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Eléments sur la crise en Algérie
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La crise en Algérie révèle la lutte entre un monde ancien qui ne veut pas mourir et un monde nouveau qui ne parvient pas à naître (A. Gramsci).
La crise en Algérie est la crise d'un système, dont la rente est le rapport social dominant. Et les couches sociales dont le système rentier favorise la domination développent des stratégies complexes pour pérenniser leur pouvoir et maintenir la formation sociale algérienne dans un état de léthargie avancée. Le système rentier est agonisant, mais le mode de production capitaliste ne parvient pas encore à établir les conditions internes de sa reproduction autonome.
La crise dévoile la nécessité de dépasser la politique du «pratico-circulaire» pour s'engager dans la dynamique de la pratique révolutionnaire. La crise requiert le dépassement de l'immobilisme en tant que pratique politique dominante. Or, ce dépassement est incompatible avec les intérêts bien compris des couches rentières qui n'ont d'autre alternative que de freiner la dynamique de l'histoire. Et l'histoire en Algérie se mord la queue, quand elle ne marche pas sur sa tête. Cet état de fait n'est pas le fait du hasard, mais répond objectivement et subjectivement au besoin des couches rentières d'assurer leur domination sans partage sur une formation sociale aux portes de l'histoire.
Ainsi, le discours politique en Algérie pose rarement les problèmes concrets du quotidien. Au contraire, ces derniers sont constamment occultés par une logomachie 1 qui tient lieu de programme sociopolitique. L'individu noyé dans la masse ne peut, dès lors, qu'être éberlué par les paraboles dont le discours politique est truffé. Cependant, si les paraboles peuvent servir d'enjoliveurs, elles ne peuvent point résoudre les problèmes du quotidien. Dans les faits, la logomachie, en général, et les paraboles, en particulier, ne sont pas utilisées pour défricher le terrain à labourer, mais ont plutôt un objectif moins avouable. Elles servent en premier lieu à brouiller les pistes, à détruire les repères et à anesthésier le peuple (i.e l'ensemble des couches sociales qui aspirent au changement). Le discours politique dominant est donc le discours de la rente, dont les bénéficiaires sont aussi bien dans le pouvoir que dans l'«opposition». Le pouvoir et son « opposition» se retrouvent alors sur la même longueur d'onde, i.e ils développent le discours de la rente pour défendre leurs privilèges de prédateurs.
Ainsi, plusieurs décennies après l'indépendance de l'Algérie, le discours (nationaliste ?) de la «famille révolutionnaire» 2 continue à structurer, en partie, la logomachie officielle. L'ennemi est toujours un ennemi externe, qui aurait pour objectif essentiel de déstabiliser l'Etat national. Cet Etat dit national, pouvait, dans un premier temps, raconter des histoires de construction d'un socialisme spécifique tant qu'une partie de la rente pétrolière pouvait être déversée sur les diverses couches sociales. Et cet Etat, dit national, ne pouvait qu'être soutenu par la majorité des couches sociales indigènes qui devenaient de fait des couches clientes d'un patron omniprésent. Dans ce cadre, les couches rentières pouvaient asseoir leur pouvoir en occultant leur rôle fondamental dans la régression généralisée vers laquelle ne cesse de se diriger la formation sociale algérienne. Les contradictions internes pouvaient ainsi être voilées tant qu'un saupoudrage approprié de la rente pétrolière retardait l'implosion du système. Les couches rentières engrangeaient des richesses, la populace recevait des miettes de rente et le système rentier pouvait se renouveler sans heurts particuliers.
Mais le système basé sur la distribution de la rente se devait de s'ébranler dès que les conditions matérielles ne pouvaient plus soutenir sa logique distributive. Et les couches rentières inventèrent une nouvelle histoire. La construction du socialisme spécifique n'étant plus à l'ordre du jour, la mise en place d'une économie dite de marché devint le mot d'ordre à appliquer. Cependant, l'économie de marché, dans un contexte d'ouverture au marché mondial, ne peut que se réduire à une économie de bazar où l'import-import constitue l'unique activité économiquement et financièrement viable. Car le système productif domestique, qu'il soit étatique ou privé, est par nature (technologie désuète et management archaïque) incapable de répondre à la concurrence des produits étrangers.
En outre, le contexte dépressif dans lequel émerge la soi-disant économie de marché nécessite comme structure idéologique un discours apte à juguler la pression des couches marginalisées par la démission de l'Etat-rentier de son rôle de bienfaiteur omnipotent. La gestion idéologique du passage à une soi-disant économie de marché ne pouvait dès lors que requérir l'irruption programmée du discours religieux sur la scène politique. Car seul ce discours pouvait être écouté par une masse désorientée, mais profondément attachée à l'idéologie religieuse. Et l'islamisme, en tant qu'idéologie de remplacement, pouvait étouffer toute tentative, sinon velléité, de révolte en sacralisant tous les espaces, qu'ils soient publics ou privés.
Ainsi le noyau de la pratique discursive dominante s'est déplacé du politique (discours anti-impérialiste des années 70) vers l'économique (discours consumériste des années 80) pour être graduellement phagocyté par le religieux (discours sur la défense de l'Islam face à l'Occident, de soi-disant constantes nationales, de soi-disant valeurs spécifiques, etc.) L'ordre doit donc être appréhendé comme un ordre quasi divin et la misère du quotidien engendrée par la soi-disant économie de marché doit être acceptée comme un mystère (un test de la part du divin ?) qu'il s'agit surtout de ne pas questionner. L'illusion religieuse permet ainsi aux couches rentières et prédatrices de continuer à s'enrichir au nom d'une soi-disant économie de marché, aux couches marginalisées de mieux supporter leur misère généralisée (l'ordre étant un ordre quasi divin) et au système rentier de se renouveler sans accrocs particuliers 4.
Le discours nationaliste teinté d'une forte dose de populisme est alors remplacé par le discours religieux qui permet de voiler les contradictions de classes (les Algériens ne sont-ils pas tous frères en religion ?) et de soustraire les rentiers et les prédateurs du système (surtout quand ils se métamorphosent en «omris» ou «hadjis» aux frais de la princesse, en général) à la vindicte populaire. Au lieu d'être appréhendée en tant que formation sociale composée de couches sociales aux intérêts souvent antagoniques, l'Algérie devient, dès lors, peuplée de musulmans dont une partie est constituée de brebis galeuses (égarées ?). Et cette partie est présentée comme la source de tous les maux qui frappent l'entité appelée Algérie.
Les discours nationalistes et religieux ont cependant un point essentiel en commun. La contradiction principale du moment est toujours située à la périphérie de la formation sociale algérienne présentée comme totalité non contradictoire. L'ennemi principal du moment est toujours un ennemi externe qui aurait pour objectif premier d'agresser l'entité appelée Algérie et/ou de dénaturer l'«Islam authentique». Les idéologues de service occultent ainsi le mouvement historique interne et nient la contradiction, i.e. l'aspect qualitatif, en tant que moteur de l'histoire.
La crise en Algérie est essentiellement la crise d'un système qui prend eau de toutes parts, mais qui tarde à couler 3, car les intérêts des couches rentières s'y opposent. Ainsi, contrairement aux couches féodales qui ont accompagné (durant une longue phase historique) la reproduction élargie du mode de production capitaliste parce qu'elle leur permettait de renouveler leur propre vécu en tant que couches féodales 4, les couches rentières en Algérie ne peuvent que périr en tant que telles si le mode de production capitaliste parvient à assurer sa reproduction autonome et à asseoir sa domination. L'opposition des couches rentières à tout changement qualitatif se retrouve alors dans la pratique de la fuite en avant à laquelle s'adonnent le pouvoir politique actuel et la «classe politique» en général.
En effet, les processus de restructuration ne finissent pas d'être restructurés, les processus de privatisation ne cessent d'être privatisés et les idéologues de service continuent à raconter des histoires de forces externes (la mondialisation du capital, entre autres) qui agresseraient l'Algérie. Pourtant le pouvoir politique actuel ne cesse de faire appel aux forces représentant la mondialisation (les multinationales en particulier), pour, semble-t-il, l'aider à sortir de la mélasse dans laquelle la formation sociale algérienne s'enfonce graduellement.
Et cette attraction-rejet des forces externes souligne a priori l'incapacité du pouvoir politique actuel de saisir les enjeux du moment. En effet, si la crise algérienne est essentiellement due à des facteurs externes, alors l'appel aux forces externes (l'investissement étranger par exemple) pour résoudre les problèmes internes ne peut relever que du mystère. Et si la mondialisation et l'intégration au marché mondial sont évoquées dans le discours dominant du moment, elles ne sont saisies qu'en termes quantitatifs.
Or, la mondialisation est essentiellement la matérialisation de l'extension des rapports de production capitalistes à l'échelle mondiale, tandis que l'intégration au marché mondial capitaliste est essentiellement l'ouverture au capital financier (la fraction dominante de l'heure du capital mondial) d'un nouveau terrain à exploiter. Et ces deux phénomènes sont, de fait, qualitativement et quantitativement différents. En particulier l'intégration au marché mondial n'est pas une condition suffisante à l'extension des rapports de production capitalistes au niveau local. Car l'impérialisme économique, ou, par euphémisme, la mondialisation, est un phénomène qui ne peut point être réduit à un simple processus quantitatif.
Dans les faits, le processus d'extension des rapports de production capitalistes ne s'effectue pas à travers des espaces vierges, mais le système capitaliste mondial confronte et s'articule, à travers le marché entre autres, à des systèmes (le système de distribution rentier dans le cas de la formation sociale algérienne) ayant leur logique propre.
En effet, l'intégration au marché mondial capitaliste d'une formation sociale où la rente est le rapport social dominant n'est pas synonyme d'extension immédiate des rapports de production capitalistes à l'échelle locale. Au contraire, le renforcement du système rentier local serait, dans une première et longue phase, mieux approprié à la dynamique de la fraction dominante du capital mondial, i. e le capital financier. Car la formation sociale algérienne doit, au point de vue des intérêts du capital financier mondial, se spécialiser en tant que pourvoyeuse d'hydrocarbures et les couches rentières indigènes constituent de ce fait les défenseurs les plus fervents 5 du statut de mono-exportateur de l'économie domestique.
En particulier, ces couches rentières rempliraient leur rôle de gardiennes des intérêts du capital mondial en général et du sionisme en particulier en utilisant le discours religieux pour voiler leur domination. Car, l'islamisme avance, malgré les apparences, une vision du monde qui ne peut servir que l'impérialisme en général et le sionisme en particulier. En effet, ne possédant pas les moyens théoriques pour saisir les contradictions de classes au niveau interne, la dynamique du capitalisme à l'échelle mondiale et les enjeux du moment à la même échelle, l'islamisme est, par nature, incapable de lutter efficacement contre la logique du capitalisme mondial, puisqu'il ne la comprend point. N'appréhendant le monde qu'au travers d'un prisme religieux, l'islamisme ne voit que des chocs de cultures là où il y a essentiellement contradictions d'intérêts, néo-colonialisme et exploitation de peuples. Et dans cette vision, l'islamisme devient un allié objectif du capitalisme mondial, d'une part, et un allié subjectif du sionisme, d'autre part. Car, les intérêts bien compris de l'entité sioniste requièrent que les Etats arabes, en général, et ses voisins, en particulier, soient dominés par des courants islamistes imposant la charî'a, ou par des courants à domination «ethniques».
En effet, l'entité sioniste ne peut survivre à long terme en tant qu'entité basée sur la religion que dans la mesure où ses voisins proches et lointains (effrités autant que possible) 6 seraient aussi régis par la religion ou exhiberaient essentiellement des caractères «ethniques». L'entité sioniste perdrait ainsi son caractère anachronique et s'intégrerait «naturellement» à la région.
Ainsi les intérêts de la fraction dominante du capital mondial (i. e le capital financier), les intérêts de l'entité sioniste et les intérêts des couches rentières locales se rejoignent pour reproduire le mode de distribution rentier local. Et la politique d'ouverture de l'économie algérienne au marché mondial (couplée à l'hégémonie du discours religieux) peut paradoxalement être appréhendée en tant que moyen de proscrire tout développement d'un capitalisme local. Car ce dernier constituerait un centre de pouvoir autonome et remettrait en cause la domination des couches rentières locales. En outre, le développement d'un capitalisme local investissant les sphères industrielle et agricole signifierait un retrait possible du marché mondial des hydrocarbures (énergie qui décongèle le travail mort, i. e les machines, au moindre coût) qui irait à l'encontre des intérêts stratégiques du capital mondial.
Si la dynamique de l'accumulation à l'échelle mondiale que pilote le capital financier ne favorise pas la naissance du monde nouveau (i.e le mode de production capitaliste), mais tend à maintenir en vie le monde ancien (i.e le mode de distribution rentier), alors la crise en Algérie ne sera dépassée ni par l'ouverture de l'économie prônée par l'idéologie néolibérale ni par l'hégémonie des discours archaïques que développe l'islamisme. La crise en Algérie ne sera dépassée que si la contradiction principale du moment (celle qui lie et oppose les couches rentières à toutes les autres couches marginalisées par la distribution de la rente) est correctement appréhendée. La crise ne sera dépassée que si les couches rentières (quel que soit le drapeau qu'elles arborent) sont anéanties en tant que telles.

Notes :
1- Il suffit d'écouter les politiques algériens disserter sur les équilibres macroéconomiques alors que la populace est à la recherche de pitance pour survivre ou sur les «constantes» et
«valeurs nationales», alors que la seule constante de l'univers dans sa totalité est le mouvement perpétuel et que la seule valeur reconnue et partagée dans l'économie monde dominée par le capitalisme est le rapport argent.
2- Cinquante ans après l'indépendance (et après la mort de la plupart de ceux qui ont cru en la révolution et l'ont pratiquée), l'utilisation de la notion de famille révolutionnaire suggère que la société algérienne n'est pas constituée de citoyens égaux en droits et en devoirs, mais est composée de super citoyens (ceux qui appartiennent à la famille dite révolutionnaire) et de citoyens de seconde zone. Au fait les Algériens auraient-ils un génome spécifique et des gènes révolutionnaires dont la transmission héréditaire n'a pas encore été élucidée par la science ? Les pratiques de la «famille révolutionnaire» ne sont-elles pas plutôt réactionnaires (grignoter une part de rente sur le dos des vrais révolutionnaires, lesquels se sont, pour la plupart, sacrifiés pour une noble cause) ?
3- S'il ne coule pas, le système rentier arrive néanmoins à faire couler des pans entiers de l'économie domestique. Au fait, pourquoi se priverait-il de les aider à couler puisque les
«anabib» pétroliers et gaziers peuvent assurer à eux seuls la reproduction des couches rentières en tant que couches dominantes ?
4- Contrairement aux couches dominant le système rentier algérien, les couches féodales européennes ont activement participé dans une première phase à la reproduction élargie du capital national, en fournissant la main-d'œuvre nécessaire (par l'expulsion d'une partie de la paysannerie) et en alimentant cette main- d'œuvre grâce à l'accroissement de la production agricole et à la marchandisation de la rente.
5- N'est-il pas surprenant de constater que la plupart, sinon tous les pays exportateurs d'hydrocarbures soient dominés par des pouvoirs plus ou moins dictatoriaux ? N'est-il pas étonnant de remarquer que, dans le «monde arabe», la chute de dictateurs soit suivie d'une floraison de nouveaux dictateurs ? Cet état de fait ne dénote-t-il pas que la démocratie est incompatible avec la logique du système rentier ?
6- voir l'article publié en 1982 par la revue Kivunim, publication de l'Organisation sioniste mondiale [World Zionist Organisation] sous la plume d'Oded Yinon. Yinon développe l'idée que pour survivre, l'entité sioniste doit devenir une puissance impériale et ceci en participant activement au dépeçage de tous les pays arabes en petits pays impuissants et incapables de faire face à la puissance militaire israélienne. Ce dépeçage semble, dans les faits, avoir déjà commencé avec la partition du Soudan, la partition de fait de l'Irak, la partition probable de la libye, etc.


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