Des lycéens de Mellakou accusent les voisins de harceler, à la limite de l'agressivité, les filles du village. Quelque 260 élèves du lycée Ahmed Hattab de Medroussa, qui résident à Mellakou, une commune distante de 8 km du chef-lieu de daïra, ont boudé les classes, hier matin, en signe de protestation d'une énième correction infligée à deux de leurs pairs la veille. Une guerre de lycéens qui semble se répéter à chaque fois, dès qu'une altercation éclate entre voisins ennemis. Ceux de Mellakou accusent les voisins de harceler, à la limite de l'agressivité, les filles du village, allant jusqu'à s'en prendre parfois à ceux qui parmi les garçons osent protester. Une situation ubuesque qui met dans l'embarras corps enseignants, parents d'élèves et responsables locaux. Ces derniers pressent le pas à chaque fois pour éteindre le feu d'une discorde qui risque de raviver de vieux démons. La solution passe par la réalisation d'un lycée bien que le nombre peu élevé de lycéens de Mellakou ne le permet pas avertit le directeur d'Académie joint, hier, par téléphone. Notre interlocuteur dit «avoir dépêché une commission pour atténuer les tensions et les appréhensions» et ajoute que «le choix du terrain pour la réalisation d'un lycée a été fait». Le président de la Fédération des parents d'élèves, contacté, «ignore l'incident» bien qu'«au courant de l'existence de ce problème de coexistence non pacifique», nous a-t-il déclaré. «Si les associations de parents d'élèves activaient réellement sur le terrain, ce genre de problème aurait trouvé sa solution à la base», rétorque un citoyen de Mellakou.