Le territoire de Marseille-Provence sera Capitale européenne de la culture pendant toute l'année 2013. Un budget de 98 millions d'euros est consacré à la création et la mise en œuvre d'un programme artistique et culturel. Ce dernier devrait proposer plus de 400 événements, toutes disciplines confondues, accessible à tous les publics et cela sur un vaste territoire. Deux millions de touristes supplémentaires sont attendus sur les dix millions accueillis chaque année. Il est attendu aussi six euros de retombées économiques pour chaque euro investi. Cette manifestation sera construite comme un grand récit composé de quatre chapitres, dont le thème central est la Méditerranée, le dialogue de ses deux rives, «le partage des midis». Marseille compte se capitaliser sur cet événement pour soigner son image, mais aussi se présenter comme une destination de toutes les envies. Marseille se fera belle pour offrir aux visiteurs une merveilleuse diversité de paysages, un patrimoine historique unique et une culture populaire qui a su rester chaleureuse et authentique. C'est aussi une porte ouverte sur la Méditerranée, avec un avant-goût d'Orient qui se déploie au fil des marchés et des trésors de la gastronomie locale. Tout cela dans un rayon de 100 kilomètres, et sous un soleil qui brille 300 jours par an. Une autre opportunité qui permettra aux Algériens de mieux découvrir la cité phocéenne. Il y a quelques années, Loïc Fauchille, qui était directeur général du Sofitel Marseille, avait déclaré lors d'un déplacement à Alger : «Nous sommes si proches. Entre nous, c'est comme une histoire d'amour qui ne laisse pas place à l'indifférence.» Marseille au caractère turbulent est une cité balnéaire prisée. A bord du bateau, le paysage qui s'offre à nos yeux est une sorte d'amphithéâtre, enserré entre mer et montage. On va à la rencontre d'un lieu ou plutôt d'une émotion. La ville s'est développée autour du Vieux-Port, ce qui explique en partie cette relation intime et singulière que les Marseillais entretiennent avec la mer. La Corniche épouse la portion de littoral comprise entre le Palais du Pharo, à la sortie du Vieux-Port, et les plages du Prado, au sud. Certains s'adonnent au footing la matinée, alors que d'autres l'empruntent en fin de journée lorsque le soleil illumine un panorama ouvert sur l'horizon marin. Une étude publiée par Bouches-du-Rhône Tourisme évalue à près de 900 000 le nombre de touristes en séjour culturel chaque année. Il s'agit de la clientèle qui déclare comme principales activités la visite des musées et monuments ou avoir assisté à un événement culturel tel qu'un festival, un concert ou une pièce de théâtre. Une histoire d'amour qui ne laisse pas indifférent Ce qui inquiète Jean-François Guieu, directeur d'un tour-opérateur d'Aubagne, qui s'est exprimé sur les colonnes du journal La Provence, «C'est que l'image de Marseille a pris un sacré coup ces derniers mois. Et ça, on le ressent à notre niveau.» «Je suis impatiente de voir le résultat, c'est déterminant pour la suite», s'exclame une internaute. «Je pense que ça ne peut qu'être bénéfique pour gommer cette image plutôt morose de Marseille depuis quelques mois. Les journaux télévisés ne parlent que de règlements de comptes. C'est une grande opération économique et urbanistique.» «Les gens d'ici doivent encore progresser pour parler anglais et accueillir les clients. Mais surtout, insiste un jeune voyagiste, installé à Rognes, il faut plus communiquer.» L'Office du tourisme va étoffer la vente de souvenirs. Des livres qui retracent l'histoire de la ville, des bijoux, des CD, des cartes postales bien sûr, mais encore des vitraux, des bijoux de table pour décorer les nappes, seront proposés à la vente. En période de crise, Marseille a su résister. Avec une croissance de 12,7%, l'aéroport Marseille- Provence a enregistré, en 2012, «la plus forte progression des grands aéroports français et la quatrième plus forte des 80 premiers aéroports européens», selon la direction. L'année 2013 s'annonce comme une année de consolidation. Longtemps considéré comme le parent pauvre de l'économie phocéenne, le tourisme est devenu en quelques années l'un des meilleurs atouts de la deuxième ville de France. Un potentiel qui reste pourtant très largement sous-exploité, que ce soit en termes d'image ou de retombées, notamment sur l'emploi salarié. Marseille est fière d'accueillir ses hôtes de tous les continents et jusqu'aux pays les plus lointains de la planète. Marseille et les Marseillais sont fiers de l'honneur que le monde leur fait en acceptant leur invitation pour se retrouver autour de la culture. Aujourd'hui, le tourisme représente dans l'économie marseillaise 700 millions d'euros de retombées et 18 100 emplois. Son essor spectaculaire se confirme à la fois dans les activités de loisirs, de congrès, qui ont doublé en moins de 15 ans et de croisières : plus d'un million de croisiéristes attendus en 2013 ! La ville a beaucoup évolué. Elle se tourne vers l'avenir. Elle s'adapte à l'évolution des choses.
