La défection de la SNCM sur la ligne Béjaïa-Marseille augure d'une pression sur les agences. Le retrait est motivé par la mise en chantier du réalignement des quais à proximité de la gare maritime. Le retrait de la SNCM (Société Nationale Corse Méditerranée), cet été, de la ligne maritime Bejaia-Marseille, laisse augurer de réelles difficultés de voyage durant la saison entre les deux ports. Exploitante de la ligne, depuis plusieurs saisons, cette compagnie française, a pris une importance primordiale dans le trafic passager, ou point d'apparaitre non plus comme un concurrent de l'ENMTV (Entreprise Nationale Maritime de Transport Voyageurs) mais un réel partenaire. Son volume de trafic, à ce titre est éloquent. Durant la saison estivale 2011, sur la période allant du 1er juin au 15 septembre, elle a transporté 8740 passagers et 2892 véhicules, dont la mise entre parenthèse, pour cet été, est de nature à charrier, sinon des contraintes, du moins une réelle pression, sur la mobilité des voyageurs entre les deux escales. D'autant que le mode de transport par mer, en période estivale est privilégié par les voyageurs de part et d'autre de la méditerranée, et que Béjaïa, en ce sens, a également le privilège d'être sollicitée par un grand nombre de wilayas limitrophes, qui l'utilisent comme escale favorite. Jijel, Mila, sétif, Bordj-Bou- Arredj, Bouira et Tizi-Ouzou, en sont de celles-là. Ce retrait, motivé par les difficultés, induites par la mise en chantier du projet de réalignement des quais, a proximité de la gare maritime, dont la mise en œuvre, a réduit les espaces de trafic de l'infrastructure, notamment les aires de stationnement pour les véhicules autant à l'embarquement qu'au débarquement, va peser, selon un avis partagé, d'autant que l'ENMTV, n'a pas tenté de compenser ces manques à gagner. «Nous avons reconduit le programme de l'année passée, d'une consistance de 12 rotations», affirme- t- on à l'escale de Bejaia, pour qui, paradoxalement, «il n'y aura pas de difficultés majeures pour la bonne et simple raison que jusqu'au jour d'aujourd'hui, il n'y a pas de surbooking». «Nous avons encore des places disponibles», a-t-on souligné, expliquant par ailleurs, que «les clients habituels de Bejaia en surplus peuvent être dérouté sur Alger».Le trafic passager est en régression franche ces dernières saisons, en raison de plusieurs facteurs. Mais d'aucuns restent optimiste, pour ré-booster, l'activité dés la saison prochaine avec la fin de ce chantier, de réalignement des quais, décisif, mais surtout la construction d'une nouvelle gare maritime plus adaptée.