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Nouveau saut dans l'inconnu
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Publié dans El Watan le 06 - 02 - 2012

Le président de l'Union pour la démocratie et la République (UDR), Amara Benyounès, a mis le doigt sur la plaie qui gangrène les mœurs politiques en Algérie en interpellant, dans un entretien à notre confrère El Khabar, le président Bouteflika lui demandant de retirer la couverture politique dont se prévalent les partis de l'Alliance présidentielle qui l'utilisent, selon lui, comme fonds de commerce pour des objectifs de pouvoir. Cet attelage hétéroclite de partis composé du FLN, du RND et du mouvement Hamas, dont le seul dénominateur commun reste le soutien au programme de Bouteflika, avait été qualifié, non sans raison, de coalition contre nature dès sa constitution, à la faveur de l'élection présidentielle de 1999 qui avait porté au pouvoir le président Bouteflika.
En quête de légitimation politique, à défaut d'une légitimation populaire que les résultats des urnes ne pouvaient pas refléter en raison de la fraude qui avait caractérisé les scrutins successifs, que l'on reconnaît aujourd'hui désormais même au niveau officiel, les partis de l'Alliance présidentielle ont monnayé leur soutien à Bouteflika contre des sièges au Parlement et au sein de l'Exécutif.
La reconfiguration de la carte politique sous l'ère Bouteflika reflète-t-elle une volonté populaire librement exprimée par la voie des urnes ou a-t-elle obéi à une politique de quotas décidée dans les sphères du pouvoir, comme l'a toujours dénoncé l'opposition ? Le MSP, qui s'est toujours revendiqué comme la première force politique en Algérie après la disparition du parti dissous de la même mouvance islamiste, s'est résigné à jouer, au sein de l'Alliance présidentielle, les seconds couteaux tout en attendant son heure pour voler de ses propres ailes et aller à l'assaut du pouvoir.
C'est ce qui vient de se passer. On a vu avec quelle facilité le MSP a claqué la porte de l'Alliance présidentielle, reniant par son geste, sans état d'âme, ses engagements envers l'Alliance et, suite logique, envers le président Bouteflika. Cela même si, paradoxalement, ce parti continue toujours à manifester son soutien à Bouteflika pour ne pas que son désir de reprendre son autonomie politique ne soit interprété par les décideurs comme un acte de défiance et de désamour avec le pouvoir, avec à sa tête Bouteflika. En quittant l'Alliance tout en renouvelant son soutien et son allégeance à Bouteflika et, à travers lui, au pouvoir réel qui l'a parrainé, le MSP a compris que son intérêt n'est pas ou plus dans l'Alliance présidentielle à laquelle aucun des partis qui la composent ne croyait, à vrai dire. Mais réside plutôt dans le maintien d'un cordon ombilical direct avec le pouvoir sans avoir à s'encombrer d'intermédiaires lesquels, de surcroît, ne cachent pas leurs ambitions en tant que concurrents potentiels dans la perspective des prochaines échéances électorales.
Le divorce du MSP d'avec la coalition présidentielle et les appels pressants qui se multiplient de la part des partis de l'opposition ou encore des formations hors Alliance présidentielle ayant apporté leur soutien à Bouteflika, exhortant le chef de l'Etat à enlever le parapluie a ces partis pour en faire des formations comme les autres, donnent la mesure des hypothèques politiques qu'il conviendrait de lever pour ouvrir le jeu politique sur des bases saines et démocratiques. L'appel sera-t-il entendu par Bouteflika et, au-delà, par les décideurs ? En théorie, les réformes politiques et le contexte régional, marqué par les révolutions arabes, plaident pour une rénovation du système politique dans le sens du respect de la volonté et de la souveraineté populaires issues des urnes à travers un scrutin libre et démocratique.
Le pouvoir, qui n'a pas véritablement le dos au mur comme ont eu à l'expérimenter de façon violente et tragique les autres pouvoirs arabes de la région, va-t-il mettre cette fois-ci sur la table toutes les cartes en jeu ne laissant rien dans sa manche, sachant pertinemment que le temps de la fraude est terminé et que la moindre étincelle pourrait mettre le feu aux poudres, dans un pays à la stabilité précaire et en proie à toutes les incertitudes ? Va-t-il encore louvoyer en allant vers de nouveaux compromis avec des forces politiques «émergentes» – les islamistes – convaincu que la vague islamiste qui a déferlé sur les pays du Maghreb n'épargnera pas notre pays, même si on s'évertue à parler, sans réelle conviction, de «l'exception algérienne» ?
Une chose paraît d'ores et déjà sûre : la recomposition politique qui se dessine à grands traits signe bel et bien la fin de mission pour l'Alliance présidentielle. Pour n'avoir pas voulu préparer sur des bases consensuelles, loin des calculs politiciens et des enjeux sectaires de pouvoir, la transition démocratique en consolidant le processus démocratique, l'Algérie se retrouve, de nouveau, au milieu du gué à la veille des prochaines élections législatives qui se présentent comme un autre saut périlleux dans l'inconnu.


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