L'inscription de projets culturels au profit de la wilaya d'Oum El Bouaghi n'a pas suivi l'évolution de la population, surtout du point de vue démographique, contrairement au secteur éducatif qui, lui, s'est enrichi de nouvelles institutions. En tout état de cause, même si le secteur culturel dispose d'infrastructures au niveau des chefs-lieux de daïras, comme Aïn M'lila ou Oum El Bouaghi, il n'en demeure pas moins que les activités culturelles sont d'une rareté effarante. On ne voit plus se produire comme par le passé des troupes de théâtre, tenir des expositions de peinture, ou organiser des joutes poétiques... Les centres culturels, quand il en existe, fonctionnent au ralenti, faute d'un personnel d'encadrement, en quantité et en qualité, pour éduquer et cultiver les masses juvéniles. Même situation prévalant au niveau des maisons de jeunes des communes où aucune activité culturelle n'est pratiquée. Et même quand il en existe, on bute contre l'absence de moyens et d'encadrement. Le cas de Meskiana est typique, malgré son statut de daïra, la ville n'a ni salle des fêtes, ni bibliothèque communale, ni un vrai centre culturel, censés dispenser l'art et la culture et rayonner ainsi sur la région. Le projet de maison de la culture, dont a bénéficié la ville il y a plus de 2 ans, n'a pas encore démarré. Au départ, il était question d'un budget de 7 milliards pour sa construction. Mais, après tant de retard, il n'a été adjugé qu'environ 3 milliards, ce qui suppose que le centre n'aura ni la même superficie ni la même infrastructure. Autre chose, après moult hésitations, les autorités ont opté pour un terrain situé loin des axes principaux. Mais le plus loufoque, c'est que ledit centre sera pris en sandwich entre deux groupes de maisons, au sujet desquelles (elles sont encore en projet) se sont élevés les habitants de la Cité 40 et El Amel qui considèrent que l'octroi de 2 lots de terrain de chaque côté du projet culturel est un non-sens. Selon eux, les 4 lots doivent être d'un côté ou de l'autre pour permettre l'aménagement d'un espace vert du côté demeuré libre. Le problème existe et il appartient aux autorités compétentes de lui trouver une solution adéquate.
