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Budgets au compte-gouttes
Développement communal à Tizi Ouzou
Publié dans El Watan le 16 - 02 - 2006

A la tête des APC depuis fin novembre 2005, les exécutifs locaux ont vite fait de déchanter au moment de soumettre les projets de développement à la tutelle pour approbation et financement. Les fiches techniques constituant les programmes communaux de développement (PCD), présentées au début de l'année en cours à la commission d'arbitrage de la wilaya de Tizi Ouzou, ont été fortement « dégrossies », bousculant, ainsi « le travail de recensement des besoins vitaux des localités », affirment les P/APC contactés à ce propos. Pour Mohamed Aziz, P/APC de Fréha, les priorités sont « l'AEP, les routes, l'assainissement, les télécommunications et les services public ».
« Avec la commission d'arbitrage de la wilaya, dit-il, nous avons eu des projets pour alimenter quatre villages en eau, faire l'assainissement et revêtir des routes ». Notre interlocuteur cite l'exemple de « la piste du village Taguersift, longue de 1700 m, elle ne sera goudronnée, dans un premier temps, que sur 850 m seulement. Avec 50 millions de centimes, nous sommes en mesure de sabler le reste des pistes et rapiécer d'autres », ajoute notre vis-à-vis, qui précise qu'en matière de recettes, « la commune dispose des revenus fiscaux de 15 locaux et de 18 logements loués à des particuliers, un abattoir qui sera rouvert ces jours-ci et 3 antennes relais de téléphonie mobile ». Mais les besoins et les attentes de la commune, avec une population de 25 000 habitants répartie sur 19 villages, sont énormes, d'autant que, explique-t-on, la localité est le centre d'intérêt quotidien de près de 40 000 personnes, venant des localités voisines. « Nous avons présenté à la wilaya 19 fiches techniques de projets tous aussi prioritaires les uns que les autres, mais seul un quart de ces PCD a été accepté », apprend-on. En matière de trésorerie communale, il y a fort à faire : « Le club sportif local est endetté avec 260 millions de centimes et nous sommes dans l'impossibilité de nous acquitter d'une telle dette. Nous avons demandé audience au wali pour pouvoir régler les factures des fournisseurs », nous apprend le premier adjoint du maire, Youcef Inechekel.
Réduction drastique
« Devant la commission d'arbitrage, qui s'est réunie le 23 janvier dernier, nous avons obtenu 2,4 milliards de centimes de PCD répartis comme suit : 12 millions de dinars pour l'AEP, 5,5 pour l'assainissement, 3,5 pour le revêtement des pistes et 3 pour la première tranche d'une piste », précise M. Inechekel en soulignant que « l'alimentation en eau potable pour le village Azrou sera prise en charge dans le programme sectoriel de développement. » Lors de l'élaboration et adoption du budget primitif de 2006, « nous avons réduit de manière draconienne nos dépenses », dit-il. Mais elles sont souvent incompressibles. « Nous dépensons 400 000 DA pour le carburant d'un parc de 22 véhicules et le chauffage de 14 écoles », nous affirme-t-on en notant que « nos rentrées fiscales s'élèvent à un peu plus de 30 millions de dinars annuellement. En retranchant la masse salariale et les dépenses obligatoires, il ne reste que 6,57 millions de dinars ». Autrement moins lotie en tout point de vue, la commune d'Aïit Chafaâ est l'une des communes les plus déshéritées de la wilaya. Le P/APC, Amara Ahmed, nous déclare : « Annuellement, nous percevons 10 000 DA de loyer des magasins et 200 000 DA du ramassage scolaire. Lors de son adoption, notre budget primitif (BP) s'élevait à 184 millions de centimes. De quoi tenir pour un mois de salaire seulement ! ». Une survie qui ne tient qu'au fil tenu... des subventions publiques. « Avec la suppression du versement forfaitaire (VF) de l'ordre de 18 millions de centimes, notre commune se trouve sinistrée. Elle nécessite un véritable plan d'urgence », précise le 2e vice-président, Nabi Saâdi. Le P/APC fait le détail de « la misère » de sa collectivité : « 10 villages sur les 18 existants n'ont pas d'assainissement à ce jour, alors que nos routes sont dans un piteux état ». Le chemin de wilaya n°159 reliant la RN 24 (route maritime) à la RN 12 (Yakourène) est simplement impraticable sur plus de 35 km. Le maire précise encore : « Nous avons 43 fonctionnaires permanents et 8 vacataires à prendre en charge et sans subvention d'équilibre, nous risquons de rester sans salaire ce mois de février. La loi nous oblige à participer avec 3% du BP au secteur de la jeunesse, cela nous donne une somme de 3735,95 DA, alors que pour le fonds de wilaya, nous participerons avec un apport de 6%, ce qui donne près de 4900 DA. » Pourtant, tel n'a pas été toujours le cas pour cette commune jouissant d'un potentiel naturel énorme, mais resté en jachère. « Jusqu'à 2005, la concession de la plage d'Aït Chafaâ nous faisait gagner 450 millions de centimes, mais un décret ministériel en a décidé autrement, depuis. Ainsi, cette plage est désormais sous l'autorité du ministère du Tourisme », précise le maire avec dépit en rappelant que lorsqu'il s'est agi d'endiguer le vol de sable, « c'était à l'APC de fermer l'accès à cette plage ».
Besoins incompressibles
« L'argent de la concession de la plage ira à la wilaya et les charges y afférentes sont assumées par l'APC ». Quant à la plage de Sidi Khelifa, pouvant capter un tourisme local et générer quelque subside, elle reste toujours interdite à la baignade, « parce que très profonde, donc dangereuse. Pourtant, elle était bel et bien autorisée dans les années 1980 », observent nos vis-à-vis. « L'élaboration de notre PCD, plus de 20 fiches techniques, a fait ressortir un besoin incompressible de près de 7 milliards de centimes », dit le maire. Mais après présentation en commission d'arbitrage, il nous apprend que « seuls 6 projets, d'un montant de 2,2 milliards de centimes, ont pu être inscrits : 3 chemins communaux, l'assainissement pour un village, une aire de jeux et une maison de jeunes ». M. Fekhar, pour sa part, P/APC de Beni Douala, nous dit qu'en termes de développement local, « notre commune, qui dispose de rentrées fiscales insignifiantes, a trois sources de financement : le budget de fonctionnement provient des subventions publiques. L'équipement est pris en charge avec des dossiers sectoriels, alors que les travaux publics, l'hydraulique et les services d'utilité générale, pour cette année, sont inclus dans les plans communaux de développement ». Pour ce maire, qui en est à son deuxième mandat à la tête d'une collectivité de 14 villages (29 000 habitants), « l'objectif est la mise à niveau de notre commune, vu le déficit que nous avons trouvé à notre arrivée ». « Lors de notre présentation à la commission d'arbitrage de la wilaya, affirme-t-il, nous avons présenté 15 fiches techniques et la wilaya en a retenu 11, toutes ayant trait aux travaux publics et à l'hydraulique. » M. Fekhar ajoute que « l'APC a évalué les besoins de financement à 3 milliards de centimes, et on a pu en obtenir, en première tranche, 65%. Le reste sera fait en 2e tranche. Nous avons obtenu 250 millions de centimes pour couvrir la masse salariale et nous attendons les subventions d'équilibre », conclut ce P/APC. Nous avons tenté d'avoir l'avis de la direction de la planification et de l'aménagement du territoire (DPAT) au sujet de l'arbitrage fait par l'administration, du montant et du mode de répartition des fonds alloués pour les PCD de cette année, en vain. Dans la présentation du programme de développement (juillet 2004), la DPAT note que la wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié, en 2004, d'une autorisation de programme PCD de près de 770 millions de dinars. Ce qui représente la moitié de la dotation en PCD prévue pour cette année qui est de l'ordre de 1,5 milliard de dinars.


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