Manque de foncier, absence d'espaces verts, commerce informel et le nombre des habitants en perpétuelle augmentation sont les principaux problèmes auxquels les responsables locaux doivent trouver des solutions concrètes. A l'instar des nouvelles communes, la municipalité de Bachedjarrah est issue du découpage administratif de 1984. Jusqu'à une date encore récente, elle jouissait de quelques assiettes foncière ; toutefois, l'urbanisation à outrance, conjuguée à une dilapidation effrénée de vastes terrains, a favorisé la disparition des espaces pourtant utiles à plus d'un titre. Présentement, l'idée d'évoquer l'implantation des équipements collectifs est qualifiée de saugrenue. M. Maâfi, vice-président chargé de l'administration et des finances, a considéré ce manque flagrant de terrains comme un obstacle majeur pour l'élaboration d'un plan de développement communal. «L'inexistence des réserves foncières constitue une véritable entrave pour le développement local. Le moindre espace est inexistant même pour planter un arbre», a-t-il déclaré sans exagération. A cette situation déjà fragilisée, s'ajoutent les désagréments engendrés par le commerce informel. «Les issues sont encombrées par les étalages des commerçants illégaux au point où le ramassage des ordures ou l'évacuation d'un malade relèvent d'une prouesse», a-t-il encore reconnu. L'élu évoque également l'inconsistance des revenus publics. D'après lui, le désordre régnant dans les services fiscaux en est à l'origine. Outre ces difficultés, les élus communaux se retrouvent en face d'une complication inextricable générée par les quartiers populaires défavorisés. Sur une population globale de 110 000 habitants, les quartiers la Glacière et Oued Ouchayah totalisent respectivement 30 000 et 20 000 habitants. L'autre quartier présentant une apparence loin d'être reluisante est Djenane Mabrouk. «Dans ces trois localités, le problème de logement présente aux service de la wilaya des cas difficiles à résoudre. Les attributions des logements LSP ont touché beaucoup de locataires ayant occupé des pièces dans des vieilles maisons appartenant à des particuliers. Les propriétaires relouent les mêmes mansardes sitôt libérées pour d'autres familles qui ne tardent pas à formuler une demande. Le problème se pérennise», a précisé le même élu. D'après lui, les habitations de ces quartiers datent de l'époque coloniale. En majorité, elles ne répondent à aucune norme architecturale, en plus, les rues sont très restreintes, à peine permettent-elles le passage d'une seule voiture. «Un jeune évoluant dans ces espaces réduits est sujet à tant de frustrations. Désappointé comme des milliers de jeunes de son âge, il trouve un exutoire dans la violence et la manipulation des armes blanches», a souligné notre interlocuteur. Tout en dévoilant quelques pans de la réalité de la commune, notre interlocuteur a en revanche insisté pour présenter les réalisations relevant de l'actuel mandat. «Outre l'inauguration de la bibliothèque communale, de la salle omnisports et du nouveau siège de l'Apc, des projets sont en cours de réalisation. Il s'agit du marché appelé Dlala et le marché communal Miloud Brinis. Concernant cette infrastructure, 60 boutiques intégrées à la première tranche ont été réceptionnées», a conclu l'élu communal.