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Les Palestiniens en spectateurs
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Publié dans El Watan le 15 - 04 - 2011

«Les dictateurs arabes ont toujours utilisé la question palestinienne à des fins personnelles. Ils ont réprimé, affamé et appauvri leur peuple au nom de la cause palestinienne. Pendant toutes ces années, ils ne faisaient que voler et distribuer à leurs proches les richesses de leur pays.
Heureusement, les peuples arabes ne sont pas dupes et n'ont jamais cru les mensonges de leurs dirigeants qui en payent actuellement le prix !» Ali, un jeune universitaire de Ghaza au chômage, suit avec attention, comme tous les Palestiniens, les mouvements de révolte dans le monde arabe. Fief des changements, des Intifadas et des révoltes en tous genres, la société palestinienne, dont une majorité est fière de voir la jeunesse arabe prendre ses responsabilités avec courage pour changer les règles du jeu, s'est retrouvée, pour un certain temps, à la place du spectateur, généralement occupée par les autres. Même si les évènements ont quelque peu mis dans l'ombre la question palestinienne, les Palestiniens, surtout ceux qui se disent apolitiques, c'est-à-dire n'appartenant à aucune des factions, sont persuadés que les opérations de démocratisation des pays arabes servent finalement leur cause. Car ils préfèrent le soutien de sociétés démocratiques à celui de dictateurs.
Théorie du complot
Le changement en Tunisie, pays pour eux lointain, mais qui a accueilli la direction de l'OLP et d'un certain nombre de combattants palestiniens après la guerre israélienne contre le Liban en 1982, a considérablement fait plaisir aux Palestiniens, car ils découvraient pour la première fois l'énormité des injustices et des mauvais traitements infligée au peuple tunisien par Ben Ali et ses sbires. Pour l'Egypte, la grande soeur, pays frontalier de la bande de Ghaza, et le seul visité par une grande partie de la population qui n'est jamais allée au-delà, tout changement impliquait une influence directe sur leur vie et peut-être même sur leur avenir. Les évènements étaient donc suivis avec plus d'attention et parfois plus de parti pris pour un camp ou pour l'autre.
Il y a, bien sûr, ceux qui ne voient et ne croient qu'à la théorie du complot et pensent que tout ce qui se passe dans les pays arabes est l'œuvre des Etats-Unis et d'Israël. Mais ils représentent une minorité. Et aujourd'hui, l'intérêt des Palestiniens pour les évènements n'a pas baissé, comme le prouve le témoignage d'Omar Madi, médecin pédiatre. «L'Egypte est un pays très important pour nous. Depuis les accords de paix avec Israël, signés par le président Al Saddat à Camp David, en 1978, ce pays, le plus grand et le plus important dans la région, le plus proche de nous géographiquement, a été incapable de prendre des mesures efficaces en notre faveur.
Plus vivant que jamais
Cela peut changer maintenant, mais ce qui me rend plutôt heureux, c'est de sentir que le citoyen égyptien, marginalisé pendant plus de trente ans, a repris sa place et a réussi à arracher sa dignité. Il est, enfin, devenu une pièce maîtresse de l'échiquier et a forcé tout le monde à le respecter. On ne peut rien attendre de peuples ayant perdu leur dignité et leur humanité, car ce sont des peuples morts. Le peuple égyptien est aujourd'hui plus vivant que jamais.» Quant aux évènements qui se déroulent en Libye, désormais tous les Ghazaouis connaissent aujourd'hui Benghazi, Tripoli, Adjabya, Ras Lanouf, Misrata… Issam, père de deux enfants et ancien officier de l'Autorité palestinienne à Ghaza, a résidé plus de vingt ans en Libye, plus exactement à El Baida, à l'est du pays, le fief de la révolution populaire.
«Je n'arrive pas à analyser ce qui se passe en Libye de façon objective. Très souvent, je me sens brouillé. Une fois, je suis du côté des révolutionnaires et d'autres fois, je suis pour El Gueddafi, car je n'ai connu que lui depuis ma petite enfance, jusqu'à mon acquisition du diplôme d'ingénieur et mon travail comme enseignant dans la même université où j'ai étudié, reconnaît-il. Mais El Gueddafi a dirigé la Libye d'une main de fer et n'a laissé aucune marge de liberté aux citoyens. Après quarante-deux ans, je trouve normal que les Libyens veulent le changement.»
Bien moins philanthropes
Alors que l'Autorité palestinienne et le Fatah, présidés par Mahmoud Abbas, ont tenté de demeurer neutres (ayant en mémoire les résultats catastrophique de l'alignement de Yasser Arafat aux côtés du président irakien Saddam Hussein), le mouvement Hamas, seul maître de la bande de Ghaza depuis le mois de juin 2007, a pris une position claire, à l'image de la confrérie des Frères musulmans dans le monde entier dont ils sont partie intégrante, contre le président Ben Ali, pour des causes plutôt religieuses, ainsi que contre le président Moubarak et son régime. Le Hamas accuse le régime Moubarak d'avoir facilité la guerre israélienne contre la bande de Ghaza, d'avoir participé au siège de l'enclave palestinienne et surtout d'être du côté du Fatah et de Mahmoud Abbas, ses frères ennemis.
Quant aux évènements qui secouent la Libye, le mouvement Hamas s'est clairement rangé du côté des révolutionnaires. Pour le Yémen et la Syrie, l'attitude du Hamas, qui entretient avec ces régimes de bonnes relations, ses positions sont bien moins philanthropes. Pour la Syrie, où résident les hauts responsables du bureau politique du mouvement dont son président Khaled Mechaal, le mouvement a fermement condamné les protestations populaires et s'est positionné du côté du président Bachar Al Assad et son régime, connu pour ses graves entraves des droits de l'homme que ce soit envers les citoyens syriens ou palestiniens…


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