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L'intervention américaine en Libye sera catastrophique pour toute la région
Ahmed Idebir. Aménokal des Touareg du Hoggar
Publié dans El Watan le 04 - 03 - 2011

L'Aménokal des Touareg du Hoggar, Ahmed Idebir, récuse les accusations de mercenaires, portées contre les Touareg par certaines parties en Libye. Il explique dans l'entretien qu'il a accordé à El Watan Week-end que l'intervention militaire étrangère sera catastrophique pour tous les pays de la région.
-Des voix ont accusé des Touareg algériens d'avoir été utilisés par le régime d'El Gueddafi en tant que mercenaires. Qu'en pensez-vous ?
Il est important de préciser que les Touareg du Hoggar n'ont pas de prolongement en Libye. D'après ce que nous avons comme informations, les Touareg libyens se trouvent plutôt dans la région du sud-ouest, où la situation est plus ou moins calme. Ceux qui accusent les Touareg algériens d'être les mercenaires d'El Gueddafi se trompent. Les images montrées par les chaînes de télévision montraient des Africains. La Libye était pour bon nombre de trafiquants en tous genres, un refuge où tout peut s'acheter, y compris la nationalité. C'est peut-être ces personnes qu'il utilise aujourd'hui, parce qu'il n'y a qu'elles qui regretteront sa fin.
-El Gueddafi a de tout temps déclaré qu'il avait la mainmise sur les Touareg du Grand Sahara, qu'il rêvait de diriger. Qu'en est-il de la position des Touareg algériens ?
Il est vrai que, quand il parlait du Grand Sahara, cela englobait le nord du Mali, du Niger, du Sud algérien et du Sud libyen. Mais nous lui avons toujours affirmé que les Algériens ne se reconnaissent que dans l'Etat algérien, en lui expliquant que cette question a été tranchée il y a quarante-neuf ans. Lors de la mort du défunt Akhamokh, il a voulu venir présenter ses condoléances. Nous lui avons réaffirmé notre position, en lui déclarant que s'il avait un message à transmettre, c'était à son homologue, le président algérien qu'il devait l'adresser, pas à nous. El Gueddafi a de tout temps tenté de rallier vainement à lui les Touareg algériens. S'il a réussi à le faire avec d'autres dans la région grâce à l'argent, cela n'a pas été le cas avec nous. Notre souveraineté ne s'achète pas. Il a usé des moyens en sa possession pour avoir de son côté une partie de la rébellion touareg malienne et nigérienne, mais jamais les Touareg algériens ne l'ont suivi. Il y a toujours eu une méfiance à son égard et le temps nous a donné raison…
-Des navires de l'armée américaine sont déjà dans la région et la menace d'intervention est brandie. Quelle est votre appréciation ?
C'est cela que nous craignons le plus. Une intervention militaire américaine suppose une occupation, comme cela a été le cas en Irak et en Afghanistan. Cela va être catastrophique pour tous les pays limitrophes. Une telle décision confirmera que quelque part, il y avait un plan de reconfiguration de toute la région pour le contrôle des richesses. La présence militaire dans le Sahel, que les Américains n'ont pas pu obtenir par la politique, la diplomatie, et les pressions, sera effective au nom de la démocratie, comme cela a été le cas en Irak. Nous compatissons avec le peuple libyen dont les revendications sont légitimes. Néanmoins, l'intervention étrangère va compliquer davantage la situation et engendrer encore plus de mal et de douleur. Nous pensons que la population libyenne a toutes les capacités pour faire sortir son pays de la crise sans faire appel aux forces étrangères.
-Ne craignez-vous pas que la situation en Libye déteigne sur les régions du sud du pays ?
En effet, la situation est très difficile. Nous n'avons pas cessé de le dire et d'appeler à la prise en charge des préoccupations des jeunes. Ces derniers ne sont pas indifférents à ce qui se passe autour d'eux. Nous leur avons expliqué que toutes les revendications peuvent être obtenues par le dialogue. La démocratie ne veut pas dire l'anarchie. Les problèmes se règlent dans le calme. Le pays a plus à perdre qu'à gagner dans le désordre. L'Algérie a payé un lourd tribut non seulement pour recouvrer son indépendance, mais également pour asseoir la démocratie, et puis pour restaurer la sécurité. Nous n'avons plus le droit de nous permettre une autre effusion du sang.
-Tamanrasset a vécu ces dernières semaines des agressions commises par des individus armés en plein jour. Quelle analyse faites-vous de la situation ?
Oui, une bande armée a agressé des gens pour les délester de leur argent, téléphone, ou véhicule. Nous sommes persuadés qu'il s'agit de bandits de grands chemins qui ne tarderont pas à être neutralisés. Les services de sécurité ne peuvent contrôler à eux seuls toute l'étendue du Sahara si la population ne s'implique pas. Nous avons, ces derniers jours, insisté dans toutes nos sorties sur le terrain auprès des gens pour qu'ils aident les services de sécurité à mettre un terme à cette situation. Il est clair que la question de la sécurité inquiète à plus d'un titre. Les forces de l'ordre font ce qu'elles peuvent. Tamanrasset est une ville où vivent des communautés d'au moins quarante-cinq nationalités. Nous avons toujours attiré l'attention sur le phénomène de l'octroi de la nationalité à des personnes étrangères.
Avant, lorsque ce document était délivré par les chefs de tribu, nous n'avions jamais eu de problèmes, la sécurité était totale. Mais depuis que les juges les délivrent, tout a changé. Nous ne pouvons rien reprocher au magistrat, qui décide sur la base d'un dossier, sans connaître la personne. Le tort revient à ceux qui ont décidé de donner cette lourde responsabilité, relevant de la souveraineté du pays, à des personnes non habilitées. Ce qui se passe en Libye devrait donner à réfléchir. Imaginez un instant que ces mercenaires, qui ont des papiers libyens, reviennent dans leurs pays d'origine avec autant d'armes ? Ils sont à nos portes. Quelle sera la situation ? Nous avons toujours dit que plus ce fléau des étrangers qui s'installent chez avec autant de facilité prendra de l'ampleur, moins nous pourrons maîtriser ou avoir la mainmise sur la situation. Tout peut échapper au contrôle de l'Etat, à commencer par la sécurité.


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