Comédienne hors pair, Tounes se définit comme étant indépendante. Son stand up «Warda», présenté au nouveau centre culturel de Maghnia, a été tout simplement époustouflant. -Vous vivotez entre Alger, l'Algérie profonde et la Tunisie, entre autres, c'est cela l'indépendance ? C'est vrai, je ne dépends de personne, professionnellement parlant. Cependant, je dois avouer que je représente la compagnie culturelle Anis, présidée par Lamri Kaouane et avec laquelle je travaille depuis deux ans. D'ailleurs, c'est Lamri qui a écrit le texte et mis en scène «Warda». C'est un artiste spécialisé dans le one man show. Et c'est encore lui qui m'a proposé ce spectacle qui tourne depuis deux années. Est-il utile de vous informer que ce texte, qui a eu beaucoup de succès, a été joué, aussi, en kabyle et en français… -En tout cas, ce soir le public a été séduit par «Warda» J'en suis heureuse, mais c'est toujours comme ça là où je vais. J'ai remarqué dans ce public de Maghnia, beaucoup de jeunes réceptifs, qui ont adhéré à mon show, c'était formidable. -Vous étiez tellement inspirée et enthousiaste que vous vous êtes accordé des improvisations… Beaucoup d'improvisations, je dirais, mais cela reste toujours dans le contexte, dans le sujet. C'est une improvisation par rapport au public, il y a des gens qui veulent participer au spectacle, alors je les fais monter sur scène et participer. C'est un théâtre populaire. -Thématiquement parlant, vous n'y êtes pas allée avec le dos de la cuillère, n'y aurait-il plus de tabous? Finalement, que fait un artiste sur scène, il ne dit que ce qu'on raconte dans les cafés. Nous avons ce privilège de le dire devant une assistance, un grand public… En plus, on n'accuse personne, ni quoi que ce soit. Enfin, tout ce qu'on dit, c'est avec humour et puis, c'est notre société, on se tourne en dérision, on rit et on fait rire les autres…
