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Peu d'intérêt à la fertilisation des terres
Avec un niveau de 17 kg/ha d'utilisation d'engrais seulement
Publié dans El Watan le 28 - 02 - 2011

Il y a quelques années seulement, l'analyse des sols n'est même pas évoquée dans les milieux des agriculteurs en Algérie.
C'est ce qu'a révélé un cadre du ministère de l'Agriculture et du Développement rural mardi dernier à Oran lors de la 2e édition des Podiums de Fertial, une rencontre organisée annuellement par la société algéro-espagnole dans le but de renforcer la sensibilisation des professionnels du secteur sur le rôle de l'analyse scientifique et l'utilisation des fertilisants dans l'intensification de la production agricole.Même en matière d'utilisation de fertilisants, l'Algérie se distingue dans les dernières places du classement dans le pourtour méditerranéen. Mieux encore, les pays voisins, comme la Tunisie et le Maroc, consomment beaucoup plus d'engrais que l'Algérie. En effet, il a fallu attendre 2008 pour que la consommation moyenne d'engrais dans l'agriculture algérienne atteigne les 17 kg/ha, alors qu'une année auparavant, ce niveau ne dépassait pas les 10 kg/ha et l'objectif escompté à l'horizon 2015 se situe à 50 kg/ha. Ce qui est très en deçà de la norme lorsqu'on sait que cette moyenne est respectivement de 30kg/ha en Tunisie et 25kg/ha au Maroc.
Cependant, dans la rive nord de la Méditerranée, la consommation globale se situe autour des 100kg/ha. Le faible recours aux fertilisants en Algérie est lié à plusieurs facteurs, parmi lesquels l'absence d'une politique de vulgarisation efficace, la hausse des prix et surtout l'épineuse contrainte sécuritaire.D'autres engrais sont soumis à une autorisation d'acquisition délivrée par les services du ministère de l'énergie et des mines et dont les agriculteurs se plaignent de lenteurs bureaucratiques.
Concernant le volet sécuritaire, il n'est pas inutile de rappeler qu'avec la crise sécuritaire qui secoue le pays depuis plus de deux décennies, le transport des engrais ne se fait qu'avec l'aval des services de sécurité qui en assurent l'escorte depuis les unités de production jusqu'aux points de vente au niveau des différentes wilayas du pays. Outre la contrainte sécuritaire, l'utilisation des engrais et autres fertilisants pour l'amélioration de la productivité des cultures et aller vers la production intensive connaît un progrès relatif ces deux dernières années notamment.Ce qui est dû, en premier lieu, aux allégements fiscaux décidés par les pouvoirs publics depuis 2008 se traduisant par des abattements d'une moyenne de 20% sur les prix des engrais.
Le danger de l'appauvrissement des sols
En dépit de cette volonté de renforcer l'utilisation des engrais en Algérie, les spécialistes qui ont eu à intervenir lors de la rencontre organisée la semaine dernière par le leader méditerranéen des fertilisants, Fertial, ont mis l'accent à l'unanimité sur les retards énormes qui caractérisent l'agriculture algérienne en termes de consommation de fertilisants.
A cet égard, c'est M. Ferrag, ingénieur pédologue auprès de la société algéro-espagnole, qui illustrera cette problématique à travers l'état des lieux de la filière céréalière en Algérie.
«Chaque année, quelque 3 millions d'hectares sont emblavés, soit 40% de la SAU totale du pays, pour une production moyenne entre 2000 et 2008 de 30 millions de quintaux, dont 45% de blé dur, 28% de blé tendre et 24% de blé tendre.
A ce niveau, les rendements sont relativement faibles avec une moyenne de 10 quintaux/hectare.
Or en 2009, un record inhabituel de 61 millions de quintaux de céréales a été enregistré. Ce qui prouve que le potentiel productif en Algérie peut mieux s'exprimer en utilisant les semences de qualité, des techniques culturales mieux adaptées aux zones de production dans l'objectif de satisfaire les besoins nutritionnels des plantes en complétant avec les fertilisants l'offre des sols». Dans son constat, l'ingénieur de Fertial fait ressortir que la politique actuelle de fertilisation est plutôt systématique et aléatoire, avec une fumure organique très limitée et un ratio moyen de fertilisation très faible comparativement aux pays voisins.
En conséquence, si l'agriculture algérienne persiste dans l'état actuel, « elle s'achemine vers l'appauvrissement du sol et la baisse de sa fertilité ». Jusque-là, les constats établis font état d'une utilisation non rationnelle et inadéquate de fertilisants par les exploitants agricoles en Algérie. Les quantités et le type d'engrais utilisés et même la période de fertilisation différente d'une exploitation à une autre. Ce qui fait que dans une même région il y a des exploitations qui atteignent 50 quintaux à l'hectare de céréales et d'autres ne dépassent pas le cap des 10 q/ha. Pourtant, tenant compte de l'état des terres et des conditions climatiques, l'agriculture algérienne nécessite une utilisation intensive et maîtrisée des fertilisants.
Un ingénieur du groupe industriel espagnol Villar Mir, qui est le principal actionnaire de Fertial, a évoqué une proportion de 2/3 (deux tiers) de terres méditerranéennes qui sont calcaires.


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