Des dizaines de collégiens de la commune de Bordj Ben Azzouz, située à 43 km au sud-ouest de Biskra, ont été privés, hier, de rentrée scolaire sur décision de leurs parents. Ceux-ci entendent par cette action dénoncer l'état de délabrement avancé des salles de classe pompeusement appelées annexes scolaires et qui servent de CEM où les enfants devaient être, en principe, accueillis cette année. Or, selon leurs déclarations, ces locaux ne répondent à aucune des conditions de pédagogie, de salubrité et de sécurité pour recevoir des jeunes du cycle moyen. Voici la description faite par un des parents révoltés : «Les fenêtres et les portes sont défoncées ou inexistantes, remplacées par des plaques hétéroclites de contreplaqué et de carton, les quelques sièges et tables disponibles sont à mettre au rebus, les murs sont décrépis, aucun mur d'enceinte ne protège des agressions extérieures, des classes lugubres… Il est impossible que les élèves et leurs enseignants puissent travailler correctement. Nous préférons garder nos enfants à la maison que de les laisser fréquenter ce lieu, indigne d'être appelé établissement scolaire.» Pour leur part, les autorités locales ont expliqué que cette malheureuse situation serait réglée dans moins de deux mois avec la réception d'un nouveau CEM pour Bordj Ben Azzouz. Une perspective qui n'a pas convaincu les protestataires qui en appellent au directeur de l'éducation afin «de trouver une solution intermédiaire pour que leurs enfants ne soient pas pénalisés dès les premiers jours de la rentrée scolaire», ont dit les parents d'élèves.