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Marchés anarchiques et locaux fermés
Reportage. Activités commerciales à El Khroub
Publié dans El Watan le 26 - 02 - 2012

Squat des espaces sous-loués au prix fort, promiscuité, insalubrité, insécurité…
Echoppes de fruits et légumes, boucheries, boutiques de vêtements, maroquinerie, cosmétique, ainsi que de multiples commerces de services: cafés maures, pizzerias, crémeries et autre capharnaüm, tout cela c'est le marché des 1600 Logements à El Khroub, qui s'enlise dans la promiscuité, l'insalubrité et l'insécurité la plus manifeste. Tout se vend et s'achète depuis le «h'lal» au h'ram» en passant par la drogue et psychotropes, tout s'y pratique, et, bien entendu, le plus vieux métier du monde, nous confie un ancien locataire des lieux. Conçu initialement pour accueillir une centaine de commerçants proportionnellement au nombre de locaux, construits sur le site situé en plein centre urbain de la plus grande concentration de la ville d'El Khroub, en l'occurrence ladite mégacité des 1 600 Logements, ce marché s'est clochardisé.
L'enceinte en question était composée de cours aménagées en espaces verts à l'intérieur et de passages pour faciliter le mouvement de la clientèle trop nombreuse qui, faut-il le souligner, vient chaque y matin faire ses emplettes ou tout simplement «tuer le temps». El Khroub, une ville connue pour son indéniable vocation commerciale, notamment à travers son célèbre souk hebdomadaire (elle n'a plus d'ailleurs l'exclusivité de cette activité qui s'est étendue de nos jours à travers toute la wilaya de Constantine et au-delà), a subi une véritable métamorphose, où le commerce orienté vers la consommation des ménages est florissant au détriment de la production agricole et industrielle qui périclite d'année en année. Ceci dit, les marchés couverts ou à ciel ouvert au même titre que les centres urbains ne sont pas à l'abri de la clochardisation et de la bidonvilisation. Les pouvoirs publics sont impuissants ou complaisants. Mais c'est au détriment d'une organisation urbaine moderne avec des infrastructures structurantes et appropriées. Ainsi, des locaux initialement conçus pour abriter des vespasiennes, sont occupés par le commerce, légal et informel, qui gangrène la vie publique. Et ces commerçants sont très peu soucieux de la santé des habitants, au vu de l'état crasseux des lieux.
Tous les espaces squattés
Des tentes et autres étals de fortune faits en tôle ondulée ou de bâche posée sur des charpentes de ferraille ont investi toute la superficie du marché, y compris les couloirs réservés à la circulation des clients fort nombreux qui fréquentent quotidiennement ces lieux. Dans ce marché, l'on relève que l'électricité est piratée. La Sonelgaz a dépêché, en vain, ses agents de contrôle; ils ont été pourchassés par d'indus occupants des lieux. L'eau potable n'existe pas et les conduites souterraines ont été ensevelies par les constructions anarchiques de nouveaux locaux. A part quelques boucheries et un café maure, tous les locaux sont sans eau potable, comme les épiceries et autres stands de fruits et légumes.
Même la crémerie et la pizzeria n'échappent pas à cette mise à sec pour la préparation de leurs produits; l'insalubrité règne en maîtresse surtout durant la période des chaleurs. Ce marché constitué de locaux avec de larges espaces à ciel ouvert, s'est transformé, par la force de multiples squats, en surface couverte. Les gens s'y bousculent, marchant au coude à coude et au corps à corps pour se frayer un passage parmi les stands.
Les infrastructures ne manquent pas
Pourtant, ce ne sont pas les infrastructures commerciales qui font défaut dans la commune d'El Khroub pour aérer l'espace vital des habitants; il serait bon, pour décongestionner les lieux, de décentraliser les activités; ce qui serait profitable à tous, particulièrement pour les autres quartiers et cités. L'on cite des dizaines, voire des centaines de locaux groupés en un centre et des boutiques existantes dans la commune à commencer par ceux relevant du patrimoine de l'Etat. Les locaux de l'ex-Souk El Fellah situé à la zone d'activité Chihani Bachir (ZAC) seraient d'une utilité certaine pour accueillir des dizaines de marchands de fruits et légumes et autres commerçants légaux et informels. Le retour de ce Souk El Fellah, selon eux, à sa vocation, boostera à coup sûr le commerce, gelé depuis 1998. Il en est ainsi des 68 locaux à caractère professionnel, artisanal et commercial dans la même ZAC, qui sont, pour la plupart, abandonnés. Il en est de même du marché couvert dit EPLF sis dans cette même cité et qui est constitué de plus de 120 locaux fermés depuis près de trois longues décennies au point où ladite cité est devenue un lieu mort en dépit de l'existence d'une forte densité de population occupant des habitations collectives et individuelles, et de quelques infrastructures et équipements publics entre autres un centre de formation professionnelle et un lycée.
L'espace de l'ex-EDGA dégradé
Le fameux espace commercial de l'ex-EDGA, dégradé à cause du laisser-aller des pouvoirs publics, à l'effet de bâtir à l'intérieur 100 locaux dont l'activité de ceux-ci n'a pas été entamée depuis leurs attributions à leurs acquéreurs il y a plus de 2 années ! Les dizaines de locaux de l'OPGI sis sur le boulevard dit des 1600 Logements à proximité de l'établissement public hospitalier (EPH) Mohamed Boudiaf ne sont pas pour la plupart en activité ou sans acquéreurs. Il en est de même des magasins fermés des entreprises publiques ayant déposé le bilan pour plusieurs raisons. Paradoxalement, avec l'ouverture du marché, l'entreprise des cuirs et chaussures, Sonipec, a fermé, et son dépôt de vente ne sert plus à rien. Les locaux de l'ex-entreprise nationale du livre (Enal) sont fermés également. Dans ce registre des livres et de la culture, l'unique librairie d'un autochtone du village, décédé de nos jours, s'est convertie en une superette au même titre que l'ex-salle de cinéma Simplex métamorphosée en dépôt de vente de semoule ! Les biens immobiliers sont très bien situés pour une activité commerciale. Il y a d'autres locaux appartenant à des particuliers dont l'existence remonte à des décennies de fermeture sans compter les centaines de locaux aménagés par les promoteurs immobiliers dans pratiquement toutes les nouvelles constructions d'immeubles collectifs dans les deux nouvelles villes Ali Mendjeli et Massinissa ainsi que des particuliers -de l'auto-construction… C'est le règne de l'anarchie où l'Etat brille par son absence ou sa passivité manifeste.


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