Les pluies enregistrées ces derniers jours font planer un risque de maladies sur de nombreuses cultures dont les céréales, est-il indiqué dans le communiqué du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, rendu public hier. Le communiqué précise d'emblée qu'«'il s'agit là de pluies exceptionnelles, car durant cette période la pluviométrie est faible», estimant que globalement elles auront un impact positif sur les rendements. Il y est souligné que ces précipitations sont très bénéfiques pour les céréales et les légumineuses alimentaires, notamment les pois chiches et les lentilles, et auront un impact très positif sur les composantes du rendement, surtout pour les blés. Les récoltes de cette culture stratégique risquent cependant d'être atteintes de maladies dites cryptogamiques causées par un champignon ou un autre organisme filamenteux parasite. Ces maladies menacent également les cultures maraîchères. Le département de Rachid Benaïssa a fait savoir que des dispositions sont prises pour sensibiliser les agriculteurs pour la reprise des traitements phytosanitaires, dont les produits de traitement sont disponibles sur le marché national. La récolte d'orge dans les zones précoces sera par ailleurs retardée à cause de ces pluies intempestives. Le ministère prévoit également un ralentissement des opérations de récolte de la pomme de terre tout en assurant qu'«aucune perturbation ne sera ressentie au niveau du marché grâce à la disponibilité des stocks existants». Ces pluies printanières ne seront pas sans conséquences sur les fourrages dont la qualité risque d'être altérée. Pour ce qui est de l'arboriculture, la déclaration de maladies, notamment sur la viticulture (mildiou), pourrait aussi être l'un des effets négatifs de ce climat inattendu pour un mois de mai.