L'affaire qui a ébranlé, en mars 2011, la commune de Aïn Kechra au point d'inciter les habitants à manifester contre l'insécurité qui règne dans leur agglomération et à exiger l'implantation d'une sûreté de daïra, a été jugée, lundi dernier, par la cour criminelle de Skikda. Le principal accusé, âgé de 32 ans, a été condamné à la perpétuité pour meurtre avec préméditation contre le jeune B.M., âgé seulement de 22 ans. Deux autres individus, des frères, ont également été condamnés à 20 ans de prison ferme pour leur implication directe dans cet assassinat. Une autre personne a également été condamnée à 5 ans de prison ferme pour « non assistance à personne en danger ». Selon l'arrêt de renvoi, ce crime a été perpétré suite à une simple altercation au sujet d'une prétendue liaison entre la sœur d'un des agresseurs et une tierce personne. La victime aurait tenté d'intervenir pour calmer les esprits avant de se retrouver elle-même dans une véritable rixe à coups d'armes blanches et de jets de pierres. L'accusé principal a reconnu les faits en arguant qu'il n'avait pas l'intention de tuer la victime. Des témoins oculaires ont cependant affirmé qu'après avoir asséné deux coups de poignard, l'accusé a par la suite poursuivi sa victime qui tentait de fuir en direction d'une forêt proche des lieux de l'agression pour la cribler de jets de pierres. Un acte qui a pesé lourd sur la qualification du crime. Le procureur de la République avait requis la peine capitale contre l'assassin et une peine de 20 ans contre ses complices.