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«Regardez, vous comprendrez»
Lancement d'un site slow media
Publié dans El Watan le 26 - 06 - 2012

L'essayiste et politologue, Karim Amellal, et deux amis font le pari de l'intelligence sur le web. leur concept est simple : donner à voir et à comprendre pour aller au-delà de l'information à l'état brut. Le magazine Challenges vient de classer Stand Alone Media parmi les 100 sites où il faut investir en France.
- Qu'est-ce que Stand Alone Media ?
Stand Alone Media - ou SAM - est un média qui diffuse sur le web, via notre plateforme numérique www.standalonemedia.tv et des médias partenaires, des émissions de qualité centrées sur des sujets de fond, sous forme d'entretiens d'une quinzaine de minutes. Notre ligne éditoriale, c'est de rendre le savoir et la création accessibles au plus grand nombre. SAM n'est pas un média de news. Notre travail, c'est de faire comprendre, de rendre des sujets ardus captivants, des neurosciences à l'art contemporain en passant par l'architecture et la gastronomie. Notre slogan, c'est d'ailleurs : «Regardez, vous comprendrez.» Nous n'ignorons rien, nous nous intéressons à tout !

- Comment est né votre site ?
On a créé SAM il y a deux ans, pour essayer de répondre à une double frustration. D'une part, les médias audiovisuels «classiques», en particulier la télévision, ne nous satisfaisaient plus. Prisonniers de phénomènes de boucle, de la compression de l'information dans des formats de plus en plus courts, phagocytés par des réseaux de pseudo-experts qui se succèdent sur les plateaux pour délivrer une parole convenue et inintéressante, les médias télévisuels nous paraissent engagés dans un cercle vicieux où tout est traité en toujours moins de temps avec une qualité toujours plus médiocre. Dans le même temps, et c'était notre deuxième frustration, la masse de contenus de qualité, scientifique ou artistique, croît en permanence dans tous les domaines. Hélas, tout ce savoir et toute cette création restent confinés dans des cercles élitistes : revues aux tirages confidentiels, universités et laboratoires, réseaux des «sachants» qui sont aussi ceux de l'entre-soi, des grandes écoles… Le problème est simple : dans un monde qui se complexifie, nous avons besoin de comprendre de plus en plus de choses, et dans un monde où tout va de plus en plus vite, nous avons besoin d'un minimum de temps pour comprendre. Voilà ce que nous avons voulu faire : faire comprendre des sujets de fond qui nous entourent, dans tous les domaines, et le faire avec ce temps minimum incompressible.

- D'où le concept de «slow media»…
Oui, pour cela nous avons inventé un concept le Slow Media. Allez faire comprendre la crise de la dette en Europe ou bien ce qu'est un trou noir en 2 minutes : c'est absurde ! Notre pari est
gigantesque : c'est celui de la démocratisation du savoir et de la culture. Comment faire cela : par la vidéo et grâce à Internet. La vidéo, parce que c'est le médium le plus pédagogique et celui qui permet de rendre une analyse captivante, Internet parce que c'est le médium universel par excellence, celui qui repose sur l'absence de barrières, celui qui est finalement le plus démocratique.

- A qui est destiné ce site ?
A tout le monde ! SAM est un média qui se veut le plus accessible possible, grâce à la vidéo, où tous les curieux peuvent s'y retrouver et y trouver une émission correspondant à ce qu'ils cherchent, dans tous les domaines. C'est en cela qu'il a une vocation encyclopédique, pas au sens élitiste et effrayant, non, mais au sens où les encyclopédistes du XVIIIe siècle ont conçu l'encyclopédie : comme un instrument de la connaissance, c'est-à-dire de l'accès au monde et à son temps par le savoir. L'encyclopédie était alors un instrument démocratique mais aussi, bien sûr, un projet politique en cela qu'elle repose sur des valeurs que, dans le même temps, elle diffuse : liberté, pluralisme, primauté de l'éducation et du savoir, égalité de tous dans l'accès à ceux-ci, où qu'ils se trouvent. Notre projet : donner à chacun, quel que soit son parcours ou son background académique, des clés de compréhension du monde et des sujets qui le passionnent.

- Pourquoi avez-vous développé la version arabe ?
Samar Media est la déclinaison et l'adaptation à l'Afrique du Nord et au Moyen-Orient de cette ligne éditoriale. L'objectif est de traiter du fond, d'aborder les sujets propres à cette région du monde de manière intelligente, didactique. Ce qu'on a appelé les «révolutions arabes» a mis en lumière plusieurs choses dans le domaine médiatique, notamment la disqualification des médias conventionnels, liés aux anciens pouvoirs, et bien sûr l'explosion du web devenu arme de résistance et de propagation des idées autant que des mots d'ordre, instrument démocratique aussi. Nous avons voulu contribuer à ce renouvellement. Samar Media offre ainsi des émissions de fond diffusées sur de nombreux médias partenaires. Toutes ces émissions sont disponibles dans les trois langues importantes de la région : l'arabe, le français et l'anglais. Samar ne fait pas de politique, ce n'est pas sa vocation, son but, c'est de faire comprendre les bouleversements qui sont à l'œuvre, de révéler des idées et des personnalités nouvelles, des projets inspirant, de valoriser des scientifiques, des artistes, des chercheurs qui bâtissent l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient de demain.

- Samar Media a été lancé le 21 juin avec une série sur les caricaturistes arabes. Pourquoi ce choix ?
Nous avons voulu lancer le site à travers une série d'entretiens exclusifs avec des personnalités qui incarnent, par leur engagement et leur créativité, les changements en cours dans plusieurs pays de la région. Les caricaturistes ont une notoriété et une influence considérables dans le monde arabe. Regardez par exemple Ali Ferzat en Syrie (notre premier entretien, diffusé notamment le 21 juin sur les sites du Guardian et de France 24) dont les dessins contre le régime s'adressent à toute la population et qui, après son enlèvement et les actes de torture commis contre lui, a contribué à mobiliser la communauté internationale. Les caricaturistes se situent au confluent de la création et du savoir – ce qui est notre ligne éditoriale : leurs dessins font comprendre des événements, les popularisent sur le mode de l'ironie. Le crayon est au service de l'idée et du moment. Pendant cinq semaines se succéderont donc cinq grands entretiens : Ali Ferzat, Nadia Khiari et Z pour la Tunisie,
Bahgoury pour l'Egypte et bien sûr Dilem pour l'Algérie, dont l'interview sera diffusée le 5 juillet, jour de l'anniversaire de
l'indépendance !

- La vidéo est devenue incontournable. Envisagez-vous de travailler spécifiquement sur l'Algérie ?
La vidéo est en effet devenue incontournable. L'écrit va continuer d'exister et d'être très important bien sûr, mais c'est la vidéo qui représente l'avenir. La vidéo sur le web va bientôt – c'est déjà le cas parfois – concurrencer la télévision. Prochainement, grâce aux télés connectées, nous choisirons nos contenus vidéo sur le web et les regarderons sur un écran de télévision. L'Algérie n'échappera pas à cette évolution. Il y a déjà des centaines de milliers de vidéos sur l'Algérie qui circulent sur le web. Beaucoup génèrent un trafic colossal. La vidéo est plus accessible qu'un texte, donc plus populaire. Nous réfléchissons à des déclinaisons de SAM par régions du monde, mais aussi par pays. L'Algérie, je vous le confirme, fait partie de nos plans ! Liens vers site de Stand Alone Media : www.standalonemedia.tv.


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