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L'embargo du ministère de la Santé
Rupture de stocks de médicaments
Publié dans El Watan le 30 - 11 - 2010

Le marché du médicament semble atteindre le summum d'un dysfonctionnement qui ne trouve pas d'explication. La direction de la pharmacie au ministère de la Santé est en panne.
Aucune formalité administrative liée aux procédures réglementaires du marché du médicament n'a été effectuée depuis le mois d'août dernier, sauf cas d'exception. Les dossiers d'enregistrement de produits et les programmes d'importation et les avenants sont depuis cette date bloqués, et d'autres documents ayant trait à l'importation ou à la fabrication doivent impérativement passer par le ministre de la Santé qui doit apposer sa signature. Une situation qui a d'ailleurs provoqué une réelle perturbation au sein du marché du médicament. Des quantités de médicaments spécifiques importés, près d'une centaine d'une valeur de plus de 1,5 milliard de dinars, sont actuellement en attente d'une dérogation devant être signée par le ministre de la Santé et pouvoir être soumis au contrôle au laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP). Parmi ces produits bloqués pour dépassement du tiers de vie exigé par le cahier des charges (art. 6), d'autres le sont car ne portant pas la traduction en langue arabe sur le conditionnement primaire et sur le flacon.
Parmi ces médicaments, on trouve des pilules contraceptives, des antibiotiques et autres traitements à base d'hormones. «Ces produits risquent d'être périmés au vu et au su de tout le monde, alors qu'ils ont été financés par lettre de crédit comme exigé par la loi de finances complémentaire 2009. Pourquoi de tels blocages sont dus aux mouvements de protestation au niveau des ports et aéroports en France. Dans le passé, cette dérogation était délivrée par le laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques afin de gagner du temps et les soumettre au contrôle pour enfin les commercialiser. Devant ce blocage, les produits sont stockés, alors que la demande est importante», nous explique un importateur. D'autres documents, tels que les demandes de variation en cas de changement dans les produits pharmaceutiques ou d'usine de fabrication, qui doivent être signalés au ministère de la Santé, sont aussi frappés par cet embargo. Au moment où le gouvernement plaide pour une amélioration de la disponibilité du médicament, sur le terrain tout indique à croire que la situation s'aggrave de plus en plus et tout va dans le sens d'entretenir une perturbation du marché. Cette centaine de produits spécifiques vient ainsi allonger la longue liste de produits déjà en rupture depuis plus d'une année, notamment en officine. Ce qui, en fait, n'est plus une actualité, puisque certains produits importés et même fabriqués localement ont disparu des étals depuis plus d'une année.
Ces produits sont pourtant protégés et fabriqués exclusivement par un grand groupe, Saidal. L'on cite que certains d'entre eux sont à usage fréquent, comme le Kaligon, du potassium accompagnant des traitements lourds pour certaines pathologies chroniques, un produit fabriqué par Saidal uniquement. Un antibiotique, l'Amoxicilline, protégé et interdit à l'importation et fabriqué par pas moins de cinq fabricants, est quasiment introuvable. Des crèmes dermatologiques sont aussi en rupture de stock. Il en est de même pour des produits jugés essentiels et importants dans les traitements des maladies chroniques, le diabète, l'hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires, etc. Dans la liste des produits en rupture, sur près d'une centaine, 30 environ sont de fabrication locale comme le paracétamol en poudre (sachet, tous les dosages : 100, 150, 200 et 300 mg), le Diclofenac injectable et même parfois en suppositoire, l'Amoxicilline (poudre orale), les pommades dermiques antibiotiques, les corticoïdes, les anti-inflammatoires et même les sirops antitussifs.
La pénurie d'insuline humaine interdite à l'importation risque aussi de causer d'énormes problèmes aux nombreux diabétiques, qui auront du mal à basculer, en un temps très réduit, à l'insuline moderne. Cette interdiction est motivée par l'engagement du groupe Saidal à répondre à la demande des besoins du marché. Le dossier est encore en instance sur le bureau du ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès. L'entreprise Saidal est-elle réellement prête ? Depuis l'annonce de la nouvelle liste des produits interdite à l'importation, une panique souffle du côté des grossistes répartiteurs, des laboratoires et des importateurs. Le surstockage de produits, toutes classes confondues, a débuté avant l'application de la nouvelle interdiction d'importation dès janvier prochain. Une décision qui aggravera la situation, selon les spécialistes, pour l'année prochaine. Sur quels critères les services du ministère se sont-ils basés pour confectionner une liste de 111 produits interdits à l'importation traitant des pathologies chroniques, dont plus de 70% sont fabriqués par un seul opérateur local. Ce producteur est-il réellement en mesure d'approvisionner le marché une fois cette interdiction effective ? Sachant que des produits interdits et protégés n'existent plus en Algérie pour non-respect des engagements de certains producteurs nationaux. Ce qui explique cette rupture permanente.
Laquelle pourrait être plus accentuée et massive dans les prochains mois si la gestion actuelle du dossier perdure. Du côté du ministère de la Santé, l'on signale qu'aucune liste d'importation de médicaments n'a été encore établie. «Cette opération ne se fait qu'en collaboration avec les opérateurs. Pour cette année, la liste des produits pharmaceutiques interdits à l'importation n'est pas encore définitivement arrêtée étant donné que certains opérateurs ne peuvent se prononcer avant le mois d'avril prochain, car ils doivent rendre compte de leurs capacités de production, et cela ne peut se faire qu'après avoir assuré une quantité de matière première suffisante pour une capacité de production d'au moins six mois», a déclaré à la presse Slim Belkessam, conseiller à la communication au ministère de la Santé. S'agissant des pénuries, il est beaucoup plus question d'un problème d'appellation car, selon lui, plusieurs médicaments déclarés introuvables sur le marché existent sous d'autres noms fabriqués en génériques. «Tout le monde sait que le princeps est plus cher que le générique», a-t-il ajouté.


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