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«Nous n'intervenons pas dans le scénario des films»
Nada Doumani. Chargée de la communication à la Commission royale du film de Jordanie
Publié dans El Watan le 17 - 01 - 2012

Nada Doumani dirige le service communication et culture de la Royal Film Commission de Jordanie. Elle était cette semaine à Alger pour accompagner la projection de longs et courts métrages jordaniens à la cinémathèque. Les six films seront également présentés au public à travers le réseau de la Cinémathèque algérienne, à travers le pays. C'est la meilleure manière de découvrir un cinéma nouveau qui s'exprime avec les mots et les images d'aujourd'hui. Un septième art qui plaît, parce que frais et sans prétention.
-Créée en 2003, la Royal Film Commission est chargée de développer le septième art jordanien. Est-elle indépendante ?
La commission du film est une institution semi-gouvernementale. Nous avons une autonomie administrative et financière qui nous donne une grande marge de manœuvre. Nous nous occupons de promouvoir le film jordanien. Faire la promotion de la Jordanie comme lieu de tournage relève aussi de nos prérogatives. Nous assurons également des ateliers de formation. La commission essaye de ne pas être très «locale», elle tente d'être régionale autant que possible. D'où l'organisation de ces Journées du film jordanien en Algérie. Nous espérons que ce genre d'initiative va se développer davantage dans le futur. Le cinéma n'est pas une industrie uniquement nationale, c'est une industrie qui doit dépasser les frontières, tant au niveau de la production que de la formation. On doit encourager la coproduction…
-Vous donnez des fonds à des projets de films donc…
Oui, depuis une année nous avons mis en place un programme de financement de films, mais pas uniquement jordaniens. La condition pour avoir des fonds est que le producteur, le réalisateur ou le scénariste, l'un d'eux en tout cas, doit être jordanien. Nous avons dégagé des fonds pour quinze projets. Nous donnons une somme modeste, puisque nous venons à peine de démarrer. La Jordanie n'est pas un pays très riche, comme vous le savez. Nous souhaitons que cette aide financière aille quand même booster et développer la production cinématographique jordanienne. Ce cinéma est toujours relativement jeune.
-Ces dernières années, quatre ou cinq films ont mis en avant le cinéma jordanien, à l'image de Captain Abu Raed d'Amin Matalqa qui a eu un grand succès…
Le cinéma jordanien date des années 1950. Il est vrai que nous avons connu une longue période de ralenti. En plus de Captain Abu Raed en 2007, d'autres fictions et documentaires ont été produits, comme Recyle, l'excellent documentaire de Mahmoud Al Massad (Recycle revient sur l'extrémisme religieux à travers le vécu d'une famille au quartier Al Zarqaâ de Amman, là où est né le fameux Al Zarkaoui). Il y a eu toute une série de films réalisés par des jeunes, comme Mohammad Al Hushki avec Les villes de transit, ou moins jeunes, comme Mohyeddin Quandour avec Charkas (Circassins). Quatre ou cinq autres films, soutenus par la commission, vont bientôt sortir. Il faut dire que les productions jordaniennes participent à des festivals internationaux et récoltent des prix. Cela prouve que nous avons bien avancé et vite !
-Quels sont justement les sujets qui sont traités par les jeunes ? Existe-t-il des sujets tabous ?
Il n'y a pas de sujets tabous. Et je ne le dis pas parce que je travaille à la Commission royale. Lorsque nous décidons du financement d'un film, nous n'intervenons pas dans le scénario, pas d'intervention également lors des tournages. Aujourd'hui, les jeunes traitent surtout de sujets sociaux.
-Qu'en est-il des tournages de films étrangers en Jordanie, les décors naturels s'y prêtent…
Les tournages concernent autant le cinéma que la télévision. Les chaînes Discovrey et National Géographic réalisent beaucoup de documentaires en Jordanie.Ces dernières années, plusieurs films y ont été tournés, dont l'histoire se déroule, selon le scénario, en Irak ou en Palestine. Et compte tenu de la difficulté de tourner en Irak et en Palestine, les producteurs choisissent les décors jordaniens en raison de la similitude des paysages et de la présence d'Irakiens et de Palestiniens en Jordanie. Il n'y a qu'à citer l'exemple de The Hurt Locker (Les démineurs ) de Kathryn Bigelow (sorti en 2008). Nous avons des demandes pour le tournage d'autres films venant de Suède, de Hong Kong et des Etats-Unis.
-Pourquoi y a-t-il tant de films américains projetés dans les salles jordaniennes et peu de films arabes ?
La même question peut être posée pour l'Algérie et pour les autres pays arabes. Malheureusement, on ne trouve que des films d'Hollywood ou des productions égyptiennes. Les gérants de salles ont un seul souci, faire dans le commercial. Ils ne veulent projeter que des films d'action ou d'entertainment. C'est notre rôle en tant qu'organisme semi-étatique en Jordanie, l'AARC en Algérie ou les institutions publiques dans d'autres pays, de soutenir la production de films. Des films qui ne sont pas forcément «grand public», mais qu'on pourrait distribuer dans la région arabe. Je vais dire une chose qui va vous étonner, je suis favorable à la projection au Maghreb de films en dialecte jordanien, sous-titrés en arabe. Pourquoi pas ? Si cela peut faciliter la distribution des films et les faire connaître.


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