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Les banques optent pour la prudence
Soutien à l'emploi de jeunes à M'sila
Publié dans El Watan le 27 - 11 - 2005

La première conférence nationale sur la lutte contre la pauvreté et l'exclusion, organisée en octobre 2000 et les programmes nationaux projetés pour contenir, voire réduire, les manifestations de la pauvreté et de l'exclusion, n'ont eu, 5 années plus tard, aucun effet sur la précarité rampante de la situation socioéconomique dans cette wilaya.
Le rapport du ministre délégué au Développement rural de juillet 2004, relatif à la stratégie nationale du développement rural, corrobore cette situation, où il est enregistré pas moins de 31 communes sur les 47 que compte la wilaya, soit 65,95% émargent au registre des communes défavorisées, se caractérisant par des carences en matière de développement économique, humain et social. Cette précarité sévissant à grande échelle avec son corollaire de pauvreté et d'exclusion, sous-tendue par un chômage endémique, s'était auto-entretenue, à défaut d'une politique sociale ciblée pour une partie, et pour une grande partie à cause d'un système bancaire discriminant, inhibant les initiatives des jeunes, notamment celles qui entrent dans le cadre de l'Ansej. Le dispositif de l'Ansej, considéré à juste titre comme un instrument privilégié permettant le passage des jeunes du stade de chômeur à celui de promoteur, boite difficilement au niveau de cette wilaya. Cela n'incombe pas à l'antenne de l'Ansej, mais aux banques, qui, avec leur organisation figée à travers le pallier régional, constituent de véritables obstacles aux initiatives potentielles des jeunes, confinant des régions entières dans une insoutenable exclusion. En effet, le point de situation sur le financement des projets de l'Ansej, dans la période allant du lancement de ce dispositif jusqu'au 30 septembre 2005, est révélateur de cette situation d'exclusion par le fait que sur 7758 dossiers déposés à l'Ansej de M'sila, sur une période de 10 années, seulement 868 projets ont été financés, chiffre représentant 11% des demandes de financement acceptées. Pour le reste, soit 89% des jeunes, qui se sont vu refuser l'accès au crédit, demeurent confinés dans la précarité et son corollaire le chômage. Le chiffre, des demandes de financement rejetées, aurait pu être plus éloquent s'il n'y avait pas le phénomène de dissuasion qui avait accompagné la mise en œuvre du dispositif. Lequel s'est avéré être un véritable leurre pour la plupart des jeunes, qui, pour les uns d'avoir fait l'expérience et pour les autres ne croyant plus aux argumentaires développés ici et là quant à sa capacité à les extirper de leur marasme socioéconomique, se sont abstenus à s'engager dans cette voie qui en a tout l'air d'une perte de temps pur et simple. Cette situation d'exclusion s'en trouve être vérifiée dans la distribution à travers les 47 communes que compte la wilaya, des projets de l'Ansej qui ont été financés au cours de la dernière décennie. De laquelle, il ressort que dans 12 communes, aucun projet initié par les jeunes de ces localités n'a été financé, et des projets dont le nombre variant entre 1 à 9 ont été financés dans 18 communes. Parmi les 868 projets qui ont été financés, la part du lion est revenue à la commune de M'sila avec 385 projets, soit 44,35% du total des crédits octroyés, suivie de la commune de Hamma Delaâ avec 71 projets financés, représentant 8,18%. Pour les grandes communes à l'image de Bou Saâda, avec 40 projets financés sur dix ans, Sidi Aïssa avec 58 projets, Aïn Hadjel 3 projets, Ben S'rour 8 projets, l'exclusion des jeunes de ces communes du dispositif Ansej est systématique, atteignant des taux éloquents respectifs de 96,32%, 93,32%, 99,65% et 99,08%. L'exclusion de ces jeunes du bénéfice du dispositif de l'Ansej dans cette wilaya, dont le taux avoisine les 90%, réside dans la restriction des banques dans l'octroi des crédits, parce que ces banques sont déconnectées de la réalité insoutenable des jeunes chômeurs de cette wilaya. Le schéma organisationnel de ces mêmes banques est pour beaucoup dans cette marginalisation à grande échelle. En effet, hormis la BADR, qui dispose d'un comité de crédits au siège de la wilaya même où les demandes de crédits y sont étudiées, pour toutes les autres banques BNA, CPA, BDL et BEA, ces dernières sont transférées par les agences au niveau des directions régionales pour y être étudiées et dans leur majorité systématiquement rejetées. En comparant pour la même période, le nombre de projets de l'Ansej, financé par la BADR, qui s'élève à 674 projets avec le total des projets financés par l'ensemble des banques au nombre de 868 projets, il ressort que la part des projets financés par la BADR représentent 78%, ce qui confirme le fait que l'étude des demandes de crédits, qui s'opère au niveau des directions régionales, constitue l'élément principal dans l'exclusion des milliers de jeunes chômeurs de cette wilaya du bénéfice de ce dispositif de l'Ansej. Outre le décalage entre la décision prise localement et celle prise au niveau régional (Sétif) en matière d'octroi de crédits et les conséquences sur les jeunes chômeurs, il y a, croit-on savoir, la discrimination au niveau de la banque CPA (régionale), dans l'octroi de la délégation de crédits. Laquelle ne s'embarrasse pas d'accorder cette autorisation à l'agence de Sétif et ne daigne pas lorgner du côté de l'agence de M'sila qui croule sous les demandes de crédits, qui, après étude, sont transférées à la régionale CPA de Sétif où elles restent à l'étude plus de 8 mois, avec corollaire de 70% de rejets.

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