Les années se suivent et se ressemblent à Oued Ziad, un faubourg de 200 habitations, situé en bordure de la RN27, et relevant de la daïra de Hamma Bouziane. L'année dernière à cette même période ses habitants n'ont eu de cesse de lancer des appels de détresse en direction des pouvoirs publics pour remédier à l'éternel problème de l'évacuation des eaux usées. Leurs doléances étant demeurées vaines, cette année encore, les abords de l'agglomération offrent le même spectacle de désolation: toutes les rues baignent dans d'immenses flaques d'eaux polluées.Les résidants ont dû d'ailleurs recourir au système D en installant eux-mêmes, il y a quelques années, un réseau de canalisations de fortune déversant directement dans l'Oued Ziad, en aval de la cité. Cette situation peut poser un réel problème de santé si rien n'est entrepris pour enrayer le risque d'une cross-connexion et l'apparition de maladies à transmission hydrique. Comme voie d'accès au quartier, il n'existe en effet qu'une petite route qui se transforme, à la moindre petite averse, en chemin boueux et impraticable. Les habitants déplorent en outre l'absence de l'éclairage public et se plaignent des montagnes de détritus. «Les responsables de l'APC nous ont pourtant assuré que les travaux de réalisation du réseau d'évacuation des eaux usées seraient entamés au début de l'année, et ce après près de deux décennies d'attente. Il est inconcevable de vivre dans de telles conditions d'insalubrité. Depuis une dizaine d'années plusieurs responsables se sont succédés à la tête de la mairie de Hamma Bouziane, mais nos problèmes sont restés les mêmes», affirment les citoyens.
