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L'histoire de l'Algérie a toujours été marquée par le plurilinguisme
Karima Aït Dahmane. Maître de conférences, université d'Alger 2
Publié dans El Watan le 22 - 04 - 2011

Alors que les journées internationales d'étude sur l'enseignement et l'apprentissage du français en Algérie se sont clôturées mardi dernier, l'organisatrice de ces journées, Karima Aït Dahmane, explique que la qualité des méthodes de l'enseignement scolaire doit être revue.
- Quel bilan tirez-vous de ces journées d'étude ?
Elles ont été très intéressantes et très utiles pour les chercheurs en didactique du FLE (français langue étrangère) et du FOS (français sur objectif spécifique), et pour tous les enseignants de français. Cette manifestation est, pour nous, une première étape qui a permis de mettre en place un cadre propice au développement des recherches en didactique à l'université Alger 2 (Bouzaréah). Les interventions ont suscité des questionnements méthodologiques et des réflexions qui concernent nos pratiques d'enseignement. Elles ont aussi permis une confrontation féconde des idées, un échange constructif sur le concept d'apprentissage. Les recherches ont démontré que l'apprentissage d'une langue étrangère consiste à mettre à jour les conditions (linguistiques, psychologiques et culturelles) et les processus engendrant l'amélioration des comportements langagiers de l'apprenant. Ces deux journées ont ouvert des perspectives très importantes, entre autres, la nécessité de renouveler les bases théoriques de la recherche à l'université, de faire travailler en équipe les spécialistes en sciences du langage et en didactique cognitive pour faire face aux exigences de la mondialisation. Personnellement, je crois à l'interdisciplinarité et à l'échange. Il y a ce désir de rompre l'isolement du chercheur algérien et le faire participer à la recherche internationale.
- Le système scolaire algérien actuel ne dispose pas d'une méthode performante pour l'enseignement de la langue française…

Dans ce monde, on s'aperçoit que tous les systèmes éducatifs, dans la plupart des pays, essaient de se réformer, ce qui montre bien qu'on est dans un monde en plein bouleversement. Il faudrait, à mon avis, proposer des pistes de réponses. Je pense que la langue française devrait surtout être mieux enseignée afin de donner aux jeunes davantage de chances et d'opportunités pour être plus compétitifs sur le plan scientifique. En l'occurrence, ce n'est pas tant le volume horaire qui compte, mais la qualité des méthodes, la performance des enseignants, l'adaptation du système éducatif aux nouvelles exigences de la société. Pour les méthodologues, les étudiants, qui ont besoin d'apprendre le français pour des raisons professionnelles, seraient plus motivés par le français sur objectif spécifique, contrairement aux apprenants en milieu scolaire qui apprennent le français, première langue étrangère, par obligation. Le FOS est en train de devenir un concept-clé dans la didactique du FLE en Algérie, parce que l'apprentissage d'une langue étrangère est fondé sur son utilisation dans la vie scientifique ou professionnelle. «Il n'y a plus de place pour la gratuité de l'apprentissage et sa non-utilisation dans la vie concrète», dit Jean-Jacques Richer. Il faut dire que pour le cadre européen commun de référence pour les langues, toute compétence langagière est utilisée pour accomplir des tâches (qui ne sont pas seulement langagières) dans des circonstances et un environnement donné, à l'intérieur d'un domaine d'action particulier.
- Au fur et à mesure que les générations passent, nous perdons de plus en plus le bilinguisme. Que proposez-vous pour y remédier ?
L'utilité de commencer l'apprentissage d'une langue étrangère le plus tôt possible est largement admise par les linguistes, les pédagogues ou les parents. Il est important d'insister sur le fait que toutes les recherches sur la sociolinguistique algérienne ont montré que l'histoire du pays a toujours été marquée par des faits de bilinguisme et de plurilinguisme, où les langues exerçaient des fonctions différentes et complémentaires. Le bi-plurilinguisme est devenu un phénomène non seulement reconnu mais également une pratique recherchée dans les contextes internationaux à l'ère du numérique et de la mondialisation. D'où la nécessité de développer la capacité des enseignants de langues/cultures à prendre appui sur la diversité des apprenants afin de développer les compétences linguistiques et culturelles de ces derniers.
- Certains linguistes sont convaincus que les Algériens ne maîtrisent aucune langue. Qu'en pensez-vous ?
Non, je ne suis pas d'accord avec eux. On sait que toutes les langues sont égales et doivent être écrites et reconnues officiellement. Les Algériens parlent leurs langues maternelles (arabe algérien et/ou berbère). Mais le manque de valorisation institutionnelle de ces langues et leur mise en concurrence constante avec l'arabe standard entretiennent chez de nombreux locuteurs algériens une tendance à l'auto-dévalorisation.


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