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Les ex-rebelles touareg se préparent à pourchasser les terroristes
Situation sécuritaire au nord du Mali
Publié dans El Watan le 18 - 10 - 2010

Face à l'inertie de Bamako vis-à-vis de l'activité terroriste, les anciens rebelles touareg du nord du Mali ont décidé de s'organiser pour pacifier leur région. Des sources proches du mouvement «déplorant» la situation critique au Nord ont annoncé que Ag Bahanga, le chef de l'ex-rébellion, et ses cadres organisent les jeunes anciens combattants pour chasser les terroristes de leur territoire.
Des sources proches des responsables du mouvement de l'ex-rébellion targuie du nord du Mali déplorent la situation «de chaos» qui prévaut dans leur région, qu'elles imputent «au non-respect par le gouvernement malien des clauses de l'accord qu'il a signé à Alger en 2006 avec les Touareg».
Elles «regrettent» que l'appel lancé par les anciens cadres de l'Alliance démocratique pour le changement (ADC), en janvier 2010 à Alger, soit «resté sans écho» auprès de la communauté internationale et de Bamako «dont les autorités se sont plutôt précipitées à renforcer les liens avec les chefs terroristes et les barons de la drogue qui contrôlent une partie sensible du territoire malien.
C'est ainsi que les groupes terroristes d'AQMI, profitant de l'impunité offerte par ces mêmes autorités, ont continué à mener des opérations et des enlèvements d'étrangers dans les pays limitrophes (Niger, Algérie, Mauritanie) et à les détenir au Mali». De ce fait, nos interlocuteurs précisent que devant une telle situation, «Ibrahim Ag Bahanga, (le leader de la rébellion touareg, ndlr) et les cadres politiques du Mouvement touareg du nord du Mali mènent depuis plusieurs semaines une grande campagne de sensibilisation et de récupération des jeunes combattants touareg. Les responsables ont décidé, en fait, de reprendre les choses en main dans les semaines à venir afin de promouvoir une nouvelle dynamique capable d'inverser la situation sur le terrain et lutter contre la présence terroriste, leurs complices et les trafiquants qui sévissent dans la région».
Complicités avec AQMI
Ils estiment que «le Mouvement ne peut plus se contenter de la position d'immobilité qui dure maintenant depuis plus de quatre ans (…) Il vient d'adopter une stratégie mûrement réfléchie et porteuse de nouvelles revendications politiques, sociales et sécuritaires concrètes qui tient compte du contexte actuel afin de ramener une stabilité durable dans la région». Par ailleurs, nos sources notent que le Mouvement touareg a pris acte du «chaos créé par Bamako» au nord du pays et annoncent qu'il (mouvement) «assumerait dans un proche avenir ses responsabilités en réoccupant progressivement son espace pris en otage par les groupes armés AQMI avec les complicités flagrantes des autorités maliennes». «Ils estiment que les différentes communautés du Nord sont aujourd'hui contraintes de s'unir et de dépasser leurs divergences pour favoriser l'intérêt de leur région.»
Evitant de donner plus de détails sur la manière de lutter contre les groupes terroristes, ils précisent toutefois que Bamako «a trop peur d'équiper les Touareg ou de leur donner des moyens militaires nécessaires pour chasser les terroristes de la région. Bamako cultive une méfiance permanente à l'égard de la communauté du Nord. Méfiance, faut-il le souligner, qui est à l'origine de tous les conflits armés et politiques entre les Touareg et le régime. Ce dernier a abandonné depuis plus de 4 ans l'idée de mise en œuvre d'unités spéciales de sécurité, conformément à l'accord de juillet 2006. Un groupement provisoire d'unité commandé par le colonel Bah Ag Mossa a été créé à Kidal depuis plus d'un an avec des moyens rudimentaires, ce qui est contraire à l'esprit de l'accord de 2006».
Divertissement politique de Amadou Touré
Selon nos sources, les Touareg «ont de tout temps demandé» qu'on leur donne les moyens nécessaires pour mener une lutte efficace contre les groupes armés d'AQMI, puisqu'ils sont installés dans une zone tampon entre le Sahel et le Maghreb.
«La seule contrepartie exigée est la prise en charge correcte de leurs préoccupations politiques. Il ne faut pas oublier que les Touareg peuvent constituer, s'ils le décident, une force militaire sérieuse et importante dans la région. Ils sont incontournables, si on veut réellement lutter contre AQMI dans le Sahel», expliquent-ils. A propos de la «réconciliation» entre deux tribus touareg, Imrad et Iforas à Bamako, annoncée par le président malien ATT (Amadou Tounami Touré), le jour même de l'arrivée au nord du Mali des sept otages enlevés au Niger par les terroristes, nos interlocuteurs déclarent : «C'est juste un divertissement politique qui ne trompe aucun observateur de la région. Entre les tribus des Imrad et Iforas, il n'y a pas de désaccord. Il s'agissait plutôt d'un conflit planifié par les services de sécurité durant les années 1990, entre deux mouvements armés touareg sans pour autant avoir des prolongements sur la population. Une réconciliation a été scellée entre ces groupes armés au cours de cette même période sans la présence de l'Etat. S'il y avait des cicatrices, elles sont oubliées depuis plus de douze ans. C'est plutôt l'absence des actions de développement et la non-prise en charge des Touareg qui sont issus des différents soulèvements armés qui créent ces frustrations dans ce milieu et qui finissent par s'accuser mutuellement de la précarité qu'ils vivent tous.» Pour eux, ce qui se passe à Bamako «est un jeu dangereux qui consiste à recréer une situation qui n'est plus dans le but d'encombrer l'esprit des Touareg d'un passé déjà oublié. Cela se passe au moment où leur région sombre dans le chaos et se trouve sous la projection de la communauté internationale et des pays de la sous-région. Mais, faut-il le rappeler, c'est dans les situations difficiles que les Touareg sont toujours solidaires».
Le Mali au pied du mur
Force est de constater que Bamako joue toujours un jeu inexpliqué quand il s'agit de la pacification de la région du Nord, où les groupes terroristes agissent en toute quiétude.
Accusé de laxisme par ses voisins, et d'inertie par certains pays occidentaux, le Mali est mis au pied du mur avec la multiplication des opérations d'enlèvement d'étrangers, échangés en contrepartie de fortes rançons.
La dernière opération en date a été le rapt, au nord du Niger, de sept employés de Areva, dont cinq Français, un Malgache et un Togolais, transférés au nord du Mali, où les négociateurs «attitrés» de Bamako se bousculent pour ouvrir les habituels canaux de communication avec les preneurs d'otages et servir d'intermédiaires pour recevoir, eux aussi, une part de cette activité très rentable.
Les terroristes avaient réclamé dans un enregistrement audio, diffusé par la chaîne Al Jazeera, le montant de 7 millions d'euros et l'abrogation de la loi interdisant la burqa en France. Pour l'instant, la France officielle affirme n'avoir rien reçu, alors que du côté des «intermédiaires», les négociations sont déjà en cours.


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