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Le médecin face au malade
Publié dans El Watan le 30 - 03 - 2006

L'analyse des signes ou des symptômes de la maladie obéit à des règles scientifiques bien établies qui ne laissent aucune place au hasard.
L'étude de la pathologie en question est menée selon une démarche qui se fait par étapes successives et dont l'aboutissement est le diagnostic final de la maladie qui va permettre au praticien de décider de la prise en charge la mieux appropriée. Au cours de l'étude clinique et paraclinique de l'affection, le malade ne doit pas être oublié ou perdu de vue... Au contraire, il dit être constamment présent dans l'esprit du médecin. Les tests biologiques, les formules sanguines ou encore les images radiologiques sont analysés par rapport au malade. C'est le malade qui doit être soigné et non les images ou les formules. C'est dans cette logique cartésienne que le médecin conduit son raisonnement en toute lucidité pour pouvoir soulager le patient. Séparer le malade de sa propre maladie paraît de prime abord facile et même évident, mais en réalité, dans la pratique, la séparation n'est pas aussi simple qu'on le pense. Cependant, il le faudrait et le médecin en est convaincu. La prise en charge de la maladie en tant que telle, c'est-à-dire dénuée de toute autre considération subjective, nécessite des investigations. La technologie moderne nous offre des possibilités, mais les moyens ne sont pas tous disponibles sur le même lieu ! La collaboration entre confrères et un passage obligé est naturel en médecine. Elle doit être facile et constamment encouragée pour éviter au malade des désagréments et surtout des pertes de temps inutiles. La maladie doit être fouillée soigneusement et méthodiquement jusqu'au moindre petit détail. Les moyens d'exploration actuels permettent d'aller vite et bien dans la recherche de l'étiologie de la maladie. Durant cette étape d'investigation, le malade n'a pas besoin d'être hospitalisé. Tout peut se faire à titre externe. En matière d'oncologie, il est même souhaitable pour le malade, en particulier s'il s'agit d'enfant, de rester lorsque son état le permet bien sûr, dans le milieu familial... D'ailleurs, la famille joue un rôle essentiel dans la prise en charge du malade avant, pendant et après l'hospitalisation. Force est de constater qu'aujourd'hui, le malade ne relève pas d'un seul spécialiste. Souvent, plusieurs avis sont indispensables pour une même maladie, ce qui amène le patient à suivre un véritable circuit le menant d'un spécialiste à un autre. Parfois, il s'impatiente et se sent pris dans un engrenage inutile. Le médecin n'est pas insensible ou indifférent aux difficultés que rencontre son malade. Il lutte pour améliorer les conditions. Il doit être écouté. Par ailleurs, il ne faut pas confondre les difficultés matérielles ou sociales avec le respect que l'on doit à la nature humaine. Et comme on dit dans le milieu médical, on soigne un malade et non une maladie... Le médecin observe, constate pour comprendre, afin d'établir un lien avec le malade, basé sur la confiance. Il explique pour éclairer le malade. En aucun cas, il ne le contraint à faire ceci ou cela inutilement. Etre humain pour un médecin n'est pas faire de l'humanisme, mais c'est d'être proche du malade pour mieux le soigner et lui permettre de reprendre au plus vite sa place dans la société. Pour ce faire, il a uniquement obligation de moyen et non de résultats. La technologie moderne a bouleversé les traditions et le malade a l'impression de n'être qu'un dossier anonyme où s'enchevêtrent pèle-mêle des examens complémentaires passant de main en main sans que la personne concernée ne soit vue. Les distances ne sont plus un obstacle. Les moyens de communication permettent de solliciter, si besoin est, même des collègues à l'étranger sans se déplacer. La science n'a vraiment pas de frontières. Au cours de ces explorations paracliniques, parfois longues, il faut éviter au malade de se perdre dans les dédales des hôpitaux où, souvent et malgré lui, il est soumis à une multitude d'avis, parfois n'allant pas tous dans le même sens. Beaucoup de patients se renferment alors sur eux-mêmes et la collaboration avec leur propre médecin est sérieusement ébranlée. En effet, c'est durant ces moments-là que le malade est le plus vulnérable. La présence à ses côtés du médecin de famille est là pour le sécuriser. Le malade a besoin qu'on lui explique, en des termes simples, le but de tel ou tel examen. Faire ces explorations n'est pas un parcours du combattant... La maladie doit être bien cernée et le clinicien doit employer des mots clairs ne prêtant pas à équivoque pour que le malade comprenne parfaitement la portée de la démarche de son médecin. L'hôpital est le lieu privilégié de collaboration : son architecture doit être étudiée dans ce but. Par ailleurs, l'hôpital n'est pas un lieu où l'on pratique le commerce des soins, c'est-à-dire un marché soumis à la loi de l'offre et de la demande. Ce n'est pas non plus un centre de villégiature. L'hôpital est en réalité le miroir de la société. L'environnement est un élément fondamental dans la vie de la structure. En effet, l'urbanisation envahissante, voire étouffante, que connaît la ville, retentit inexorablement sur son fonctionnement de tous les jours. L'hôpital doit cependant s'adapter à ces bouleversements sociaux, humains et économiques qu'engendrent ces grandes cités en perpétuelle extension. Pour garder sa dimension humaine, il doit rester proche du malade. Dans ce contexte, l'hôpital de proximité s'y prête. Il faudrait peut-être commencer par-là.
Professeur à l'hôpital Frantz Fanon - Blida


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