Le mandat des assemblées populaires a expiré. Cependant, des ex-maires continuent à être rattrapés par les conséquences d'une mauvaise gestion. D'entre ces maires figurent celui qui a assuré la présidence de l'APC de Boutlélis durant les 5 dernières années et celui qui a assuré la même fonction à la commune d'El Karma. La sentence a été lourde mardi dernier pour le maire de Boutlélis : 1 an de prison ferme. Le même verdict a été prononcé contre quatre autres mis en cause dans cette affaire, deux membres de cette APC, ses adjoints ainsi que le chef du service de l'urbanisme de cette commune et le chef de l'unité Sonelgaz. Le grief retenu contre les mis en cause concerne l'abus d'utilisation de fonction. L'enquête sur cette affaire a été lancée par les services de la gendarmerie au courant de l'année dernière suite à des plaintes d'habitants de la localité de Bouyakour relevant de la commune de Boutlélis faisant état que le bidonville du douar «Hachem» était en extension continue. L'enquête a révélé que ces habitations illicites sont raccordées au réseau d'eau potable et au réseau de l'électricité de la Sonelgaz. Ceci a prouvé que la construction de ces habitations illicites a été autorisée par les mis en cause qui ont tout au long de leur jugement nié les fait retenus contre eux. Pour passations frauduleuses de marché public et faux et usage de faux, il a été requis pour l'ex-maire de la commune d'El Kerma, la peine de 7 ans de prison ferme. L'affaire est relative à une passation d'un marché d'entretien routier et l'aménagement de la placette d'El Kerma d'un montant de 6 millions de dinars. Cependant, de connivence avec un entrepreneur, le montant du marché a été revu à la baisse pour passer en consultation restreinte. Les enquêteurs ont débusqué le pot aux roses et ont même découvert le faux dans les écritures. Le verdit sera prononcé la semaine prochaine.