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Dans la lucarne : A Bodega Bay, les oiseaux ne se cachent pas pour mourir
Publié dans El Watan le 16 - 03 - 2006

En 1963, le grand cinéaste Alfred Hitchcock (1899-1980) réalisait Les Oiseaux, un film qui peut paraître aujourd'hui prémonitoire avec la peur universelle que suscite le risque de pandémie aviaire.
Maître incontesté du cinéma fantastique, Alfred Hitchcock se montre au sommet de son art dans cette œuvre dont l'esthétique glaciale peint un tableau effarant de fin du monde. Devenu incontournable dans les programmes télévisés, Les Oiseaux est une parabole lugubre sur le pouvoir indicible du monde animal sur le monde. Alfred Hitchcock a puisé l'argument de ce film dans une nouvelle de la romancière britannique Daphné du Maurier (1907-1989) dont il avait porté à l'écran son magnifique roman, Rebecca, en 1940, ainsi que son plaisant récit L'auberge de la Jamaïque. Alfred Hitchcock, qui était tout sauf un banal illustrateur de textes, ne faisait que s'appuyer sur l'œuvre littéraire de Daphné du Maurier pour exprimer sa propre philosophie de la vie. Dans Les Oiseaux, Alfred Hitchcock ramène le monde à un microcosme, le petit village de Bodega Bay envahi par une nuée d'oiseaux. Cette invasion coïncide avec l'arrivée à Bodega Bay de Mélanie Daniels qui espère revoir dans ce village Mitch Brenner (Rod Taylor), un jeune avocat dont elle a fait la connaissance à San Francisco. Mélanie, dont le père dirige un journal, est une jeune femme désœuvrée qui n'a pas atteint ses objectifs dans l'existence, en particulier celui de s'accomplir dans la félicité de l'amour. Mélanie croit que Mitch Brenner est, sans jeu de mots, l'oiseau rare qu'elle recherche depuis longtemps et elle espère que Bodega Bay sera pour elle un nid d'amour. En fait d'oiseau, Mélanie est accueillie par des volatiles féroces qui ne tardent pas à l'attaquer. Une mouette lui fonce dessus et la blesse au front. Alfred Hitchcock a confié le rôle de Mélanie Daniels à Tippi Hedren (née en 1931), dont Les Oiseaux marquait la toute première apparition à l'écran. Elle sera l'héroïne de Pas de printemps pour Marnie, du même Hitchcock aux côtés de Sean Connery. Tippi Hedren incarne tous les canons de l'actrice hitchcockienne. Comme Grace Kelly, Kim Novak, Eva Marie Saint, elle est blonde et d'une beauté angélique qui dissimule peut-être plus de force de caractère que de faiblesse. Une femme aussi belle que Tippi-Mélanie ne serait sans doute jamais venue dans ce trou perdu de Bodega Bay si elle n'avait pas été piquée par l'aiguillon de la passion qu'elle éprouve pour Mitch Brenner. Lors de la première rencontre entre Mélanie et Mitch, dans un magasin d'oiseaux, le jeune avocat voulait acheter un couple d'inséparables pour sa jeune sœur établie à Bodega Bay. Mélanie se rend donc dans ce village où elle est poursuivie par une nuée d'oiseaux qui se montrent agressifs à son égard et qui veulent la tuer en fait. A Bodega Bay, Mélanie Daniels fait la connaissance d'Annie Hayward (Suzanne Pleshette) qui est également amoureuse de Mitch Brenner. La tension monte d'un cran lorsque le village est totalement investi par les oiseaux qui lancent des vagues d'assauts contre Mélanie Daniels. Celle-ci qui a trouvé refuge auprès de Lydia et de Cathy, la mère et la jeune sœur de Mitch, est néanmoins grièvement blessée par les oiseaux et risque de mourir si elle n'est pas rapidement soignée. Mitch Brenner, dans une initiative désespérée, tente de transporter Mélanie dans un hôpital. Cette histoire, filmée par tout autre cinéaste qu'Alfred Hitchcock, paraîtrait abracadabrante. Les oiseaux se rattachent en réalité au gisement thématique hitchcockien et celui si récurrent dans ses films de la punition. Les Oiseaux est ainsi à rapprocher de Psychose qu'Alfred Hitchcock avait réalisé en 1960. Dans Psychose, Marion Crane (Janet Leigh) vole de l'argent, elle est tuée par Norman Bates (Anthony Perkins), un fou qui dirige le motel où elle a trouvé refuge. Alfred Hitchcock empruntait déjà la piste ornithologique dans Psychose, en filmant Norman Bates comme un inquiétant oiseau de proie, un bien drôle d'oiseau qui a assassiné sa mère et endossé la personnalité de la victime. Hitchcock, en suggérant que tout crime, y compris celui de la passion, ne peut rester impuni, porte-t-il un terrible jugement moral ou définit-il un postulat artistique ? Les Oiseaux, sur fond de la très actuelle inquiétude, porte ce débat.

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