Mise en service il y a trois années, la trémie reliant Sidi Amar à El Hadjar et Chaïba n'est finalement plus d'une grande utilité dans le désengorgement de la circulation au niveau de ce carrefour. Inondée par les eaux pluviales à cause d'un réseau d'évacuation obsolète, elle a été fermée à la circulation. En effet, il a suffi de quelques précipitations pour que cet ouvrage d'art soit submergé. Pourtant, celui-ci, implanté à l'entrée de la localité de Chaïba, avait parfaitement bien fonctionné jusque-là, sans aucune défaillance. Il connaît ainsi ses premiers déboires, rejoignant les trémies réalisées au niveau de la Cité Plaine Ouest et à proximité d'El Hattab. Ses avaloirs n'ont pas résisté au déferlement des pluies qui se sont abattues au début de l'automne, charriant déchets et boues. Il faut dire aussi que c'est le manque d'entretien qui a quelque peu favorisé cette situation, laquelle a engendré des désagréments aux usagers de la route; cette trémie a été réalisée à coups de milliards dans un carrefour pour assurer une certaine fluidité à la circulation automobile, et du coup elle se transforme en «station lavage» par des citoyens, dont l'incivisme a atteint des proportions graves ! Sans honte, ils utilisent cette immense mare d'eau formée par les précipitations pour laver leurs véhicules. «C'est déplorable de voir un tel ouvrage d'art se transformer en station lavage clandestine ; où sont passées les autorités publiques pour mettre fin à ce massacre urbanistique ? Cela fait déjà deux mois que cette situation perdure, au grand dam des usagers motorisés. Quelle est donc l'utilité de cette trémie inondée ?» s'interroge un ancien élu de l'APW, Abdessalem Guebli.