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«Notre objectif est de préserver le dialecte algérien»
Slamyka. Groupe de musique
Publié dans El Watan le 24 - 06 - 2011

Ils sont sept, issus des quatre coins du pays et de plusieurs univers musicaux. Lorsque la guitare électrique partage la scène avec le violon et le djambé, pour sublimer la voix chaude d'un slameur, il s'agit de Slamyka. Rencontre avec le groupe, actuellement en tournée, à la veille de la sortie de leur premier album.
Des pierres entassées dans un coin, des plantes vertes courent le long d'un mur, des poteries et une lumière tamisée. C'est pourtant bien une chambre nichée dans l'un des quartiers les plus huppés de la capitale. Des dessins s'éparpillent sur les murs couleur prune, des voiles légers réchauffent une multitude de petites lampes et surtout plusieurs instruments de musique. Guitare électrique, djambé, bonjo ou encore une flûte. Pas de doute possible, nous sommes bien dans le repaire d'un groupe de musiciens.
Pourtant, à l'origine, c'est l'histoire d'une aventure solitaire. Celle de Khaled, initiateur et leader du groupe. Khaled aime les mots et les manie avec aisance, passion et précaution. Il écrit comme d'autres dansent, avec fluidité. D'ailleurs, il fait de l'écriture un métier puisqu'il adapte films, pièces de théâtre et séries télévisées, tels qu'Antigone, de Jean Cocteau, en arabe dialectal. Issu d'une famille d'artistes, les sens en éveil et la sensibilité accrue, il se détourne très vite des genres de musique à la mode et se tourne vers l'écriture.
«J'ai commencé à écrire des textes, des chansons d'amour banales, ni à la Hasni ni à la George Wassouf», raconte-t-il. Il avoue volontiers s'inspirer directement de son vécu et de ceux qui l'entourent. Puis il raconte l'histoire de ses textes autour de lui, à défaut de chanter. «Je ne sais pas chanter, je sais conter», dit-il. Les textes plaisent. Khaled commence, dès 2004, à slamer a capella. Très vite rejoint par deux membres de ce qui deviendra Slamyka, il slame comme on raconte «l'amour et de toutes sortes de ruptures, la mort en est une», explique-t-il. «Sans jamais faire de leçons de morale», s'empresse-t-il d'ajouter. Mais le principal objectif du groupe est «de préserver le dialecte algérien», précise Kahled qui veille rigoureusement sur la qualité du texte et son authenticité.
Alors que la première formation du groupe s'apprête à entrer en studio enregistrer un premier album, un accident de la route emporte la vie de son ami, ingénieur du son, qui collaborait activement à la réalisation de l'album. «Je ne pouvais pas admettre l'idée de terminer le projet sans lui», avoue-t-il. Pendant plus d'un an, l'album est figé et le groupe finit par éclater avant de renaître de ses cendres avec une nouvelle formation.
Au fil des rencontres, des affinités et des échanges, se forme le groupe tel qu'il est connu aujourd'hui. Naila, Mounia et Yasmine, trois violonistes, Rafik, violoncelliste, un flûtiste et une bonjoiste, respectivement Hamza et Yasmine, et enfin un bassiste, Amine, et un guitariste, Hamza. Sept en tout, de 20 à 35 ans, ayant baigné dans des univers différents à savoir le flamenco, le rock, le jazz ou encore l'andalou. La synergie de leurs influences musicales, le croisement de leurs parcours a donné naissance à un timbre musical bien particulier qui sublime les textes et la voix du slameur. Une harmonie sur laquelle veille Hamza, arrangeur et membre du groupe. Guitariste de talent ayant fait ses armes auprès de plusieurs formations, telles que celle de Réda Sika ou Wlad Haoussa. La rencontre professionnelle qui les réunit au départ se mue en amitié. «J'ai trouvé ce qu'il faisait très intéressant, surtout que le slam n'est pas du tout présent sur le marché algérien», confie Hamza.
Très vite, la cohésion et l'entente du groupe s'installent et cette chambre, finement décorée où chaque élément de la nature s'imbrique harmonieusement dans l'espace, devient leur refuge et voit naître leur propre musique. «J'ai la grande chance, musicalement et techniquement, de pouvoir arranger nos musiques en live», se réjouit Hamza. Il n'offre pas au groupe des morceaux tout trouvés, faits de musique factice provenant d'un clavier d'ordinateur, mais part plutôt d'une impulsion inspirée des textes de Khaled qui évolue au rythme des répétitions avec le groupe. Il en résulte une musique prenante, riche qui épouse la voix de Khaled et dont chaque note contribue à raconter le récit de sa prose et œuvre ensemble à charmer l'oreille et secouer le cœur.


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