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Dans sa logique de maintien,le système refuse la vérité et la justice
Adnan Bouchaïb. Secrétaire général de Soumoud, association des familles de kidnappés par les terroristes.
Publié dans El Watan le 11 - 03 - 2011

Dans un communiqué publié ce 8 mars, la coalition d'associations de victimes – CFDA, SOS Disparus, Djazairouna et Soumoud – insiste sur les «liens existants entre le conflit des années 1990, d'une part, et la forme du système politique actuel et le fonctionnement de la société, d'autre part». Pour les familles victimes de l'Etat et des groupes terroristes, la vérité et la justice sont indissociables de la «lutte pour la fin du régime».
- Votre coordination de familles de victimes a participé à la Coordination nationale pour le changement et la démocratie. Comment s'est-elle fait la jonction?
Nous avons participé depuis le début à la CNCD et nous y avons exposé la nécessité d'annuler la charte pour la paix et la réconciliation et l'importance du travail sur la vérité. Les membres de la CNCD ont été très réceptifs à nos revendications. Ces réclamations sont les conditions nécessaires au changement du système. Par la suite, et avec la scission de la coordination, lorsque certains partis ont tenté de récupérer le mouvement, nous avons décidé de nous retirer des manifestations de rue auxquelles appelle une fraction de la coordination. Nous pensons que l'organisation de marches ne peut avoir de résultats probants, car c'est une action précipitée et qui n'a pas été précédée d'un travail d'explication au niveau local et national afin que ces manifestations soient concrètement l'expression de la volonté de la société de changer de régime.
- En quoi le changement du régime est-il lié à la quête de la vérité et de la justice ?
Sans vérité et justice, sur les années des violences, la société n'avancera pas dans le bon sens : une société obligée – je précise – à ne pas connaître son passé est une société qui avance dans le noir. Nous devons payer notre dette du passé, sinon ce déficit en vérité et en justice engendrera un puissant sentiment de haine. Une haine qui se transmet de génération en génération, avec, entre autres, des actes de vengeance. Mais dans sa logique de maintien, le système refuse de revenir sur ce passé. Encore que, nous ne sommes qu'à l'étape de réclamer la vérité, on n'en est pas à la revendication de la justice (classique ou transitionnelle, quelle que soit sa forme). Il est impératif que les familles et proches des victimes sachent exactement le sort de leurs morts et de leurs disparus, comment cela est arrivé et dans quel but. Mais le système refuse cette revendication et semble ne pas vouloir ouvrir le débat ni dire la vérité aux Algériens. Donc, cette revendication ne peut être satisfaite qu'avec le départ du régime. Ce système s'est maintenu grâce à son alliance avec les islamistes : dire la vérité sur ce qui s'est passé revient à condamner les uns et les autres. Le pouvoir est condamné à ne pas dire la vérité !
- Vos revendications ont-elles un réel écho dans la société ?
Individuellement, les gens sont très réceptifs et sensibles aux revendications de vérité et de justice, mais pas globalement. Car l'Etat a tout fait pour désorganiser la société : une partie des partis et associations sont des antennes du pouvoir, l'autre partie est complètement désorganisée. Mais les Algériens ont conscience de la nécessité de savoir ce qui s'est passé.


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