La wilaya de Tizi Ouzou parait souffrir plus que tout autre en matière de chômage. Les blocages dans la quête d'un poste d'emploi sont parfois insurmontables, dira un chômeur, déprimé après avoir terminé ses deux années de pré-emploi dans une structure publique. Le plus dur, ajoute-t-il, «c'est lorsqu'on vous dit que «vos 2 ans de pré-emploi sont terminés. On s'excuse !», mais au bout d'une certaine période, vous retrouveriez quelqu'un d'autre permanisé à votre place». Et les solutions en la matière ne sont pas pour demain, en dépit de cette «nouvelle politique sociale mise en place et ayant pour objectif la prise en charge, sous différentes formes, des couches défavorisées, par l'initiation de programmes d'insertion par la force de travail», soulignait dans son document la direction de wilaya de l'emploi (DEW), présenté à l'occasion de la session ordinaire de l'APW de Tizi Ouzou, le 18 octobre dernier. La DEW donnera, dans ses statistiques établies depuis 2008 jusqu'au 30 septembre 2011, un nombre total de 24 955 placements en diverses formules du contrat de travail aidé (CTA). En matière de recrutements sur CTA auprès d'entreprises économiques publiques et privées, le document de la DEW relève que, durant l'année 2010 et les trois trimestres de l'année 2011, il a été enregistré «une évolution significative, s'expliquant par les différents avantages prévus par la réglementation». Dans ce document, il est donné plus loin un nombre de 3 418 cas de permanisés au 30 septembre dernier, sur les 17 088 placements effectués au 21 décembre 2010, soit un taux de 20%. Sur un autre chapitre, mais toujours en matière de chômage, il faut signaler le cas de beaucoup de jeunes promoteurs qui ont été encouragés dans le créneau de leur choix et ayant bénéficié, il y a plusieurs années, des prêts bancaires dans le cadre de l'ANSEJ (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes), mais qui souffrent actuellement le martyre face à la pression qu'exercent sur eux leurs bailleurs de fonds. Ce problème touche particulièrement des promoteurs ayant opté pour l'acquisition de camions de ramassage d'ordures ménagères dans les communes de la wilaya, mais qui, à la fin, ne trouvent pas de travail, en dépit de leurs multiples annonces publicitaires d'offres de service. Les autorités locales contactées arguent le problème d'absence de décharges contrôlées ou de CET (centre d'enfouissement technique) dans les communes. Ainsi, de nombreux jeunes de cette catégorie, notamment à Timizart et Aghribs, sont dans une terrible tourmente devant l'absence de propositions de travail qui puissent leur permettre de rentabiliser ces moyens et rembourser leurs lourdes dettes, sachant que les délais de ces prêts ont déjà dépassé leurs échéances. Aussi, ils interpellent l'administration de la wilaya pour instruire les autorités locales quant à la nécessité d'attribuer des marchés à ces promoteurs, sans quoi, «ce serait la multiplication du chômage et l'aggravation de nos dramatiques situations sociales et familiales», avouent-ils, désorientés.