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Les SDF préfèrent la rue plus clémente Fuyant la misère et les tabous impitoyables
Publié dans El Watan le 15 - 12 - 2010


Fuyant les pénibles conditions sociales de leur village, des femmes et des enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes dans les rues d'Alger. Elle a tout juste 37 ans, elle est venue de Tébessa. Depuis quatre ans, elle se déplace d'une rue à une autre, mais c'est sur le trottoir du boulevard Amirouche qu'elle préfère passer ses nuits. Akila est une âme parmi les centaines des sans domicile fixe qui ont pour gîte les trottoirs de la capitale. Son visage qui rayonne de jeunesse et d'espoir renseigne pourtant sur les souffrances endurées par cette jeune maman qui ne quitte pas la main de sa fille Saïda âgée de 4 ans. Si ses malheurs sont multiples et s'enchevêtrent, son rêve est si simple : trouver un travail pour assurer un toit et préparer une scolarité normale à Saïda, puis «mordre à pleines dents une vie simple comme celle de tout le monde avec ses joies et ses difficultés». Le sourire ne quitte pas les lèvres de cette femme qui ne veut pas être prise en photo avec son vieux manteau. Sa fille affiche l'allure d'une gosse soignée, rangée et propre. Akila a fui, il y a quatre ans, une belle-famille sans pitié et ce, après avoir été défenestrée par son beau- frère. Les longs mois passés à l'hôpital ont permis à cette mère de famille de prendre sa décision et quitter le domicile après le divorce. Saïda, c'est ce qui reste donc à cette maman éplorée. Après son divorce, c'est le mari qui a obtenu la garde des trois enfants aînés. Saïda, qui avait quelques mois seulement, a été confiée à la maman et l'affaire est toujours pendante devant la justice. Akila espère récupérer la garde de ses enfants : «Je sais que ce n'est pas facile, vu ma situation actuelle.» Qu'ils soient installés du côté de Port Saïd, sous les arcades de Belouizdad ou sur un banc d'un jardin public, les vécus racontés par les SDF sont différents mais leur rêve est le même : pouvoir bénéficier d'un toit et d'un travail. La plupart de ces personnes interrogées viennent des villes de l'intérieur du pays. Fuyant les dures conditions sociales dans leurs villages et douars, elles se retrouvent livrées à elles-mêmes dans les rues d'Alger. Elles se réfugient à proximité des barrages de police pour éviter les agressions. La prise en charge prodiguée par les autorités, via le SAMU social, ne semble pas donner satisfaction, ce qui explique certainement le fait que ces personnes préfèrent la rue aux centres réalisés à cet effet.La rue est plus clémente que ces «maisons de détention», explique une femme ayant pris refuge devant la mosquée Errahma (rue Victor Hugo) : «Si j'ai quitté mon village, c'est pour me trouver de meilleures conditions de vie. La rue, ce n'est pas le modèle de vie que j'ai adopté par choix, mais je vous le dis franchement, c'est préférable aux centres de l'Etat où on nous force parfois à séjourner pendant les fêtes nationales et religieuses», lâche-t-elle en prenant le soin d'arranger son voile.«Ils nous empêchent de sortir et ne font aucune différence dans le traitement des personnes. Femmes âgées, handicapés, enfants, personnes agressives et les dépressifs sont tous traités de la même manière», accuse Akila qui raconte qu'elle a besoin d'avoir du temps libre durant la journée pour, dit-elle, chercher du travail. «J'en ai déjà obtenu, il y a quelque temps. J'ai travaillé pendant plus d'une année comme femme de ménage dans une institution publique, ce qui m'a permis de louer une chambre dans une pension, mais comme mon contrat n'a pas été renouvelé, je me retrouve à nouveau dans la rue. Dans le centre du SAMU, on nous oblige à y rester toute la journée, sans aucune activité, sans aucune considération de la personne et de ses besoins», ajoute Akila. Il est en effet reproché aux autorités l'absence d'un programme d'insertion de personnes aptes à travailler et à retrouver une vie «normale». Ces centres gérés par le SAMU social, sous la tutelle de la wilaya d'Alger, ont la tare, selon les personnes interrogées, de constituer un refuge où la cohabitation entre les différents cas a pour effet de diminuer les chances de retourner dans le giron familial pour certains ou d'ouvrir une nouvelle page dans la vie pour d'autres. L'absence des associations, dont la vocation est de venir à l'aide des femmes, est également déplorable. Les slogans de soutien à ces personnes vulnérables ne sont d'actualité que pour la collecte des aides financières et de la quête des sponsors. Les services du SAMU social sont également pointés du doigt. Depuis quelques jours, même la distribution de repas chauds ne sont plus assurés : «Cela fait quatre jours qu'aucun repas ne nous a été distribué par les services du SAMU, affirment plusieurs SDF. Pourtant, des repas chauds sont distribués depuis le début de l'automne. Du premier janvier au 11 décembre, ce sont 195 personnes qui ont été évacuées par les éléments de la Protection civile vers les centres du SAMU social. Responsables sans prérogatives Ces personnes sont-elles restées dans ces structures ? Ces centres ont-ils les moyens de faire face à leurs obligations ? Les responsables de ces structures, qui se sont montrés au début disponibles à nous recevoir pour répondre à ces questions, ont finalement refusé de répondre à nos sollicitations. Ils exigent l'autorisation des services de la wilaya qui n'a pas daigné répondre à notre demande. Pourquoi des «directeurs» acceptent-ils de prendre la responsabilité de la gestion d'une structure alors qu'ils ne peuvent assumer cette tâche ? C'est à se demander également, quel est le rôle d'une cellule de communication d'une wilaya si ce n'est de faciliter la tâche aux journalistes pour éclairer l'opinion publique sur les questions la concernant de près. Y a-t-il des choses à cacher ?

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