La Banque Centrale de Tunisie (BCT) a exprimé la semaine dernière sa préoccupation quant à la poursuite de la croissance négative depuis le déclenchement de la révolution du 14 janvier qui est due, selon elle au recul de l'activité dans certains secteurs importants, à la baisse de l'investissement privé et au maintien de la pression sur la balance des paiements. Selon un communiqué rendu public par la banque et repris par la presse locale, la dégradation de la croissance a eu pour effet la contraction de 3,5 % des réserves en devises qui ont avoisinées, à la fin du mois d'août dernier 5,825 milliards de dollar. Plusieurs secteurs économique ont accusé des baisses importantes à l'instar des phosphates (- 54 %), les combustibles (- 14,4 %) et le ciment de (- 6,4 %) en raison notamment des grèves qui ont paralysé la production, outre les nuitées touristiques qui ont dégringolé de 47 %. Par ailleurs, la BCT a relevé la persistance des difficultés économiques malgré les efforts déployés au niveau de la politique monétaire par la baisse du taux de la réserve obligatoire à son niveau minimum et la réduction du taux directeur de la Banque Centrale. Cette situation est engendrée «par la persistance du climat d'instabilité sécuritaire et sociale et l'absence de visibilité pour les opérateurs économiques, dans un environnement mondial qui ne favorise pas la mobilisation des ressources extérieures», explique-t-on. Afin de relancer l'activité économique, la BCT a indiqué qu'elle allait réduire une seconde fois son taux directeur d'un demi-point de pourcentage pour le ramener à 3,5 %, tout en veillant à consolider les ressources du système bancaire à travers la préservation de la rémunération des dépôts sur livrets d'épargne.