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Le démantèlement des centrales françaises s'avérerait onéreux
Le pays le plus nucléarisé du monde
Publié dans El Watan le 16 - 04 - 2011

La durée de vie d'une centrale est relativement courte : quelques décennies au plus, ensuite, il faut la démanteler. Ainsi, le nucléaire
coûte cher à installer et à désinstaller !. Les pays candidats à utiliser cette énergie gagneraient à observer le cas français, l'un des pays les plus nucléarisés au monde.
Lyon
De notre correspondant
En France, il y a ceux qui ont longtemps cru que l'énergie nucléaire était sûre, abondante et pas chère. Sûre, on sait maintenant que ce n'est pas vrai, sans parler des tonnes de déchets générés, dont on ne sait que faire pour l'instant et qu'on range dans des usines de retraitement en attendant une solution miracle. Abondante ? Certainement, sauf qu'on a amené les gens à surconsommer, car il n'y a pas de possibilité de stockage de l'électricité produite massivement. En France, cela a donné ces dernières années des campagnes pour pousser au chauffage électrique, affublé du terme de «nucléaire», comme le vantait la publicité. Pas cher, disait-on ? La vérité économique commence à poindre. Le nucléaire, ça coûte cher à installer et cher à désinstaller. Selon Michèle Rivasi, député européenne, cofondatrice de la Commission indépendante de recherche sur la radioactivité, créée après Tchernobyl, «le mythe d'un kilowattheure électronucléaire bon marché a fait son temps. L'inéluctable démantèlement des centrales, d'une durée de trente ans, coûtera cher. En 2005, la Cour des comptes a évalué le démantèlement de la centrale de Brennilis (Bretagne) à 482 millions d'euros, soit vingt fois plus que l'estimation initiale de la commission pour la production d'électricité nucléaire. Nul ne doute que les actionnaires se détourneront des actions d'Areva ou d'EDF le jour où on intègrera ces coûts cachés au véritable coût du nucléaire» (in Le Monde).
Avec les sommes nécessaires à ces opérations de désinstallation, qui ne sont d'ailleurs pas sans risque pour l'environnement, combien de mâts éoliens ou de panneaux solaires aurait-on pu mettre en place en plus de trois décennies de tout nucléaire ? On sait qu'en France, la production électrique nucléaire s'élève à 78%, contre seulement 1% pour l'éolien et le photovoltaïque (solaire) où le pays fait figure de dernier de la classe en Europe, car il a freiné des quatre fers pour privilégier le nucléaire. Le gouvernement de Nicolas Sarkozy répète encore et le fait radoter par tous les responsables de la majorité, qu'il n'est pas question de sortir du nucléaire, alors que toutes les centrales devront être démantelées dans les vingt prochaines années. Le réseau Sortir du nucléaire parle de «la vétusté de toutes les installations françaises».
Alors que le gouvernement doit effectuer un audit des centrales, à l'instar de toute l'Europe, destiné à s'assurer de la sécurité, les antinucléaires se posent des questions cruciales : «Considèrera-t-on les données occultées par EDF sur la vulnérabilité des centrales au risque sismique ? Les anomalies génériques sur la tenue au séisme des équipements de pompage de sept centrales ? L'anomalie générique sur les 34 réacteurs de 900 MW concernant les défauts du système de refroidissement d'urgence ? Le défaut d'usure prématurée des générateurs de secours sur 19 réacteurs ?»
Mais alors pourquoi continue-t-on d'y croire ? Les sociétés EDF et Areva se réfugient derrière l'EPR, une deuxième génération de réacteurs, plus performante, selon eux, dont deux sont prévues en France (Flamanville et Penly). «Précisons tout de même que cet EPR 100% antichoc et antifuite n'existe en vrai nulle part au monde, et est toujours en chantier en Finlande où il accuse quatre ans de retard sur l'agenda initial pour des problèmes de sécurité : il aura fallu ajouter 25% de ferraillage dans le béton de l'enceinte à la demande des Finlandais. Mais peu importe : pour les supporters de l'EPR, il s'agit d'une grande cause nationale», écrit Le Nouvel Observateur. La dirigeante d'Areva, Anne Lauvergeon, a fait passer le message : «S'il y avait eu des EPR à Fukushima, il n'y aurait pas de fuites possibles dans l'environnement, quelle que soit la situation». Est-ce pour ça que celui que la France voulait construire à Abou Dhabi s'est fait coiffer sur le poteau par un fabricant coréen, moins cher ? Faudrait-il donc s'aligner, face à l'appétit de la Corée (venue à Alger il y a peu), la Russie et la Chine ? Comment faire jouer la concurrence des constructeurs, là où la sûreté est une donnée incompressible de la dépense ?
Mais au fait, combien vaut un EPR qu'on a même cherché à vendre à la Libye avant de la bombarder ? De plus en plus cher. Selon l'ONG Greenpeace, le premier EPR, en Finlande, entamé en 2005, «affiche un dépassement budgétaire global de 1,3 à 2,2 milliards d'euros (pour un prix initial de 3,3 milliards, soit 60% de plus)», et il accuse du retard. Sur le second, en France, à Flamanville (Manche), les travaux ont été suspendus durant plus d'un mois sur ordre de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) «suite à de nombreuses malfaçons et anomalies répétées dans les travaux de bétonnage». Et on parlait, à la fin mars, de moratoire, ce qui a fait momentanément chuter l'action d'EDF en bourse.
Y a-t-il donc entêtement ? «Depuis un demi-siècle, les intérêts économiques et stratégiques du nucléaire civil sont si vertigineux qu'ils se confondent avec l'intérêt supérieur de l'Etat, lit-on dans Le Nouvel Observateur. Cela peut se concevoir... depuis des lustres, le grand bond de l'énergie nucléaire repose sur des non-dits, des silences, des secrets». Il n'est pas sûr que cela puisse durer aussi longtemps que les siècles où il faudra protéger le sarcophage de Fukushima…


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