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L'Algérie peut-elle protéger ses secrets WikiLeaks
Publié dans El Watan le 15 - 12 - 2010


Y a-t- il une vie «secrète» après le passage de l'ouragan dévastateur WikiLeaks ? L'Algérie est-elle informatiquement bien outillée pour faire face à une cyberattaque ? L'affaire WikiLeaks est-elle une fuite organisée des laboratoires US ou un défaut d'étanchéité de la gigantesque toile de sécurité des Etats-Unis ? C'est à toutes ces questions vitales que le Centre de recherche stratégique et sécuritaire (CRSS), présidé par le professeur M'hand Berkouk, a tenté de répondre dans sa première sortie publique, hier à l'hôtel El Djazaïr (ex-St-George). Et pour un coup d'essai, ce fut un coup de maître puisque l'exposé de l'invité de M. Berkouk a été religieusement écouté par une assistance intéressée, mais également inquiète de savoir que la sécurité nationale d'un pays tient désormais à un simple clic… Les explications «post WikiLeaks» du docteur Abdelaziz Derdouri, spécialiste de la sécurité informatique, ont en effet de quoi donner froid dans le dos. Il avertit d'emblée que sa présentation vise simplement à «évaluer» la menace et tirer les enseignements pour la protection des secrets de l'Algérie, conservés sous forme de messages électroniques pouvant être compromis par les Algériens ou les étrangers. Le conférencier, qui s'est servi d'un data show, n'a certes pas tiré de conclusions, mais il était aisé de comprendre que le dispositif national de lutte contre les cyberattaques, au même titre que ceux des autres pays, est loin d'être une carapace difficile à transpercer. Pour l'orateur, l'affaire WikiLeaks n'est qu'un «aspect d'une menace encore plus dangereuse». La vie après WikiLeaks Comment un géant mondial, comme les Etats-Unis, pouvait-il laisser traîner des données aussi sensibles sur la sécurité mondiale à portée de clic d'un jeune officier de 23 ans ? Le mode opératoire de cette gigantesque fuite de documents classifiés est assez bizarre pour l'imputer à une éventuelle vulnérabilité des systèmes informatiques américains. Le Dr Derdouri, comme tout le monde, se pose des questions et émet des suppositions. Il souligne que même les Américains «peuvent» subir une cyberattaque qu'ils n'ont pas forcément préméditée. Les suppositions s'arrêtent là. Mais les Etats-Unis pouvaient-ils avoir provoqué cette fuite WikiLeaks pour dicter au monde la conduite à tenir pour contre-attaquer et, par là même, vendre la technologie qui va avec ? C'est aussi possible, suggère le Dr Derdouri, qui ne tranche pas pour autant dans son exposé très didactique. Mais il donne quelques précisions techniques qui ouvrent bien des pistes et aiguisent la peur. Il affirme ainsi que le département d'Etat a mis au point un dispositif de contrôle des systèmes de télécommunication de tous les pays qui devait fournir les noms, les fonctions, les numéros de téléphone, les adresses mail de personnalités. Cette opération est montée via des boîtes installées dans chaque pays et qui disposent d'une sorte de fichier «clients». Le Dr Derdouri assure que l'Algérie a refusé de communiquer ce genre de renseignements à une «SARL algéro-française». Sommes-nous pour autant à l'abri d'un «fichage» US ? Pas tout à fait sûr. Il suffit d'une clé USB... Le conférencier a fait savoir que les cyberattaques peuvent toucher même les ordinateurs qui ne sont pas connectés au réseau Internet. Il révèle que le système appelé «Stuxnet» constitue une cyberarme de sabotage industriel qui pourrait provoquer une paralysie économique. A titre d'exemple, en Iran, 60 000 ordinateurs sont, d'après lui, infectés par ce «virus» informatique. «Vous savez, une simple clé USB remise à un employé d'une entreprise ou spécialement recruté pour la mission peut provoquer une perturbation, voire une paralysie totale», explique le Dr Derdouri. La «mode», désormais, est aux cyberattaques des «sites sensibles comme le pipeline du GNL algérien». Plus prosaïquement, un pays donné peut être mis en position «off» d'un clic en ciblant ses moyens vitaux comme les infrastructures, les transports… et bonjour les dégâts ! C'est là le scénario catastrophe de la «cyberwar» (guerre cybernétique) évoqué par le Dr Derdouri pour laquelle les Etats-Unis ont créé un «commandement central de la cybernétique de guerre». Que peut faire l'Algérie pour se prémunir contre ce genre d'attaques ou, à tout le moins, en limiter les dégâts ? «Il faut que l'Algérie construise ses propres logiciels informatiques», recommande le conférencier. Mais pour ce faire, il va falloir «couver» et garder nos petits génies de l'informatique et faire revenir nos compétences de l'étranger. Une mission qui paraît aussi difficile que de lutter contre les cyberattaques…

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