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La joie du livre
Publié dans El Watan le 03 - 10 - 2005

Une impressionnante image cartographique que le simple visiteur pourra retenir lors de sa visite au Sila, Salon international du livre algérien : la joie du livre. Organisé cette année sous le slogan « Revisiter la mémoire », cette dixième manifestation culturelle et scientifique en Algérie a regroupé de nombreux participants nationaux et internationaux.
En effet, venus de 32 pays de différents continents, 670 maisons d'édition arabophones et francophones ont pris part joyeusement à cette manifestation culturelle. Les appréciations des uns et des autres divergent selon l'exalté dans la forme et dans le fond. Hommes, femmes, enfants se bousculent déjà à l'entrée, sillonnent les stands et touchent aux livres : décor d'un Algérien cherchant une autre époque où certainement les valeurs humaines, le savoir, la plume valent une immense place dans sa conscience professionnelle. « La science est la lumière, l'ignorance est l'obscurité », nous confie ammi Ahmed N., un rat de bibliothèque connu dans le milieu estudiantin. Par ailleurs, les organisateurs, comme les libraires, bienheureux de l'événement, affichent une mine satisfaite. Si les premiers, à leur tête Mme Khalida Toumi, la ministre de la Culture, présente à son inauguration, souhaitent que les seconds soient compréhensifs et sensibles aux prix excessifs des livres, les seconds, par contre, posent leurs conditions et difficultés liées à l'importation. Par opposition, est-ce que la ministre oublie que le livre est une affaire incombant entièrement à l'Etat ? La politique du livre et la mise en place d'un réseau de bibliothèques municipales à travers le territoire national sont des axes qui méritent une prise en charge. ` Durant les suites tortueuses entre les différents stands, et en parallèle aux stands similaires où se trouvent des exposants de livres à caractère scientifique, et de surcroît, d'expression française, la pléthore est mesurée, voire moindre. Néanmoins, force est de constater le retour en force et en quantité du livre religieux sur le marché culturo-commercial. Le débordement sur ces stands attire l'attention de plus d'un. Pourquoi l'Algérien se penche-t-il en graisseux contingent dans sa sélection littéraire sur des aspects religieux ? S'agit-il d'un indice résultant de l'arabisation ? Un sondage sur l'engouement littéraire, abondamment réclamé en Algérie, mérite-t-il d'être effectué ? Autrement dit, vers quelle personnalité de société irons-nous ? Egalement, le visiteur averti sera étourdi par l'attitude des hommes et femmes algériens qui accaparent des prospectus et pamphlets ayant pour objet la gastronomie et la pâtisserie. Contrairement à la pensée philosophique, « le peuple cultivé n'aura pas faim », le peuple algérien est-il cultivé ? L'Algérien a-t-il toujours faim ? Pour cela, avec sept millions d'analphabètes, en dépit des efforts consentis dans ce sens en vue d'atténuer ce phénomène, peut-on dire que l'Algérie est assurément un pays sous-développé ? Revenons au Salon, une affluence importante est enregistrée chaque jour dans les stands, 30 000 personnes par jour selon la presses écrite, où des panoplies et collections de livres de tous genres sont rangés pêle-mêle, momentanément, en attendant leur écoulement sur le marché. Ce dernier étant alléchant et lucratif. Au fur et à mesure de l'opération de vente, l'approvisionnement s'effectue en cascade ou bien la commande passe par l'appareil sonore, voire le dispositif mobile. Une particularité ? L'ANEP s'est distinguée par ses publications littéraires remarquables en matière de collections, anthologie, compilation et Atlas. Outre cela, le Sila n'est pas dépourvu de son sens d'animation en matière d'organisation de conférences et d'intervention des auteurs de livres mis pour la dédicace. Dans cette optique, des thèmes liés à l'Islam, la production littéraire en Algérie, l'édition et l'encouragement de la création littéraire en Algérie, la propriété intellectuelle et le plagiat, sont autant de champs d'intervention des connaisseurs du domaine. L'assistance était au rendez-vous bien que la salle soit incommode, car située au milieu des stands captant toute la sonorisation vocale. Il est à signaler que le consommateur en monsieur le public se définit en catégories distinctes. Car, on trouve, entre autres, les intellectuels, les étudiants et les écoliers, les professionnels et/ou les rédacteurs du livre, plutôt de l'écrit, et enfin les singuliers de la découverte du savoir. Tous sont à la recherche de leur sapidité littéraire, si les premiers dévorent au passage des milliers de titres sans toutefois se consacrer latéralement à les feuilleter et iront en face pour une acquisition définitive, les seconds peignent une recherche fine des ouvrages en adéquation avec leurs spécialités. ` Quant aux écoliers accompagnés de leur papa, ils cherchent l'éventualité d'une vente promotionnelle des livres scolaires et parascolaires, en manque dans les écoles. Ces livres se trouvent dans les stands mais leurs prix demeurent allergiques aux malheureux papas ayant de nombreux enfants scolarisés, donc de nombreux écoliers seront privés puisque, outre les papas chômeurs, plus d'un million de fonctionnaires gagent des miettes. La catégorie des salaires de la honte ! Au plan des professionnels du livre et de l'écrit : « Le livre avant le pain », avance Khaled M., un fervent de la littérature contemporaine algérienne, à l'image de la trilogie de Mohammed Dib, et dit avoir achevé la lecture du nouveau livre de Benachour B., Hogra. Alors que les fabuleux du livre viennent certes en dernier lieu de classement, ils s'acharnent sur leur choix littéraire, quel que soit le prix. Toutefois, nous n'oublions plus une catégorie de commerciaux, plutôt de revendeurs qui font apparaître leur marchandise sur le marché aux coins du pays où le livre n'arrive pas à titre officiel. Et combien ils sont nombreux. Chaque jour qui passe, rien que pour les deux premiers jours, l'affluence était bouleversante. Puisque, contrairement à ce qui se dit sur l'Algérien qui meuble le marché de produits et de denrées alimentaires et boutiques d'habits, notamment dans ces moments signifiants de rentrée sociale et scolaire, l'Algérien est présent sur le marché du livre, et ce, à travers son surprenant engagement par l'achat de livres, voire même la curiosité de découvrir les miracles du monde de l'image et de l'écriture. Par conséquent, lors de ce genre de Salon, le livre se trouve en verticalité inadéquat entre sa valeur culturelle et sa touche commerciale. Les conséquences du Salon paraissent inéquitables. L'enjeu politico-économique est de mise, le marché a répondu bien que l'écrit ait ses propres valeurs et son impact dimensionnel. Que chacun en tire profit. Ses bienfaits sont nombreux. Enfin, le plus grand absent, c'est M. Benchicou et son livre.

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