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Les archs face à leur destin
Publié dans El Watan le 26 - 11 - 2005

Les résultats du double scrutin APC-APW en Kabylie appellent à une longue méditation sur la représentation politique réelle dans cette région.
D'aucuns avaient tablé sur une mise hors jeu quasi certaine des partis traditionnellement dominants, à savoir le FFS et le RCD. D'autant que le mouvement des archs qui avait, un moment, pignon sur rue en a fait ses cibles privilégiées. On a même enterré, hâtivement, le parti de Saïd Sadi au profit du RND, qu'on présentait comme le nouveau parti fort de la Kabylie. Mais, ce n'était que des paroles, des pronostics, plutôt des vœux. Le verdict est encore une fois sans appel. Le FFS et, à un degré moindre, le RCD sont certes en net recul par rapport à leurs naturels réservoirs électoraux, mais ils caracolent toujours en tête. Que ce soit à Tizi Ouzou, à Béjaïa, à Bouira ou encore à Boumerdès et qu'il s'agisse des APC ou des APW, ce binôme aura déjoué tous les pronostics. La Kabylie politique a certes renforcé la place du FLN, mais n'en a pas moins adoubé les formations qui ont accompagné ses luttes et partagé ses deuils. Les résultats obtenus par le FFS mais surtout le RCD ont étonné plus d'un. A fortiori, l'aile dite dialoguiste du mouvement citoyen que pilote Belaïd Abrika. Le FFS n'est donc pas mort. Le RCD non plus. Toutes proportions gardées, compte tenu du taux effarant de l'abstention, l'électorat kabyle aura tranché la représentativité politique, sujette à caution depuis l'avènement des archs dans le sillage du printemps noir. Relégués jusque-là dans une position peu enviable de partis par qui la désillusion, la désunion et le sous-développement sont arrivés. Diabolisés et par le pouvoir et par une faction des archs, les rendant responsables de tous les maux de la Kabylie, les partis de Aït Ahmed et de Saïd Sadi vont certainement sortir la tête de l'eau. Les électeurs ont ainsi tranché, par les urnes, le débat sur la tutelle politique de la région. Le chant des cygnes et autres chantages par l'argent n'ont pas réussi à déboussoler des électeurs politiquement mûrs et historiquement engagés. Où est donc cette nouvelle carte politique dessinée, à la hâte, pour la Kabylie ? Bien que le mouvement de Belaïd Abrika croit déceler, dans un communiqué rendu public hier, « un recul » des partis à fort ancrage populaire dans la région et note, en revanche, une « consolidation » de la présence des partis de l'Alliance présidentielle, le contre-pied des urnes est tout de même imparable. Le FFS ne régnera pas en maître absolu, mais il dominera encore la Kabylie. Le RCD, donné sur le tapis, fait un bond spectaculaire dans ce hit-parade politique local. Les indépendants, qui figurent parmi les compétences locales, font, eux aussi, une entrée fracassante en scène. C'est dire que, incontestablement, les résultats de cette consultation devraient inciter les délégués du mouvement des archs à une longue introspection. A une franche remise en cause d'une démarche qui aura montré ses lézardes. « Le mandat populaire » ne tient plus comme argument pour justifier une position avant-gardiste, voire supra-partisane. La Kabylie qui a voté jeudi a, quoi qu'on dise, donné un nouveau mandat à des partis politiques. Et, par voie de conséquence, elle a mis presque hors jeu les archs. Tous les archs. Et en réhabilitant le politique, elle a exprimé une volonté de mettre un terme à une gestion de la cité par les conclaves. Le Chef du gouvernement - dont le parti est sorti plutôt bredouille des ces élections - devrait également revoir sa copie. La Kabylie dispose désormais de représentants légitimes qui peuvent porter ses idéaux, ses espoirs et ses revendications. Fini donc les « indus élus », « les maires de la honte » et autres sobriquets adoptés même dans le discours officiel. Quel est donc l'avenir du dialogue gouvernement-archs, à la lumière de cette nouvelle donne ? Quel est aussi le sort de ce mouvement qui aura outrageusement dominé la scène politique en Kabylie, quatre années durant ? C'est dire que, au lieu d'une révision de la carte politique en Kabylie, l'on s'achemine vers la redistribution des cartes. Chacun selon son poids.

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