Selon un responsable local, la pose d'une plaque indicatrice est soumise au préalable à une autorisation. Le centre-ville de Mouzaïa est envahi, d'une façon anarchique, par des plaques indicatrices de commerces ou de cabinets relevant de la profession libérale. Des panneaux de plus d'un mètre carré, identifiant l'activité commerciale sont suspendus n'importe où, n'importe comment ou posés carrément sur le trottoir, gênants considérablement la circulation des piétons. «Pour contourner ces masses de tôle posées les unes à côté des autres, je suis obligé de marcher sur la chaussée, au risque de me faire renverser par un véhicule», déplore un citoyen. Ainsi, ni l'emplacement, ni les dimensions, ni les distances par rapport au lieu d'exercice de la profession ne sont respectés. Ces panneaux font de la publicité gratuite, au détriment de la législation en vigueur. Ainsi, la pose de plaques indicatrices est souvent organisée sans respect des normes requises. Des panneaux sont même placés n'importe où, même sur des poteaux électriques. Un agent de Sonelgaz nous dira qu'en cas de travaux sur les fils électriques, il serait impossible aux agents de grimper à certains poteaux, puisqu'ils seront gênés par ces panneaux. «On se croirait à un carrefour au temps du Far West, avec les nombreuses plaques fléchées, indiquant la direction des villes», déclare sur un ton ironique un habitant de la ville. Un autre nous dira que ces panneaux ont complètement défiguré le paysage de la ville, déjà bien laid de par les nombreuses irrégularités. Pourtant, comme nous l'a affirmé un responsable de l'APC, la pose d'une plaque indicatrice du local est soumise, au préalable, à une autorisation et limitée à un seul panneau. «Les mesures de pose sont définies par un règlement», insiste notre interlocuteur, et de poursuivre : «Plusieurs professionnels transgressent la loi en utilisant, en plusieurs endroits, des supports scellés au sol ou accrochés aux poteaux». Paradoxalement, les panneaux indiquant les directions des différentes institutions publiques ont été supprimés. Ainsi, les enseignes lumineuses qui existaient au centre-ville, juste en face du rond-point, ont, pour on ne sait quelles raisons, disparu. Pour connaître la direction du stade, du lycée ou du centre de formation, le citoyen doit demander à plusieurs personnes avant d'arriver à l'endroit recherché. Les services concernés de l'APC de Mouzaïa, et pour sauvegarder l'environnement, doivent trouver des solutions pour limiter la pose de ces plaques indicatrices à une seule par façade et par établissement et dans des endroits bien appropriés.