Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) doit tenir, ce matin, une session extraordinaire de son conseil national à la salle Nadi El Moudjahid, à Alger, au cours de laquelle seront évoqués, outre la situation politique de l'Algérie, également les projets de lois récemment adoptés à l'APN, ainsi que les prochaines échéances électorales. Pour le parti de Saïd Sadi, le projet de loi sur les associations récemment adopté consacre «l'autisme et le verrouillage de la part du pouvoir». Il insiste sur le fait que «les autorités sont déterminées à empêcher la constitution de nouvelles associations et menace celles déjà existantes au regard des divers critères nébuleux, illégaux et restrictifs véhiculés dans les dispositions de ce texte». Concernant les élections à venir, le RCD exige une «surveillance internationale massive et qualifiée». «Les ministères de l'Intérieur et des Affaires étrangères sont actionnés par le pouvoir occulte pour interdire les programmes des ONG destinés à la formation et renforcer leur contrôle sur ces dernières», estime le parti. Le RCD dénonce l'«étouffement citoyen» et la «protection de la descendance des responsables» comme étant «les priorités nationales du pouvoir.» Le constat est ainsi dressé : «Les dernières décisions prises contre la presse, les partis, les élus, les avocats et, maintenant, les associations réduisent encore plus les possibilités d'un combat politique ouvert. Pesant sur les stratégies du système, la panique risque de condamner le pays au chaos. Les forces républicaines sont interpellées : il s'agit de trouver les voies et moyens pour ouvrir de nouvelles perspectives à la nation et éviter un désastre annoncé.» Le parti de Saïd Sadi devrait se prononcer à l'issue de cette session extraordinaire quant à sa participation ou non aux échéances électorales du printemps prochain.
