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Menad Embarek : «Concerto à deux voix»
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Publié dans El Watan le 25 - 04 - 2011

Salah Mekacher était secrétaire au PC l de la Wilaya III pendant la guerre de libération. Michel Teyssot, jeune appelé à l'époque, filmait son quotidien de soldat dans la même région. Le documentariste, Menad Embarek, les a réunis un demi-siècle plus tard.
-Comment avez-vous trouvé les deux personnes ?
A l'origine, j'avais rencontré Michel Teyssot à la maison de la culture de Tizi Ouzou quand il avait projeté son «butin» d'images dans la petite salle et, à la fin de la projection, je suis allé le voir. Je lui ai remis mon ancien travail, Au Nom de Vinci, un documentaire qui relate la vie d'un déserteur français. Quelque temps plus tard, il m'a appelé pour me dire qu'il avait aimé mon film, et qu'il aimerait bien que je fasse de même avec lui. Un an et demi après, j'avais entamé le tournage avec Michel et, dans la foulée, je voulais le faire rencontrer avec un moudjahid. Il se trouvait que j'avais lu les témoignages de Salah Mekacher, alors, j'ai pensé à lui. Et quand la rencontre a eu lieu, tout avait changé pour l'écriture du documentaire. Concerto pour deux mémoires est né d'une façon quasi naturelle de ce face-à-face entre deux hommes écrasés par la même guerre, mais dont les destins étaient totalement différents.
-En choisissant un ancien soldat français et un combattant algérien, tous les deux broyés par le système colonial et leurs camps respectifs, vous avez touché au plus intime de l'humain. Qu'elle était votre démarche ?
Il y a des clichés qui sont établis sur la guerre d'Algérie et, bien sûr, c'est le cas pour toutes les autres guerres, et qui, entre mystification et criminalisation, la vérité et le vécu des hommes qui l'ont subie restent souvent enfouis, ou voire même écrasés entre les grandes lignes de l'histoire relayée. A travers ce travail, je voulais que ce soit l'odyssée de l'homme dans la guerre en général, et pas le contraire. Aussi, je voulais soustraire le dialogue entre les hommes aux surenchères politiciennes qui sont au niveau des Etats et de leurs institutions. Le colonialisme est pour moi du même ordre que la traite des esclaves, des entreprises avilissantes pour l'humanité, car elles pivotent sur le rapport dominant/dominé. Dénoncer le passé colonial de la France ne veut pas dire mépriser les Français, et la rencontre entre ammi Salah et Michel en démontre cet aspect.
-A la fin du documentaire, le soldat et le moudjahid dépassent leurs différends, ils ne sont plus ennemis intimes mais juste des hommes que la guerre a séparés, brisés...
Les deux destins, que met en exergue le film documentaire Concerto pour deux mémoires, nous montrent combien les hommes peuvent se haïr quand les canaux de dialogue sont rompus, et jusqu'à quel degré les guerres peuvent transformer un homme en une bête assoiffée de sang. Mais, d'autre part, leur combat pour la vérité et leur respect mutuel, en dépit du passé, nous enseignent sur les entraves que peuvent dépasser les hommes pour s'approcher les uns des autres et prétendre à l'humanité.


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