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«La croissance n'est pas intensive et l'Etat est revenu à des contrôles primaires» Mohamed Brahim. Professeur en économie à l'université d'Oran
Publié dans El Watan le 03 - 01 - 2011


-Dans quelle mesure peut-on s'attendre à des changements sur le plan économique en 2011 ? Notre économie a des constantes depuis le début des années 2000. Les hydrocarbures et les services représentent 65% à 70% de notre PIB, ce qui nous indique exactement ce qu'est notre économie. Notre croissance est tirée par les hydrocarbures et les dépenses publiques. Ce n'est pas une croissance intensive, c'est une croissance extensive. La dépense publique traîne à son tour la croissance dans l'agriculture et dans la construction, mais cette croissance n'est pas intensive dans la mesure où elle n'est pas le fruit d'un effort de production interne. Nous avons des données de notre économie qui ne laissent pas présager un changement de notre économie. 2011 sera donc la projection de 2009 et 2010. -On dit souvent que quand les prix du pétrole baissent, l'Etat ferme tout, et vice-versa. Cela se produira-il avec la reprise des cours du brut ? Nous avons un Etat qui dirige toute l'économie. ça c'est clair. Aussi bien dans la sphère publique que privée. Cet Etat évidemment en fonction de sa caisse se retire ou revient dans l'économie. Il n'y a pas que cela. L'Etat est entrain de revenir depuis 2010 à cause de trois facteurs. Le premier c'est que la crise mondiale qu'on a vécu a vu le retour en force de l'Etat partout. Le deuxième c'est que l'Etat est le seul acteur qui investi réellement. Les investissements directs étrangers ne viennent pas et le privé n'investit pas beaucoup s'il n'est pas soutenu. Le troisième c'est que l'Etat revient parce que nous avons été incompétents en matière d'ouverture. Nous n'avons ni l'expertise ni le savoir-faire en matière internationale. C'est pour ça que nous avons eu le problème Djezzy, Lafarge, etc. Maintenant, ce retour se pose en termes de capacité de l'Etat à intervenir. Les caisses sont pleines ce qui lui donne la possibilité de revenir. Il est en train de le faire par défaut parce qu'il n'y pas autre chose qui se propose. L'économie reste donc conduite par les rentes. L'Etat se dit alors qu'il est le seul sauveur de la situation. -Mais on a vu par exemple que les mesures visant à réduire les importations ont eu peu d'effet… L'utilité de ces mesures n'était pas de baisser les importations. Nous sommes largement dépendants de l'extérieur par ce que nous ne produisons rien. L'Etat a pris toutes ces mesures pour contrôler le commerce extérieur et éviter la fuite des capitaux. Mais les importations augmentent parce que nous sommes de gros consommateurs et nous vivons largement au dessus de nos moyens, alors qu'en réalité nous sommes un pays pauvre. Les 140 milliards de dollars de réserves de change sont très peu par rapport à nos besoins qui sont énormes. Il faut revenir à un mode de consommation plus rationnel. Pour le moment le pétrole couvre tout, mais si on n'en avait pas… !Mais les importations sont surtout tirées par les dépenses des programmes d'investissement publics. Effectivement, il y des importations qui sont nécessaires et que nous ne pouvons pas éviter du fait que nous ne produisons rien, équipements, pièces détachées, etc. Et donc, à chaque fois que les investissements de l'Etat augmentent, les importations augmentent aussi. -Quelles seront, selon vous, les priorités de 2011 sur le plan économique ? La première priorité et qui a tendance à être oubliée est celle de la relance de l'appareil de production. On ne peut pas rester consommateur éternellement. Nous devons relancer le secteur industriel à travers les entreprises publiques, privées et étrangères et avoir un climat d'affaire propice aux investissements. Il faut faire appel aux investisseurs de tous bords. La deuxième sera de gérer notre monnaie, car avec un investissement de 286 milliards de dollars, il y a un gros risque d'inflation auquel la Banque d'Algérie doit veiller et gérer au quotidien. Mais la priorité des priorités est de réhabiliter la science pour nous préparer au lendemain. Nous sommes très loin du compte. Il faut une grande réforme du système éducatif pour qu'il soit adapté aux normes internationales. Arrêter tout ce qui se fait actuellement. C'est comme cela que nous pourrons préparer les compétences de demain. Par ailleurs, nous avons besoin des entreprises, parce qu'à part quelques groupes qui existent actuellement, on n'a pas d'entreprises. Même chose pour les banques qui sont pour la plupart de simples guichets. -Est-ce que cela suppose l'assouplissement des mesures concernant les investisseurs étrangers ? Cela dépendra du niveau de contrôle de l'Etat. Pour le moment, faute de compétences, l'Etat est revenu à des contrôles primaires. Si l'Etat est performant, il peut contrôler efficacement. Il doit donc élever son niveau sur ce plan là. -Chaque année, on parle des mêmes priorités et des mêmes défis. Pourtant, ça ne bouge pas beaucoup, pourquoi ? Parce que c'est le «court-termisme» qui nous mène depuis 1986 et la crise du pétrole. Le seul instrument qui guide notre économie en ce moment c'est la loi de finances et quand on avance à ce rythme-là, ça veut dire qu'on ne va pas au fond des réformes. C'est pour cela qu'il faut redonner à la prospective et la prévision leur place de choix.

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