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L'arrêt de la chambre d'accusation suscite des inquiétudes
Affaire autoroute est-ouest
Publié dans El Watan le 29 - 12 - 2011

De lourdes interrogations pèsent sur le retard enregistré par la chambre d'accusation près la cour d'Alger dans la remise de son arrêt relatif à l'affaire autoroute Est-Ouest. Depuis le 16 novembre dernier, les avocats n'ont toujours pas pris connaissance du contenu
de cette décision l Certains comptent saisir le parquet général.
La bataille judiciaire relative à l'affaire de l'autoroute Est-Ouest n'a toujours pas pris fin. Les avocats s'inquiètent du long retard enregistré par la chambre d'accusation près la cour d'Alger dans la remise de l'arrêt qu'elle a rendu le 16 novembre dernier. Celui-ci avait surpris les plus avertis dans la mesure où il comporte de lourdes contradictions par rapport à celui qui l'a précédé et qui a remis en cause une partie des conclusions du juge d'instruction.
Le document, comportant quelque 400 pages au minimum, devait être remis aux avocats pour leur permettre de prendre connaissance des attendus ayant motivé la décision de la chambre d'accusation pour renvoyer le dossier devant le tribunal criminel.
En juillet dernier, cette même chambre a ordonné au juge d'instruction de procéder à une enquête complémentaire axée sur quatre points précis. La vérification des mouvements de fonds des comptes de Chani Mejdoub, l'homme d'affaires algéro-luxembourgeois, en Autriche, et de passer au peigne fin la gestion administrative et financière de sa société de cosmétique domiciliée à Alger. L'audition des nommés Saâd Boudemagh, Houari Baghdadi, et d'un certain Harzellah. La chambre d'accusation a également ordonné l'inculpation des sociétés Pizarotti (italienne) et Alstom (française), ainsi qu'un groupement canadien d'études techniques sur les routes pour «association de malfaiteurs, trafic d'influence, corruption et de complicité, de dilapidation de deniers publics».
Des décisions qui ont surpris les avocats des dix-neuf prévenus. Lors de leurs plaidoiries, ils ont tous remis en cause les conclusions des 22 mois d'instruction en disant que le juge «n'a ni motivé ni argumenté son dossier. Il s'est contenté d'entendre les uns et les autres avant de les inculper».
Pour eux, de «nombreuses zones d'ombre persistent», citant au passage le fait que le magistrat instructeur n'ait pas lancé un mandat d'arrêt contre Mohamed Bedjaoui, l'ancien ministre des Affaires étrangères, après son refus de répondre à ses convocations. «Il a bien lancé un mandat d'arrêt international contre Tayeb Kouidri et Hallab Kheir, parce qu'ils n'ont pas répondu aux convocations pour être entendus. Pourquoi alors n'a-t-il pas délivré le même mandat contre l'ancien ministre des Affaires étrangères», soulignent-ils.
Certains d'entre eux vont plus loin dans leur intervention en s'interrogeant sur les raisons qui ont motivé le juge pour ne pas entendre des personnages-clés, dont les noms ont été cités dans le rapport préliminaire, comme c'est le cas de Pierre Falcon, ce Franco-Angolais Brésilien, présenté, par les enquêteurs de la police judiciaire, comme celui qui a introduit les Chinois en Algérie, grâce à ses relations avec les dirigeants algériens, notamment des ministres, dont Mohamed Bedjaoui, auquel il rendait visite lorsqu'il était en poste à l'Unesco, (en France).
Un intermédiaire nommé Falcon
Condamné en 2008 dans le cadre de l'affaire de vente d'armes au gouvernement angolais (dite Angola Gate), au moment où la rébellion faisait rage, Pierre Falcon a vu sa peine réduite (en appel) de 6 à 2 ans d'emprisonnement, avant d'être libéré le 29 avril dernier. Dans l'affaire de l'autoroute Est-Ouest, ce sont les aveux de Madjdoub Chani devant la police judiciaire qui le mettent en avant. Selon lui, il était à la tête d'un puissant groupe de pression français, qui détient la clé des affaires en Algérie, grâce à ses contacts avec les plus hauts responsables civils et militaires algériens. Selon toujours les aveux de Chani, Falcon assumait le rôle d'intermédiaire entre la chinoise Citic-CRCC et les autorités algériennes, dans le but de lui décrocher le marché de l'autoroute et de l'introduire dans les affaires.
Présent à l'ouverture des plis des offres à Alger en 2006, il était même question de l'inviter à assister à un Conseil interministériel, entre Abdelatif Benachenhou, ministre des Finances, Mohamed Bedjaoui, ministre des Affaires étrangères, Chakib Khelil, ministre de l'Energie, et Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, consacré à l'autoroute Est-Ouest et les problèmes y afférents. Chani, citant des confidences du PDG de la Citic, aurait expliqué que cette invitation a été proposée par Mohamed Bedjaoui, vu les relations étroites qui le liaient à Falcon. Mais à la dernière minute, Chakib Khelil s'y est opposé de peur de la réaction du Président. Autant d'informations que le magistrat instructeur n'a pas jugé nécessaire d'approfondir. Il s'est contenté de convoquer à deux reprises Mohamed Bedjaoui, sans pour autant que celui-ci ne daigne se présenter.
«On poursuit pour corruption quelqu'un qui reçoit un stylo comme cadeau et on laisse tranquilles ceux qui ont encaissé des sommes colossales de l'autre côté de la mer», conclut un avocat. La chambre d'accusation décide par la suite d'aggraver les inculpations pour certains prévenus, notamment les sociétés étrangères, puis revient sur ses décisions en faisant tomber les plus lourdes charges celles d'association de malfaiteurs et de blanchiment. Une décision qui aurait pu susciter l'annulation partielle des inculpations retenues contre Addou Tadjeddine (en détention) étant donné qu'il est poursuivi au même titre que deux sociétés (portugaise et canadienne), mais cela n'a pas été le cas. Ces contradictions pourraient être les raisons du retard enregistré dans l'élaboration de l'arrêt et sa remise à la défense.
Pour les avocats, de nombreuses zones d'ombre émaillent cette affaire où la seule plainte qui existe est celle déposée par le ministre des Travaux publics contre Mohamed Khelladi, l'ancien directeur des nouveaux projets de l'Agence nationale des autoroutes, l'homme qui avait fait éclater le scandale. Le même ministère ne s'est pas constitué partie civile dans le dossier et aucune expertise sur le préjudice causé par «cette dilapidation des deniers publics n'a été demandée».


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