Ce conflit, qui oppose depuis deux mois le syndicat d'entreprise au comité de participation (CP), a eu pour conséquences la fermeture du siège du syndicat d'entreprise et la suspension des négociations. La grève générale, entamée hier par les travailleurs du complexe sidérurgique ArcelorMittal El Hadjar (Annaba), a été levée hier vers 16h, après la reprise du travail des sidérurgistes à laquelle a appelé Smaïl Kouadria, le secrétaire général du syndicat de l'entreprise. Cette grève, déclenchée hier sans préavis, a paralysé l'usine à travers tous les ateliers. Même le haut fourneau, (HF) qui était à l'arrêt pendant 36 heures pour une opération de maintenance, n'a pas redémarré, car les travailleurs ont refusé de rejoindre leur poste. Préalablement, Smaïl Kouadria, le secrétaire général du syndicat de l'entreprise, a réussi à rouvrir le siège du syndicat à la faveur d'une marche pacifique. Entouré de quelque 3000 sidérurgistes, il s'est dirigé, dans la matinée, vers le siège du syndicat et a procédé à son ouverture. Une faible résistance des membres du comité de participation (CP) n'a pas réussi à venir à bout de la détermination des syndicalistes. Une réunion avec Vincent Legouic, le directeur général d'ArcelorMittal Annaba, avec le bureau du syndicat s'en est suivie et dont l'objet est la satisfaction des revendications des travailleurs.Contacté, Smaïl Kouadria a confirmé la levée de la grève en annonçant que l'employeur a satisfait à toutes les revendications des travailleurs. «Notre directeur général a donné son accord pour la reprise des négociations le 18 octobre 2010 avec l'assurance de ne pas prendre des mesures disciplinaires contre les grévistes. Il s'est engagé, aussi, à assurer la sécurité des ateliers et des travailleurs en donnant, par ailleurs, son accord quant au transfert de la relation du travail du personnel issu des entreprises sous-traitantes vers des entreprises publiques telles que Somind et à ArcelorMittal El Hadjar ainsi que la révision de leur statut.Pour notre part, nous nous sommes engagés à mobiliser les travailleurs pour l'amélioration de la production», a-t-il révélé. La direction générale, qui s'est dit ouverte au dialogue, continue toujours de se plaindre des retombées de ce conflit syndico-syndical, dont les conséquences ont généré la baisse de la production et du niveau des stocks. «La production d'acier liquide du mois de septembre n'a été que de 34 412 tonnes, soit 50% du programme. Cette mauvaise performance et celle des derniers mois en général nous situent sur une tendance de 700 000 tonnes pour l'année 2010, soit 59% de notre programme. Concernant les ventes du mois de septembre, elles sont de 45 900 tonnes, en raison notamment du faible niveau de production. Le niveau des stocks dans les dépôts et à l'usine est au plus bas», écrit la direction générale dans son bulletin d'info rendu public hier. Ce conflit, qui oppose depuis deux mois le syndicat d'entreprise au comité de participation (CP), a eu pour conséquences la fermeture du siège du syndicat d'entreprise et la suspension des négociations portant essentiellement sur les augmentations salariales.
