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La crise énergétique entre la Russie et l'Europe
Le gaz algérien comme alternative...
Publié dans El Watan le 04 - 01 - 2006

Première conséquence du différend gazier entre la Russie et l'Ukraine, le gaz algérien sera encore davantage sollicité par l'Europe. Les deux projets de gazoduc vers l'Espagne et l'Italie à travers la Sardaigne devraient connaître une accélération dans leur processus de réalisation.
L'Europe est déjà connectée à l'Algérie à travers deux canalisations, notamment le gazoduc Enrico Mattei, dont la capacité est de 27 milliards de mètres cubes, qui va connaître une extension en deux étapes à 33,5 milliards de mètres cubes après l'accord signé entre Sonatrach et la compagnie italienne ENI. Sonatrach avait annoncé l'entrée en vigueur, le 15 mai 2005, de l'accord signé entre Sonatrach et ENI pour l'augmentation de la capacité du gazoduc Algérie-Italie Trans Tunisian Pipeline Company (TTPC) - tronçon du Transmed qui transporte le gaz naturel de la frontière entre l'Algérie et la Tunisie jusqu'à la côte méditerranéenne où il est connecté au gazoduc arrivant en Italie. L'accord prévoit l'accroissement de 3,2 milliards de mètres cubes de la capacité de transport annuelle à compter de 2008 qui sera mise à la disposition d'opérateurs tiers importateurs en Italie et 3,3 milliards de mètres cubes additionnels par année à compter de 2012. L'investissement visant l'augmentation de la capacité du gazoduc TTPC s'élève à 330 millions d'euros et sera entièrement financé par ENI, et Sonatrach devra également réaliser les investissements nécessaires pour renforcer, d'une capacité équivalente, les gazoducs de transport en Algérie jusqu'à la frontière tunisienne. Cet accord pourrait être révisé au niveau du calendrier. A ce propos, l'administrateur délégué d'ENI, Paolo Scaroni, a fait part à un quotidien italien (voir l'article de Nacéra Benali) de la volonté du groupe ENI d'anticiper sur le calendrier et d'avancer à 2009, voire à 2008 la deuxième étape d'augmentation des capacités du gazoduc programmée pour 2012. Le Galsi, le deuxième gazoduc qui doit relier l'Algérie à l'Italie via la Sardaigne, devrait connaître une accélération dans son calendrier. Il était prévu la finalisation des contrats de vente et d'achat de gaz pour la fin 2005 afin de permettre la prise de décision au niveau de l'investissement. Sur les douze lettres d'intention de vente et d'achat de gaz signées, trois ou quatre devaient être finalisées pour une capacité de 8 milliards de mètres cubes. Le gazoduc qui relie l'Algérie à l'Espagne à travers le Maroc a déjà connu une première extension au début de l'année 2004 avec l'inauguration de la station de compression de Mecheria qui a permis de porter les capacités d'évacuation du gazoduc GME, ou Petro Duran Farell, de 8,33 à 12 milliards de mètres cubes. Le deuxième gazoduc, le Medgaz, qui est en projet, devrait lui aussi connaître une accélération dans la mesure où le gaz qui sera fourni sur le territoire espagnol pourra être acheminé sur le réseau européen de canalisations qui est en train d'être mis en place. Medgaz devrait connaître un début de réalisation dès cette année avec la perspective d'être opérationnel vers la fin 2008 ou le début 2009 avec environ 4 milliards de mètres cubes. Sur ce plan, l'actuel conflit entre la Russie et l'Ukraine pourrait amener ses concepteurs à augmenter sa capacité plus tôt que prévu à 8 milliards de mètres cubes avec une possibilité de l'emmener rapidement à 16 milliards de mètres cubes. L'Algérie, qui est le deuxième fournisseur de gaz à l'Europe avec environ 97% des 62 milliards de mètres cubes qu'elle exporte entre gaz (par gazoduc) et gaz naturel liquéfié par voie maritime, projette de porter ses exportations à 85 milliards de mètres cubes par an d'ici à 2010, soit 23 milliards de mètres cubes de plus. Hier, il a été impossible de confirmer une demande européenne d'une augmentation des quantités de gaz que Sonatrach exporte en direction de l'Europe. Les personnes contactées au téléphone ont déclaré ne pas être habilitées à parler. L'Algérie est le deuxième fournisseur de l'Europe après la Russie, avec près de 60 milliards de mètres cubes (gaz et GNL) contre près de 125 milliards de mètres cubes pour la Russie. La Norvège vient en troisième position. Le conflit entre la Russie et l'Ukraine a connu un début d'apaisement hier et un possible retour à la table des négociations était programmé pour hier soir avec le déplacement d'une délégation ukrainienne à Moscou. Selon une information d'agence Gazprom, la compagnie russe a annoncé qu'un accord sur les nouveaux prix « demeure possible » avec la partie ukrainienne. Auparavant, la Russie a tenu sa promesse de reprendre mardi les exportations et celles-ci sont à leur niveau d'avant la crise. La crise a éclaté autour du prix du gaz, Moscou demandant à Kiev de payer le gaz au prix du marché (200 à 300 dollars le millier de mètres cubes) à partir de 2006. L'ancien prix était pratiquement subventionné (50 dollars environ). Beaucoup d'observateurs ont vu dans le geste russe de fermer le robinet du gaz, une manière de faire comprendre à l'Ukraine qu'elle doit payer son rapprochement avec l'Occident vu que l'ancien prix était « un prix d'ami ». La fermeture du robinet a bousculé l'Europe et le débat sur la sécurité de l'approvisionnement est relancé, surtout que la place du gaz russe est importante dans la consommation de l'UE. A ce propos, les experts estiment que le problème va trouver une solution rapidement, la sécurité de l'approvisionnement de l'Europe étant en jeu.

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