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Une nouvelle dimension
L'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri
Publié dans El Watan le 06 - 12 - 2005

L'enquête sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri a pris hier une nouvelle dimension, avec l'audition prévue hier de cinq hauts responsables syriens.
C'est le début d'un nouvel épisode, puisque le rapport d'étape de la mission d'enquête onusienne a clairement mis en cause des responsables syriens et libanais, sans jamais attribuer une telle responsabilité aux deux Etats. Ainsi donc, cinq responsables syriens convoqués pour témoigner dans l'enquête en question sont normalement à Vienne depuis hier, où ils doivent être interrogés dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. « Les responsables et leurs avocats sont partis pour Vienne et les séances d'interrogatoire commenceront demain comme prévu », (hier lundi ndlr) a-t-on indiqué de source diplomatique. Les autorités syriennes, qui ont finalement cédé devant les exigences des Nations unies, n'ont fait aucune déclaration. Damas refuse de divulguer l'identité des cinq, parmi lesquels, selon d'autres sources diplomatiques, figure l'ancien chef des services de renseignement syriens au Liban, le général Roustom Ghazala. Il reste que la liste n'a jamais été divulguée et à ce stade, il n'y a que des supputations rapportées le plus souvent par la presse libanaise. Au nombre des autres se trouveraient, toujours selon les mêmes sources, le général Safer Youssef, le général Abdoul Karim Abbas et un collaborateur de Ghazala, Djamea Djamea. Le cinquième serait un responsable civil. Des diplomates ont assuré qu'aucun des cinq n'occupait de hautes fonctions gouvernementales. Espérant éviter une confrontation majeure avec les Nations unies, la Syrie a accepté en novembre d'autoriser les enquêteurs de l'ONU à interroger ces responsables dans les locaux de l'ONU à Vienne, après avoir reçu certaines garanties, notamment qu'ils seraient autorisés à regagner Damas après avoir été questionnés. De source politique libanaise, on a déclaré que le procureur allemand Detlev Mehlis, qui conduit l'enquête, avait demandé en novembre à pouvoir interroger six responsables syriens, dont le beau-frère du président Bachar El Assad, Atef Chaoukat et Bahdjat Souleiman, ancien haut responsable des services de renseignement. Dans un rapport d'étape remis en novembre, Mehlis disait avoir la preuve de l'implication de responsables syriens et libanais dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, commis le 14 février dernier à Beyrouth. La Syrie nie tout rôle dans la mort de Rafic Hariri. De son côté, le Liban a demandé au secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, de proroger de six mois la durée de l'enquête sur l'attentat contre Hariri. « Le gouvernement est en faveur d'une prolongation de six mois du mandat de la commission d'enquête et a convenu de faire une demande » en ce sens à l'ONU, a déclaré le vice-Premier ministre Elias Murr. Le cabinet a également longuement débattu de l'idée d'un tribunal international pour juger les responsables de l'assassinat de Rafic Hariri, sans cependant parvenir à un accord en raison de l'opposition des ministres du Hezbollah qui ont jugé cette proposition prématurée. Pour le ministre libanais de la Justice Charles Rizk, l'enquête de l'ONU pourrait « durer des mois, voire des années ». Le Premier ministre, Fouad Siniora, a exprimé à Kofi Annan le souhait du gouvernement libanais que l'enquête puisse bénéficier d'un semestre supplémentaire, après la date butoir du 15 décembre. Mais cette prolongation pourrait se faire sans M. Detlev Mehlis qui a souhaité, quant à lui, pouvoir en finir avec sa mission d'ici la fin de l'année. Nommé à la tête de l'enquête en mai, il compte rendre un rapport au Conseil de sécurité le 12 décembre. M. Mehlis a signifié au Premier ministre libanais récemment son intention de renoncer à sa mission avant la fin de l'année. Quant à Kofi Annan, il a promis à M. Siniora de tenter de persuader le procureur allemand de continuer. « Annan a dit au Premier ministre Siniora qu'il tenterait de convaincre Mehlis de rester à son poste pour achever son travail à la commission d'enquête », a déclaré le Premier ministre libanais dans un communiqué. Les Etats-Unis eux aussi ont demandé à Annan de faire tout son possible pour que Mehlis continue à diriger l'enquête. Le magistrat allemand Detlev Mehlis a annoncé effectivement son intention de terminer au 1er janvier sa mission à la tête de l'équipe de l'ONU enquêtant sur l'assassinat du dirigeant Rafic Hariri. « Je ne démissionne pas. Je ne quitte pas la commission d'enquête. Mon contrat stipule que mon mandat expire le 1er janvier », a déclaré M. Mehlis dans une interview au journal L'Orient Le Jour. « Mon employeur, c'est mon pays, l'Allemagne. J'ai d'autres tâches qui m'attendent », a ajouté le magistrat qui a pris ses fonctions à la tête de la commission, dont le siège est à Beyrouth, à la mi-juin. « Le départ de M. Mehlis n'a pas encore été officiellement annoncé. Le fait que M. Mehlis désire partir après six mois n'est pas nouveau. Il nous l'avait clairement annoncé dès le départ », a pour sa part indiqué Stéphane Dujarric, porte-parole de Kofi Annan. « Nous serions très intéressés que M. Mehlis reste associé au travail de la commission indépendante. A cette fin, M. Mehlis et le secrétaire général (Kofi Annan) restent en contact », a toutefois indiqué le porte-parole. La commission a été créée en avril par la résolution 1595 du Conseil de sécurité. Son mandat, prévu pour une période initiale de trois mois, éventuellement renouvelable, a été prorogé de 40 jours jusqu'au 15 octobre, puis une deuxième fois au 15 décembre. A New York, le sous-secrétaire général de l'ONU pour les affaires politiques Ibrahim Gambari, a indiqué que le mandat de la commission d'enquête pourrait être prolongé même si M. Mehlis devait quitter ses fonctions. Le magistrat allemand rappelle-t-on avait évoqué certaines pressions sans jamais les identifier, et cela pourrait être à l'origine de son départ éventuel de la mission d'enquête. Il reste que l'opinion a le droit de connaître les raisons de ce départ.

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