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Le (bon) change
Publié dans El Watan le 02 - 01 - 2006

Pour aller à l'essentiel, disons que la convertibilité d'une monnaie nationale se pose de la même manière pour tous les pays, même si l'objectif poursuivi par chacun d'eux n'est pas forcément identique.Faut-il aller à une convertibilité totale ou bien faut-il appliquer des restrictions sur certaines transactions et autoriser la convertibilité pour d'autres ?
Ce type de décisions se prend en fonction de plusieurs paramètres et aboutit en général au choix d'un régime de change (ensemble des règles relatives à l'intervention des autorités monétaires sur le marché des changes) qui sera officiellement déclaré et qui est le premier élément d'une politique de change, dans le sens où il définit le mode de détermination du taux de change. Le lien est ainsi vite établi entre régime de change et convertibilité. Cela ne veut pas dire qu'une convertibilité courante ou totale ne peut s'accommoder qu'avec un régime de change univoque (taux de change fixe ou flottant). La variété des modèles de changes adoptée par différents pays qui ont à peu près le même niveau de développement est là pour prouver le contraire. D'ailleurs, il arrive que le Fonds monétaire international (FMI) conseille à un pays d'adopter tel régime alors qu'il le déconseille à un autre. Ces questions sont extrêmement complexes et ce qui peut paraître évident pour le commun des mortels ne l'est pas pour les spécialistes des problèmes monétaires. Quoi qu'il en soit, Il est admis que dans un régime de liberté des changes, la convertibilité de la monnaie permet à quiconque de se porter acquéreur ou vendeur de devises étrangères sans restrictions. Cette convertibilité est établie sans distinction entre les transactions courantes et les opérations en capital et financières. Par contre, dans un régime de restriction de changes, la convertibilité peut être partielle, et on parle de convertibilité courante, c'est-à-dire qu'elle ne porte que sur les transactions courantes, à l'exclusion des opérations en capital et financières. Les premiers sont comptabilisés dans le compte courant de la balance des paiements qui enregistre toutes les dépenses et recettes liées aussi bien aux importations qu'aux exportations de biens et services, revenus du travail et transferts courants. Les seconds sont logés dans le compte financier (anciennement compte de capital) de la balance des paiements et retrace toutes les entrées et sorties de capital (investissements directs, investissements de portefeuille, emprunts bancaires et placements à court terme...). Si pour le compte courant, sa convertibilité ne pose aucun problème à plus forte raison lorsque le pays souscrit librement aux dispositions de l'article 8 des statuts du FMI, qui donne compétence au FMI de vérifier si ce pays respecte ses engagements en s'interdisant d'introduire des restrictions sur la convertibilité du compte courant uniquement. Pour les opérations en capital, le FMI ne fait que tenir une liste détaillée des restrictions appliquées par les pays membres. Dire que le FMI oblige le pays membre à adopter la convertibilité totale de sa monnaie, c'est aller vite en besogne et faire fi des critiques qu'il a essuyées lors de la crise asiatique en 1997 et celle des pays d'Amérique latine pour avoir seulement suggéré l'ouverture du compte capital. La convertibilité totale d'une monnaie suppose donc la convertibilité du compte courant, mais aussi celle du compte financier. La convertibilité du compte de capital conduit à une autorisation de toutes les transactions en capital sans justification, en d'autres termes, une liberté des mouvements de capitaux, ce qui est le cas des pays développés. Il est possible d'instituer un contrôle pour ces flux et les soumettre à des restrictions. Dans cette situation, on a rien libéralisé et le problème de la convertibilité des opérations en capital reste posé. Une riche littérature économique explique les vertus mais aussi les risques que fait courir à un pays l'ouverture du compte de capital en le mariant à un taux de change fixe. Du reste, l'expérience récente des pays asiatiques renseigne davantage sur la relation entre régime de change et libéralisation des mouvements de capitaux. Il est vrai que si on doit focaliser sur les mérites de la convertibilité totale, les autorités se précipiteraient pour prendre une telle décision. Si on prend par exemple un des plus importants avantages de cette convertibilité, c'est-à-dire les entrées de capitaux sans restrictions, on peut arriver à une situation où des entrées massives de capitaux peuvent être disproportionnées par rapport à la capacité d'absorption de l'économie, ce qui pourrait favoriser l'expansion excessive du crédit et conduire ainsi à une appréciation du taux de change réel, induisant également des pressions inflationnistes ; c'est un scénario qui s'est réellement produit en Asie. Dans le sens inverse, la liberté par exemple pour les résidents d'investir à l'étranger pourrait provoquer en l'état actuel du fonctionnement de l'économie la fuite de l'épargne et fragiliser ainsi davantage le système bancaire. De ce point de vue, le contrôle des capitaux à l'entrée et à la sortie se justifie amplement quand bien même les autorités prônent l'économie de marché. Dans ce cadre, il n'est pas inutile de rappeler que dans le cas de l'Algérie, le problème ne se pose ni pour la convertibilité du compte courant, et dans un degré moindre, ni pour la convertibilité des opérations financières (investissement direct étranger et investissement de portefeuille pour les non-résidents et même pour les résidents lorsqu'il s'agit d'IDE lié à l'activité économique en Algérie). La vision la plus avisée est certainement celle qui consiste à retenir une approche graduelle et prudente, poursuivre la saine gestion macroéconomique, sécuriser et rendre plus solide le système bancaire et financier, travailler pour la mise en place d'un outil de production plus performant en termes de compétitivité et de diversification, préserver la viabilité de la balance des paiements. Ces préalables avec la bonne tenue d'une politique budgétaire et la disponibilité des réserves de change permettraient lorsque la convertibilité sera totale de faire face aux chocs externes ou internes au cas où ils se produiraient. La convertibilité totale prématurée pourrait comporter de graves risques dont les conséquences sur le plan économique et sociale sont incalculables.

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