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Débats autour du 4e art algérien
Journées théâtrales de la ville d'Alger
Publié dans El Watan le 14 - 02 - 2006

Le complexe culturel Lâadi Flici (Théâtre de verdure) à Alger abrite depuis hier Les journées théâtres de la ville d'Alger. Rencontre de trois jours avec pour thème « Théâtre, cité et citoyenneté ».
Dans son intervention, intitulée « Un théâtre citoyen avant d'être un théâtre de la cité », le dramaturge et journaliste Bouziane Ben Achour constate qu'avec les années 1980, apparaît en Algérie une « génération d'artistes moins encline à inscrire sa production dans le théâtre à résonance épique ». De ce fait, durant la période qui va de la décennie 1960 aux années 80, le théâtre a, en grande partie, « épousé les mouvements de lutte dits tiers-mondistes, totalement inféodés à l'histoire conjoncturelle, mais cède rapidement le pas à un théâtre plus conforme à la course du temps ». Les nouveaux praticiens du théâtre « vont s'éloigner graduellement des canons esthétiques dominants, c'est-à-dire ceux des animateurs militants, en partie issus des modèles des années 1960 et 1980 ». Ainsi, « à bien des égards, on assiste à la naissance d'un théâtre qui focalise sur le sentiment humain qui avait été mis au second plan durant plusieurs décennies. Les pièces montées en ces années d'incertitude généralisée ravivent, dans un langage parabolique, le drame de la condition humaine sous toutes les latitudes ». Et les « formes populaires sont lues différemment même si, ici et là, on continuera à composer avec le théâtre des aînés à condition de revendiquer haut et fort » sa part de « re-création » et de « refondation ». est relevée en parallèle une « percée consistante » des « one man show » et du genre « café -théâtre ». Abordant la question de la « place du patrimoine dans le théâtre algérien », Dris Gargoua, professeur à l'université Djilali Liabès (Sidi Bel Abbès), pose la question de « la spécificité dans le théâtre algérien » et s'interroge : « En quoi le patrimoine peut-il rendre service à la ville et au théâtre ? » et si le théâtre algérien a une identité ou continue-t-il l'écho d'autres théâtres ou un phénomène. « Existe-t-il à titre d'exemple un théâtre de Kateb Yacine ou de Alloula ? Se réfère-t-on à leurs textes pour créer ? Il est permis de puiser des œuvres des aînés de notre théâtre et du patrimoine populaire pour construire une œuvre. Néanmoins, il ne faut pas sacraliser ce patrimoine et s'adresser au public dans une langue qu'il assimile », indique la même voix. Professeur de lettres à l'université de Mostaganem, El Hadj Miliani a tenté d'expliquer comment « le lien théâtral s'est imposé face aux autres espaces de prestation spectaculaire traditionnels et a forgé de nouvelles sociabilités culturelles ». D'où le thème de sa conférence « De la citadinité à l'urbanisme dans le théâtre algérien contemporain ». Dans cet esprit, il voit que la « problématique de la citadinité/urbaniste a été discutée dans la validité sociologique et historique ». Parmi les « motifs majeurs » qui « innervent » les thématiques du théâtre algérien contemporain, il y a en particulier celle ayant trait au quartier. Une thématique « récurrente depuis les années 1970 mais dont il faudrait peut-être lire les inflexions et les variations ». Entre autres, le quartier « symbole du populaire, de la relégation sociale et de la rupture de la solidarité de classe », sachant que la « représentation de la cité s'articule autour d'un présent par rapport à un passé plus convivial ». Toutefois, l'« entité de référence reste la cité et non le quartier ». Il estime que le théâtre de la cité en tant que « centralité de prestige culturel de la ville coloniale rompt avec le principe de la polyvalence des espaces collectifs ou publics de la cité musulmanes traditionnelle ». Cela dit, la pratique théâtrale intervient « comme expression de la cité, mode de socialisation à la cité », un élément de rupture du paradigme de transmission des valeurs et normes de la campagne à la ville. Le même intervenant rappelle qu'au début des années 1960, Rouiched avec Hassen Terro et surtout Les concierges « a annoncé le déclin de la citadinité au détriment de l'urbanité ». Vingt-quatre ans après Les concierges de Rouiched intervient « au moment où se déclinent les déplorations des vieilles sociabilités citadines sous le mode de nostalgies impuissantes ». De son côté, le dramaturge et directeur du théâtre régional de Béjaïa, Omar Fatmouche, a mis l'accent dans son intervention sur le « Théâtre citoyen et théâtre de l'urgence dans la cité ». Pour le dramaturge, le citoyen a des droits et des devoirs, entre autres culturels. « Il a le droit de se divertir et de se réjouir. Le théâtre peut contribuer en ce sens. Le théâtre doit être la propriété du citoyen. Il est entre temps du devoir de ce dernier de le défendre et d'en faire une de ses préoccupations. » Quant au théâtre de l'« urgence », il constitue cette « nécessité d'écrire » dans des moments difficiles et de drame. Il s'agit d'un « moyen de résistance ».

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