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En deçà des espérances
CLÔTURE DU Sommet euroméditerranéen À BARCELONE
Publié dans El Watan le 29 - 11 - 2005

Le sommet euroméditerranéen, ouvert dimanche à Barcelone, a clos hier ses travaux. C'était la chronique d'un échec annoncé pour les pessimistes, où résultats peu concluants, selon les réalistes, sauf pour le Premier ministre britannique qui parlait de succès.
Et pour cause, celui-ci s'est déroulé sous la présidence britannique de l'Union européenne (UE). Mais était-ce une fin en soi ? Les faits parlent d'eux-mêmes. Ce sommet n'a pas donné lieu à la traditionnelle déclaration finale. Il lui a été substitué une déclaration de la présidence, ce qui est de moindre importance. L'autre fait marquant, à la conférence de presse finale, il n'y avait que M. Blair, son homologue espagnol, le président portugais de la Commission européenne et le commissaire espagnol de la PESC (politique extérieure et de sécurité commune). Aucun représentant par contre des PTM (pays tiers-méditerranéens), un poste traditionnellement dévolu aux pays arabes. Ces derniers n'étaient même pas représentés parmi les officiels (ministres) qui assistaient au point de presse durant lequel tout n'a pas été dit, donnant l'impression, fausse évidemment, que l'Europe découvre le terrorisme. Et pourtant, tout semble avoir été fait pour que cette question occulte tout le reste. La touche finale a été apportée par le président européen qui a appelé les pays arabes à saisir l'occasion pour « se distancer du terrorisme de façon claire et sans équivoque ». Ce qui correspond à une accusation de fait, alors que l'inverse ne manquait pas de pertinence jusqu'à ces attentats anti-américains de septembre 2001. M. Barroso, par ce qui est au moins une maladresse, a rendu encore plus difficile le parcours à baliser sur cette question. Le code de conduite comporte, quant à lui, une condamnation sans réserve du terrorisme, sans qu'il soit question de l'associer à un pays, un peuple ou une religion. Trop peu en fin de compte au regard du bilan dressé depuis des années et des attentes suscitées par ce processus. Car tout tourne autour de la question du terrorisme comme pour justifier l'absence d'actions ou celles qui pourraient être décidées au nom de la lutte contre ce fléau. Zapatero parle alors de définition de nouveaux objectifs comportant des engagements comme la lutte contre le terrorisme. Mais il en est quand même qui ont pris d'autres chemins pour poser les vrais problèmes et situer les enjeux. Ce sommet que les dirigeants des deux rives avaient, en mai dernier, décidé de tenir a été ouvert dimanche en milieu de journée par le souverain espagnol. Quelques mots avaient suffi pour en cerner l'importance. « Le processus de Barcelone répond à une nécessité politique, stratégique, économique et sociale », a ainsi déclaré le roi Juan Carlos, réaffirmant la position qu'il avait évoquée, il y a exactement dix ans, avec en plus des éléments probants comme la détérioration de la situation au Proche-Orient, l'immigration clandestine, l'extension du terrorisme, pour peaufiner cette approche.
Des chiffres qui n'incitent guère à l'optimisme
Et d'appeler à « des mesures politiques concrètes afin d'affronter les nouveaux défis ». Abondant dans ce sens, la nouvelle chancelière allemande, dont c'est la première grande sortie internationale, a indiqué : « Nous avons des problèmes d'immigration, de terrorisme et nous ne pouvons faire de progrès » que si les pays du Sud « ont des perspectives économiques ». Une vision comme une autre du partenariat euro-méditerranéen. Pour tous ces cas de figure, il s'agit davantage de perspectives. Là on constate qu'elle rappelle ce qui avait été envisagé en 1995. Ce qui renvoie alors au bilan, comme l'a fait le président au Parlement européen et président en exercice de l'Assemblée parlementaire euroméditerranéenne (apem). Pour M. Josep Bocell, « 10 ans de processus de Barcelone n'ont pas permis l'avancée significative dans la création d'un espace de paix et de prospérité commun ». Le constat qu'il dresse est sans appel. « Aucune autre frontière ne sépare d'aussi grandes différences de revenus dans un espace aussi proche. » Comme si les déclarations seules ne suffisent pas, il sort des chiffres qui n'incitent guère à l'optimisme. « En dix ans, le PIB par habitant des Quinze a augmenté de 50 %. Il est passé de 20 000 à plus de 30 000 dollars. Dans les dix nouveaux Etats membres de l'Union, il est passé de 6000 à quelque 15 000 dollars. Au cours de la même période, au sud de la Méditerranée, le revenu par habitant a stagné, passant d'un peu moins de 5000 dollars à un peu plus de 5000 dollars. » Il n'a négligé aucun aspect. Ainsi en est-il en la sphère commerciale. « Abstraction faite des pays producteurs de pétrole, dira-t-il, l'Union a doublé son excédent commercial avec les pays de la Méditerranée. » Il est passé de 15 621 milliards de dollars en 1990 à 29 080 milliards de dollars en 2003. Et la conclusion qu'il en tire se passe de commentaire. « Il est manifeste que la barrière qui sépare les deux rives de la Méditerranée menace de se transformer en une fracture permanente. » Ce qui nécessite, selon lui, la création de 35 millions d'emplois d'ici à 2015. Plus sentencieux, il lancera alors qu'une seconde chance nous est donnée. « C'est probablement la dernière pour faire valoir notre volonté politique de réaliser ces objectifs. »Face à un discours fondamentalement pessimiste, extrêmement réaliste, la déclaration finale lui oppose un discours généreux certes, mais trop général. Ou encore un plan quinquennal, le fameux programme de travail européen 2005-2010 qui établit une liste d'actions à mener par les pays du Sud. Est aussi cette forte sensation selon laquelle le partenariat euroméditerranéen perd son caractère privilégié, à supposer qu'il en ait résolument eu un jour. La déclaration de la présidence (britannique) du sommet de Barcelone réaffirme l'engagement de créer une « zone commune de paix, de stabilité et de prospérité » à travers « le dialogue, le partenariat et la coopération ». Une approche qui « requiert » la compréhension mutuelle, un règlement juste des conflits, le renforcement de la démocratie, la protection des droits de l'homme. Ce qui suppose « le développement économique et social, des mesures pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion ». Sauf à croire qu'elles sont contenues dans un plan d'action européen, les mesures pour y parvenir ne sont pas mentionnées cette déclaration. La déclaration aborde la question des armes de destruction massive (ADM) dont il faut préserver la région, sans mentionner la partie qui les détient. C'est-à-dire Israël qui a un arsenal nucléaire avéré mais qui échappe à tout contrôle. Même l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) refuse de traiter Israël comme une puissance nucléaire. L'autre question est de savoir si ce sommet est véritablement le premier du genre et que, par conséquent, il y en aura d'autres. Ce qui atténuera le profond pessimisme à Barcelone. L'autre point qui ne figure dans aucun texte est le jeu diplomatique relevé par nombre d'observateurs et qui ne concernerait que les Européens. Ce qui amènerait à prendre en compte les propos du président du Parlement européen, intégrant, ou plutôt insistant sur la volonté politique d'atteindre des objectifs fixés en commun.


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