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Les prises d'otages privent la région de l'aide humanitaire
Terrorisme au Sahel
Publié dans El Watan le 31 - 08 - 2010

En alimentant les caisses d'Al Qaîda au Maghreb islamique, l'Espagne, et avant elle, la France, le Canada, la Suisse, l'Autriche et l'Allemagne, a fait monter les enchères dans «le commerce des Blancs» au Sahel. Responsables locaux, terroristes, contrebandiers et narcotrafiquants se partagent la manne et isolent la région.
A la tête d'une phalange puissamment armée et composée d'au moins de 150 éléments, Mokhtar Belmokhtar et son rival Abou Zeid, qui dirige autant d'hommes, sont désormais les «deux émirs» les plus riches dans la région du Sahel, mais également les plus entendus par les Occidentaux, et les plus côtoyés par les dirigeants des Etats où ils activent. Grâce aux bons offices de ces derniers, ils viennent d'obtenir la somme de
7 millions d'euros, le prix de la libération des deux otages espagnols, qu'ils maintenaient en captivité depuis près de neuf mois. La situation est très inquiétante, d'autant que la Mauritanie, qui semblait plus intransigeante que son voisin le Mali à l'égard des hordes du GSPC, a fini par céder aux menaces de ces derniers en libérant un de leurs acolytes, qui a organisé l'enlèvement des trois humanitaires espagnols en Mauritanie. Une grave situation qui isole les populations et accentue leur détresse. Privées de l'aide humanitaire, celles-ci n'ont d'autre alternative que celle de rejoindre les rangs des terroristes, des contrebandiers ou ceux des trafiquants de cocaïne, devenus maîtres des lieux. Inquiétant constat qui ne semble pas être pris en compte par les pays de la région, notamment le Mali, où se concentre la présence d'Al Qaîda et des narcotrafiquants, du fait des connivences qui existent entre ces derniers et certains hauts responsables de l'Etat.
Le drame des 11 gardes-frontières algériens
Ces mêmes connivences qui ont fait que les auteurs de l'attaque meurtrière qui a ciblé, au mois de juin dernier, 11 gardes-frontières algériens, du poste de Tinzawatine, se soient repliés sur la ville de Tinzawatine malienne, sans être inquiétés par les militaires qui étaient à quelques dizaines de kilomètres de leur campement. Sous prétexte de manque de moyens, le Mali a fini par abandonner une partie de son territoire (du nord) aux terroristes du GSPC, avec lesquels le deal est de ne jamais approcher Bamako. Pour la population locale, c'est l'isolement total avec les départs massifs des ONG et des activistes humanitaires.
C'est ce qui ressort de la déclaration de Hama Ag Sid Ahmed, porte-parole de l'ancien mouvement de la rébellion touareg du nord du Mali. «En occupant progressivement l'espace targui, en kidnappant des Occidentaux, en assassinant des Touareg, dont le seul préjudice est qu'ils sont chez eux et en menant des opérations depuis le territoire malien aux Etats limitrophes ( en particulier l'Algérie, la Mauritanie...), les groupes d'Al Qaîda et affiliés jouent finalement le jeu de l'Etat malien qui consiste de faire en sorte qu'il n'y ait plus aucune présence dans cette zone des partenaires financiers extérieurs, qui sont d'ailleurs les principaux bailleurs de fonds de ces régions. Les autorités maliennes cèdent une partie du territoire national aux groupes d'Al Qaîda pour créer une pauvreté encore plus extrême dans la région. Les éleveurs de cette zone découvrent avec stupéfaction depuis plus d'une année ces groupes Aqmi qui viennent occuper leurs espaces de pâturage ; la seule contrepartie qu'ils apportent à cette région, c'est la culture de la terreur et de l'intolérance, une contradiction de la culture targuie», a affirmé Ag Sid Ahmed. Pour lui, «le refus répété de dialogue dans l'esprit des engagements pris avec les Touareg qui sont pourtant la seule menace sérieuse contre les groupes Aqmi et la nouvelle alliance autorité politique malienne/Aqmi, trop présente sur le terrain ont amené une profonde rupture entre les Touareg, les chefs des tribus touareg (chefs traditionnels) et le pouvoir de Bamako et ne pourraient que rendre caduc l'Accord de paix signé en juillet 2006 entre Touareg et le pouvoir malien». Il a expliqué que «les émirs d'Al Qaîda qui activent dans la région du Sahel et leurs relais, dont les barons de la drogue, qui ont la main sur une partie de l'administration malienne au niveau de la présidence malienne et au niveau de l'état-major, laissent croire qu'un contrat existe entre ces derniers et les autorités centrales dans le but évident de contenir les revendications politiques touareg, d'affaiblir ces derniers et de remettre en cause toutes les actions de développement dans les régions du nord du Mali». Pendant ce temps, a-t-il ajouté, les groupes terroristes «profitent de ces accords tacites pour asseoir leur autorité de terreur, propager leur idéologie, installer leurs antennes d'investissement et de renseignement au niveau des trois régions du Nord et dans la capitale malienne», a souligné le responsable.
Des sous-traitants identifiés par les services de sécurité
Un accord que ne cache plus le président malien, puisqu'au mois de juillet dernier, il avait reçu les chefs des tribus arabes de Gao et Tombouctou (Brébiches), parmi eux, ceux-là mêmes qui se sont spécialisés dans les négociations avec les terroristes et dont les noms ont été cités dans le trafic de drogue. Lors de cette réception (dont l'objectif était d'exprimer leur soutien au Président), des sources bien informées ont indiqué que le premier magistrat du Mali a reçu un émissaire de Mokhtar Belmokhtar, dont les troupes, qui activent dans la région comprise entre Tombouctou et la frontière avec la Mauritanie, détenaient les deux otages espagnols, qu'ils avaient rachetés auprès d'un des mercenaires de l'AQMI. D'autres rencontres ont été tenues avec Mustapha Ould Limam Chaffagui, un Brébiche conseiller du président burkinabé, connu comme étant très proche du GSPC et qui se sont terminées par un accord de libération des otages en contrepartie non seulement du paiement d'une rançon, mais également de l'élargissement d'un des auteurs de l'enlèvement des otages.
Le kidnapping d'Occidentaux par des sous-traitants identifiés par les services de sécurité, les moyens dont dispose l'Aqmi pour les maintenir en captivité en territoire malien en toute quiétude et la facilité avec laquelle les canaux de négociations sont vite trouvés démontrent une flagrante complicité de certains cadres dirigeants de l'Etat malien pour lesquels le commerce de la drogue et celui des enlèvements d'Occidentaux sont une activité très rentable. Chacun trouve son intérêt au détriment de toutes les populations de la région, sommées désormais de mourir dans l'anonymat et à petit feu.


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