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Audiovisuel : rien ne changera !
La création de chaînes généralistes exclue
Publié dans El Watan le 01 - 03 - 2012

Quand, en avril 2011, dans le feu du Printemps arabe, le président Bouteflika annonça, dans son discours à la nation, l'ouverture de l'audiovisuel au privé, les Algériens se mirent alors à rêver. A rêver de pouvoir enfin zapper localement sur une autre chaîne de télévision que «Al Yatima» (l'unique) ou encore la «zéro» et ses clones terrestres et satellitaires.
Bien qu'on ne puisse soupçonner Abdelaziz Bouteflika d'être fan d'une télé libre, lui qui a dit être le rédacteur en chef de l'APS, l'annonce a quand même emballé tout le monde. Certains n'ont pas hésité à faire connaître leur volonté de mener cette aventure cathodique, comme ce fut le cas pour la presse écrite sous Mouloud Hamrouche. Mais, passée la peur panique d'une contagion révolutionnaire, le régime semble revenu aux normes «maison».
Le ministre de la Communication, dont le discours évolue en fonction du contexte, a, cette fois, dit tout bas ce que le régime pense tout haut : les télés privées en Algérie, ce sera pas demain la veille… !
Ayant sans doute constaté que les Algériens se sont «calmés», Bouteflika a revu substantiellement à la baisse les maigres acquis algériens des révoltes de leurs voisins. «Nous commençons d'abord avec les chaînes thématiques. C'est écrit dans la loi organique. Après, il y aura peut-être une évolution de la législation et, en fonction de cela, la future loi sur l'audiovisuel fixera ce qui sera autorisé», a déclaré Nacer Mehal dans un entretien à nos confrères de TSA. C'est là un très mauvais signal émis depuis la Présidence et diffusé par le ministre de la Communication.
Ouverture en clair-obscur
En clair, le pouvoir n'a strictement rien lâché pour l'instant et les Algériens vont se contenter encore du «libre» débat sur l'ENTV que le ministre lui-même trouve médiocre. En décodé, le président Bouteflika et son gouvernement suggèrent que les promesses, fussent-elles solennelles, n'engagent que ceux qui les croient. L'ouverture de l'audiovisuel au privé, qui constitue un indicateur fiable du sérieux des réformes démocratiques d'un pays, vient d'être remise entre «guillemets». «Il y aura des débats et des amendements. Je ne peux préjuger. Peut-être verra-t-on un consensus autour d'une alliance entre le public et le privé.» Voilà le type d'ouverture en clair-obscur que nous propose ce ministre, qui se vante d'être un «combattant» de la liberté d'expression.
Comme pour mettre un gros bémol sur cette ouverture arlésienne, le ministre nous conseille de ne pas trop nous accrocher aux télés libres. «L'audiovisuel est un sujet extrêmement délicat et sensible. Ce n'est pas comme la presse écrite. C'est pour cela qu'il faut prendre ce qui est bon dans les expériences menées ailleurs pour l'adapter chez nous.» Explication : une télé libre est extrêmement dangereuse pour la pérennité de notre régime, qui sera contraint de laisser les Algériens le critiquer et évoquer ses sous et ses dessous devant le peuple.
Message crypté
Il est alors aisé de comprendre que la promesse du Président n'était qu'un écran de fumée… Un peu comme toutes ces lois cosmétiques que le régime a emballées dans le carton «réformes politiques» pour tenter de les «vendre» à l'étranger. Preuve, si besoin est, que le régime n'est pas disposé à ouvrir sa «boîte noire», le ministre de la Communication, qui s'acharne sur la presse écrite, affirme que même pour les chaînes mixtes public/privé, le gouvernement va «consulter l'ensemble des dispositifs de lois avec des équipes de juristes algériens».
Il ne restera après à la future autorité de régulation de l'audiovisuel, dont la moitié des membres sera nommé par «Son Excellence», que de coudre un cahier des charges, le plus décourageant possible, pour mieux cadenasser ces hypothétiques chaînes de télévision hybrides.
C'est dire, tout compte fait, que l'ouverture de l'audiovisuel au privé en Algérie s'annonce en mode crypté.
La teneur des réformes politiques adoptées a déjà donné un avant-goût de ce que sera la fin du monopole de la télévision dans la tête de ceux qui nous gouvernent.
On sait désormais qu'il s'agira, tout au plus, d'une division cellulaire de l'Unique pour en faire des petites, aussi médiocres les unes que les autres. Les Algériens vont tout de même pouvoir zapper d'une chaîne animale à une chaîne de musique en passant par celle de la cuisine gastronomique et politique algérienne.
C'est peut-être cela, l'ouverture de l'audiovisuel dans l'esprit du régime. C'est du moins ce que suggère Nacer Mehal.
Au final, cette velléité du gouvernement d'autoriser la création de télévisions privées n'est rien d'autre qu'un mauvais scénario dont le metteur en scène est visiblement mal inspiré. En langage cinéma : coupez !...


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