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Une célébration de la vie face à un gouvernement de la mort Samir Abdallah. Coréalisateur de Gaza-Strophe
Publié dans El Watan le 31 - 12 - 2010


Les réalisateurs Samir Abdallah (Franco-Egyptien) et Khéridine Mabrouk (Franco-Algérien) sont entrés à Ghaza le lendemain de la guerre en janvier 2009. Ils étaient, lundi dernier, à la Cinémathèque d'Alger pour l'avant-première algérienne de leur film documentaire Gaza-Strophe, Palestine, qui sortira en salles le 16 mars prochain. -Le film de cent minutes a pour titre Gaza-strophe, Palestine, expliquez-nous le titre. D'abord, nous avions réalisé un film de 55 minutes que nous avions appelé Gaza-strophe, le jour d'après, tout simplement parce qu'il s'agissait d'images recueillies juste après la guerre. Puis nous avons pensé à sortir le film en version cinéma (cent minutes). Il fallait trouver un nouveau titre pour éviter toute confusion. Nous avons opté pour Gaza'strophe, Palestine, parce qu'il fallait rattacher Ghaza à la Palestine. Bien qu'elle soit un morceau démembrée, Ghaza tient à être rattachée à son cœur qui est Jérusalem. Quant à Gaza-strophe, l'idée est venue naturellement. Notre première réaction à notre arrivée à Ghaza était : «Quelle catastrophe !» Nous nous sommes rappelés la Nakba de 1948. En même temps, il est composé de Ghaza et de «Strophe» qui fait référence à la poésie. -Justement, la poésie est présente tout au long du film et accompagne des images de guerre, pourquoi ? Dès notre arrivée, nous rencontrons Abu Inad sur la route. Il avait perdu la moitié de sa famille et malgré cela, il nous a accueillis en poésie. Aussi, la petite Mouna, qui au lieu de se sentir brisée, trouvait sa force dans le dessin. La poésie avec laquelle ces gens s'expriment et agissent leur donne la force de tenir. Il s'agit d'une célébration de la vie face à un gouvernement de la mort qui veut les anéantir. Pour moi, c'était époustouflant. C'est aussi cela qui nous a permis de continuer à filmer et de ne pas baisser les bras face à l'horreur de la situation. -Lors de la programmation de la version télé du film sur la chaîne France Ô en février dernier, l'ambassade d'Israël en France avait tenté, vainement, de faire interdire sa diffusion. Craignez-vous de telles actions, voire des réactions plus violentes, lors de la sortie du film dans les salles ? L'ambassade d'Israël avait tenté de mettre la pression sur la direction de France Télévision. Elle convoque son directeur, mais c'est le patron de RFO (devenue Réseau outre-mer première) qui répond à la convocation. L'ambassadeur tente de le convaincre qu'il s'agit d'un film de propagande du Hamas. Les Ghazouis montrés seraient des acteurs livrant de faux témoignages. Il décide de déprogrammer le film et reçoit en moins de trois heures des milliers de emails de soutien au film. Il décide alors de maintenir sa diffusion du moment que sa programmation fera moins de bruit que sa censure. Les campagnes de désinformation et d'intimidation à l'encontre des mouvements de solidarité au peuple palestinien sont très fréquentes. Mais si nous sommes attaqués, c'est parce que nous dérangeons, c'est parce qu'on frappe là où ça fait mal. Ils n'arriveront jamais à nous décourager en utilisant la violence, bien au contraire, nous prenons exemple sur les Palestiniens, plus ils leur tapent dessus et plus ils résistent. Si personne ne fait rien pour dénoncer les crimes israéliens, on pourrait très prochainement assister à un Gaza-strophe 2. Rien n'arrête la machine de guerre israélienne, c'est pour cela que nous avons fait ce film et que nous avons décidé de le sortir le 16 mars 2011. -Ce n'est pas un hasard si la sortie internationale est prévue pour cette date… Non, car la commission de l'ONU se réunira à la mi-mars à Genève. C'est un moment idéal pour la diffusion de ces images de Ghaza au lendemain de la guerre. Cela permettra de donner un maximum d'éclairage sur les crimes qui ont été commis et de faire réagir l'opinion publique pour empêcher que ce genre de catastrophe se reproduise, pour qu'Israël soit de plus en plus isolé sur la scène internationale et pour obliger la communauté internationale à condamner et à sanctionner Israël. Pour cela, nous avons besoin de faire sortir le film dans au moins une centaine de salles dans des villes différentes et que les salles soient pleines. -A ce propos, vous avez lancé un appel à l'aide, comment peut-on aider ? On peut aider de plusieurs façons : promouvoir le film via Internet, contacter le cinéma de sa localité pour que le film soit programmé, contribuer bénévolement à la traduction du film vers le maximum de langues, prendre part au financement du film en achetant le DVD (la version télé) en le commandant sur notre site (www.gaza-strophe.com) ou faire des dons. Nous avons besoin de 150 000 euros si nous voulons faire sortir le film dans des conditions correctes. Nous refusons d'entrer dans une logique commerciale, notre but n'est pas le film en soi, mais plutôt de faire parvenir ces images au plus grand nombre de personnes afin qu'Israël soit concrètement sanctionné. -Ce serait pour vous une victoire ? Ce serait une victoire immense, pas la nôtre, celle de la justice. -Le film a reçu quatre prix, est-ce déjà une «petite victoire» ? Le film a obtenu le prix Ahmed Attia pour le dialogue des cultures, le prix France Télévision enjeu méditerranéen au Prix international du documentaire et du reportage méditerranéens, ainsi que deux prix au 21e Festival international du film d'histoire de Pessac, celui du Grand jury et celui des Jeunes journalistes. J'espère que ce n'est que le début, ces prix sont d'abord et avant tout un soutien à la lutte acharnée et à la résistance obstinée et poétique du peuple palestinien qui lutte pour affirmer son droit à la vie. Le prix de France Télévision est aussi une victoire sur le blocus des images. -Alors que les pays du monde célèbrent les fêtes de fin d'année, les Palestiniens, eux, célèbrent le triste anniversaire de l'opération «Plomb durci», qu'avez-vous envie de leur dire ? J'espère, comme dit Abdelhalim Abusamra (délégué du Centre palestinien des droits de l'homme) à chaque fois qu'on présente le film, que la prochaine fois qu'on ira en Palestine, ce sera pour recueillir la beauté, la poésie, le joli sourire des femmes. Des images qui feront rêver.

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